Les cours du pétrole grimpaient légèrement jeudi, toujours galvanisés par la crise Ukraine-Russie, après avoir dépassé de nouveaux records la veille, dont la barre symbolique des 90 dollars le baril pour le Brent.
Les cours du pétrole en hausse après les annonces de la Fed
Vers 10H50 GMT (11H50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 0,16% à 90,10 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois gagnait 0,08% à 87,43 dollars.
Mercredi, les deux références du brut s’envolaient vers des sommets plus atteints depuis octobre 2014 (90,47 dollars pour le Brent, 97,95 dollars pour le WTI), mais la hausse des prix semble se tempérer.
La Réserve fédérale (Fed) mercredi 26 janvier 2022, qui a signalé vouloir remonter ses taux dès mars « a généré une légère pression à la vente sur le marché pétrolier, de sorte que le Brent est repassé sous la barre des 90 dollars ce matin » avant de remonter, explique Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
« La crise ukrainienne empêche une chute plus prononcée des prix, car on craint toujours que les livraisons de pétrole et de gaz russes soient entravées en cas d’escalade militaire », poursuit l’analyste.
Les Etats-Unis ont mis en garde contre les « risques mondiaux » d’une invasion russe de l’Ukraine et assuré avoir proposé une « voie diplomatique sérieuse » pour éviter une nouvelle guerre, après avoir rejeté l’une des principales demandes de Moscou, à savoir la fin de l’élargissement de l’Otan, en particulier à l’Ukraine.
Le Chine apporte son soutien à la Russie
En plus de la crise en Ukraine, « les tensions au Moyen-Orient qui se sont récemment accrues en raison des attaques de drones des Houthis contre les Émirats arabes unis, l’inflation des prix à la consommation et à la production et les efforts conséquents des banques centrales pour la combattre » sont également des facteurs qui tiennent les investisseurs en haleine, énumère Tamas Varga de PVM Energy.
Les récentes attaques au Moyen-Orient suscitent des inquiétudes quant à une éventuelle perturbation de l’approvisionnement, dans un marché déjà tendu.
« La hausse des prix du pétrole continuera probablement à faire pression sur les prix à la consommation au cours des prochains mois », prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste Swissquote, dans un contexte d’inflation déjà galopante.