Les prix du pétrole étaient en hausse lundi, profitant de crises géopolitiques importantes et d’une offre limitée, avant la réunion mercredi de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires (OPEP+).
Les cours du pétrole en hausse
Vers 10H10 GMT (11h10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le dernier jour de cotation, a gagné 0,78% à 90,73 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois était en hausse de 0,58% à 87,32 dollars.
« Une demande robuste associée à des tensions géopolitiques et à une mentalité de l’Opep visant à alimenter l’offre au goutte-à-goutte ont tous soutenu une tendance à la hausse », commente Victoria Scholar, analyste pour Interactive investor.
les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l’Arabie saoudite, et leurs dix alliés chapeautés par la Russie se retrouvent mercredi pour discuter d’une nouvelle hausse de la production de pétrole.
Le cartel « devrait s’en tenir à l’augmentation de production prévue » du volume total de production, à savoir de 400.000 barils par jour, estime Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
« Nous n’excluons pas complètement une hausse plus importante, compte tenu des prix élevés du pétrole », jugent au contraire les analystes de Capital Economics.
Les cours restent galvanisés par de fortes tensions géopolitiques
Au Moyen-Orient, les hostilités régionales liées à la guerre au Yémen ont escaladé depuis le début de l’année. Les Emirats arabes unis ont affirmé lundi avoir intercepté, pour la troisième fois ce mois-ci, un missile balistique lancé par les rebelles yéménites houthis.
Côté crise Russie-Ukraine, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit lundi pour dissuader Moscou d’envahir son voisin et envisager de nouvelles sanctions. La Russie est accusée d’avoir massé jusqu’à 100.000 soldats à la frontière ukrainienne en vue d’une attaque, mais nie tout projet en ce sens.
La réduction des achats de gaz et de pétrole, qui représentent respectivement 43% et 20% de l’approvisionnement de l’UE, et qui financent largement le budget russe, est également sur la table, avait confié à l’AFP une source européenne.
Une telle sanction « serait dévastatrice pour les deux parties », abonde https://energynews.pro/wp-content/uploads/2022/07/RENTEL-POWERPLUG-KLOET-061dd11042019-7.jpeg Varga, analyste chez PVM Energy, faisant encore augmenter les prix du gaz naturel et par ricochet, les prix du pétrole, les consommateurs cherchant à substituer le gaz au pétrole partout où cela est possible.
Si l’Opep+ créé la surprise mercredi en relevant considérablement ses objectifs de production, dans les faits, le cartel peine à les atteindre, limitant ainsi l’offre d’or noir.