Les cours du pétrole grimpaient jeudi après avoir déjà nettement augmenté la veille, portés par une production de pétrole de l’Opep qui semble inférieure à celle attendue.
Les cours du pétrole dépassent les sommets de novembre 2021
Vers 10H50 GMT (11H50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars prenait 1,41% à 81,94 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février avançait de 1,64 % à 79,13 dollars.
« Une augmentation très médiatisée de la production de pétrole est généralement le signe avant-coureur d’une baisse des prix, mais la dernière annonce de l’Opep+ visant à continuer d’assouplir les contraintes de production a été accueillie par une remontée des prix très impressionnante au cours des deux derniers jours », fait remarquer Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
L’OPEP maintient sa politique d’augmentation de l’offre
Le cartel et ses partenaires de l’OPEP+, au premier rang desquels la Russie, avait annoncé mardi l’augmentation son objectif de production de 400.000 barils par jour en février, pour le septième mois consécutif.
Mais d’après les analystes de Commerzbank, citant une étude de l’agence Bloomberg, l’organisation de pays exportateurs de pétrole, l’Opep, produit encore moins qu’elle ne le devrait d’après l’accord avec l’OPEP+, notamment la Libye et le Nigeria.
Le prix en constante hausse depuis la réunion du 4 janvier
Les cours du brut avaient déjà pris plus de 1% mercredi après la publication de chiffres sur la création d’emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis, meilleurs qu’attendu, tempérés toutefois par un rapport mitigé sur les stocks américains.
En outre, la semaie achevée du 31 décembre 2021 est marquée par un ralentissement de la baisse des stocks de pétrole américains.
Ceux-ci se sont en effet réduits de 2,1 millions de barils pour s’établir à 417,9 millions selon les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). « Certains analystes considèrent ces chiffres comme reflétant l’impact d’Omicron », poursuit Mme Lambrecht.