Les cours du pétrole se reprenaient mardi, après avoir approché la veille leur plus bas niveau depuis huit mois, poussés par les réouvertures en Chine et la production de l’Opep+ en dessous de ses quotas pour août.
Vers 09h15 GMT (11H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait 0,63%, à 92,58 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre, dont c’est le dernier jour de cotation, montait quant à lui de 0,54%, à 86,19 dollars.
« Les prix du pétrole se sont stabilisés (…) alors que les investisseurs évaluent les perspectives mondiales qui s’assombrissent, les taux d’intérêt devant encore augmenter cette semaine, ce qui devrait limiter la demande globale », commente Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Le Comité de politique monétaire de la Fed, la banque centrale des Etats-Unis doit annoncer sa décision de politique monétaire mercredi.
« Son objectif premier est de contenir l’inflation, même si cela doit se faire au prix d’une douleur économique à court terme », explique Tamas Varga, de PVM Energy.
Les marchés s’attendent à une nouvelle forte hausse des taux d’intérêt, qui pourrait alors peser sur la demande.
Pour Susannah Streeter, les prix sont toutefois soutenus par l’assouplissement des restrictions liées au Covid en Chine, « l’immense ville de Chengdu ayant été libérée et 21 millions de personnes ayant été autorisées à reprendre leur vie », affirme-t-elle.
À Hong Kong, le chef de l’exécutif a promis mardi des annonces concernant la levée, très attendue par les habitants et le secteur économique, des strictes restrictions sanitaires en vigueur depuis plus de deux ans, même si la ville applique une version plus souple de la stratégie chinoise « zéro Covid ».
Autre facteur de soutien, l’Opep+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) n’a pas rempli son objectif d’août, produisant 3.583 millions de barils par jour de moins que l’objectif annoncé, selon un document interne cité par l’agence Reuters.
De quoi rappeler « une fois de plus aux marchés les conditions difficiles dans lesquelles nous continuons d’opérer », et remettant les préoccupations quant à l’offre sur le devant de la scène, souligne Craig Erlam, analyste chez Oanda.