Les complexités des tensions Turquie Irak : le pétrole du Kurdistan en question

Le Kurdistan irakien, une région autonome au nord de l'Irak, a acquis une position de premier plan sur la scène énergétique en raison de ses vastes réserves pétrolières. Officiellement reconnue par la constitution irakienne de 2005, cette région, qui partage ses frontières avec l'Iran, la Turquie et la Syrie, joue un rôle central dans la région du Kurdistan, avec Erbil comme capitale.

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Situé au nord de l’Irak, le Kurdistan irakien, une région autonome politiquement, joue un rôle clé sur la scène énergétique en raison de ses importantes réserves pétrolières. Officiellement reconnue par la constitution irakienne de 2005, cette région est bordée par l’Iran à l’est, la Turquie au nord et la Syrie à l’ouest, faisant partie intégrante de la région du Kurdistan. Erbil en est la capitale.

La Route du Pétrole : Comment le Kurdistan a Façonné son Avenir Économique

Depuis 1991, l’économie du Kurdistan repose sur l’exportation indépendante de son pétrole, en particulier après la Guerre du Golfe et la mise en place de l’autonomie kurde dans les gouvernorats de Dohuk, Erbil et Sulaymaniyah. Cette autonomie a été renforcée lors de la création de l’Irak fédéral en 2003, consolidant ainsi le rôle économique prédominant de la région.

pétrole kurde
Un travailleur est visible dans une raffinerie de pétrole près du village de Taq Taq, dans la région autonome irakienne du Kurdistan, le 31 mai 2009. Safin HAMID / AFP

La Dualité du Marché Pétrolier Irakien : Les Prix du Pétrole Kurde en Question

L’économie du Kurdistan est largement dominée par l’industrie pétrolière. Cependant, depuis la fin des années 2010, les responsables kurdes ont cherché à diversifier l’économie afin d’atténuer les risques d’une nouvelle crise économique, similaire à celle qui a touché la région lors de la lutte contre l’État islamique (EI).

Parmi les principaux partenaires d’exportation de pétrole figurent Israël, l’Italie, la France, la Grèce et bien sur la Turquie, son partenaire le plus important. Déjà en 2021, la production kurde s’élevait à 445 000 barils jour. Les autorités kurdes craignent qu’elle décline de moitié d’ici 2027, descendant à 290 000 barils par jour contre 580 000 si les investissements escomptés sont réalisés.

Récemment, l’Irak a cherché à exercer un contrôle sur les exportations de pétrole en provenance du Kurdistan, dans le but de limiter l’autonomie de cette région et de réduire la concurrence avec ses propres exportations de pétrole. Les prix du pétrole kurde étaient fréquemment inférieurs de 10 à 20 dollars par baril, créant une dualité sur le marché pétrolier irakien.

En outre, la région kurde est un carrefour majeur de la contrebande de plus de 40 000 barils de pétrole par jour, provenant de l’Irak vers les pays voisins.

L’Industrie Pétrolière au Kurdistan Irakien : Entre Croissance et Conflits avec Bagdad

En profitant des variations de prix entre les carburants fortement subventionnés en Irak, à l’exception du Kurdistan, et les tarifs plus élevés dans les pays voisins comme la Syrie, certaines milices chiites soutenues par l’Iran ont trouvé une opportunité lucrative grâce à l’arbitrage pétrolier. Cette situation a suscité des inquiétudes quant aux conséquences économiques et politiques pour l’Irak et la région.

Toutefois, cette richesse pétrolière est devenue un point de discorde majeur entre le gouvernement régional kurde et le gouvernement central de Bagdad. Au fil des décennies, le Kurdistan irakien a développé une industrie pétrolière en constante croissance, attirant d’importants investissements étrangers, notamment turcs, ce qui a contribué à l’augmentation de la production pétrolière.

L’expansion rapide de l’industrie pétrolière et gazière dans la région autonome du Kurdistan irakien a eu des conséquences significatives à l’échelle régionale depuis la conclusion d’un accord entre Ankara et Erbil en novembre 2013.

L’impact de l’accord entre le Gouvernement régional du Kurdistan irakien et Ankara

Cet accord, désormais révolu, avait un impact considérable sur la région. Selon Gareth Stansfield dans un article pour Science Po, ce pacte, rendu public le 6 novembre 2013, comprenait un ensemble complet d’accords et d’arrangements entre le gouvernement régional du Kurdistan et la Turquie.

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Le ministre turc de l’Énergie, Taner Yildiz (à gauche), et son homologue kurde irakien, Ashti Hawrami, tiennent une conférence de presse à Erbil, la capitale de la région autonome kurde du nord de l’Irak, le 2 décembre 2013. Safin HAMID / AFP

Il ouvrait la voie au développement de pipelines pétroliers et gaziers permettant d’exporter les hydrocarbures du gouvernement régional du Kurdistan vers la Turquie et les marchés mondiaux.

En vertu de ce plan, le gouvernement régional du Kurdistan avait la possibilité d’exporter 2 millions de barils par jour de pétrole et plus de 10 milliards de mètres cubes de gaz vers la Turquie.

Diplomatie Pétrolière : Le Kurdistan et Bagdad Face à un Conflit de Souveraineté

Depuis la signature de cet accord, le Kurdistan irakien est devenu un important fournisseur de pétrole et de gaz pour la Turquie, stimulant leurs relations économiques.

Cependant, cela a également suscité des frictions avec le gouvernement central irakien, qui a remis en question la légalité de ces exportations de pétrole kurde vers la Turquie.

Tel qu’expliqué par Gareth Stansfield :

« Une fois que l’accord est devenu officiel, Bagdad s’est de plus en plus opposé à cette relation, menaçant d’intenter des actions en justice pour empêcher l’exportation de ce qu’elle considère comme du « pétrole irakien ». Des réunions ont eu lieu entre les délégations du GRK et du gouvernement irakien tout au long du mois de janvier 2014, avec le vice-Premier ministre irakien Shahristani maintenant son opposition habituelle aux actions du Kurdistan, avertissant des actions « fiscales » que l’Irak pourrait prendre si le pétrole était vendu en dehors du cadre réglementaire de la SOMO (State Oil Marketing Organization). La position de Nechirvan Barzani a été tout aussi résolue : le Kurdistan n’acceptera pas une situation où le fonctionnement et le succès de son secteur pétrolier et gazier seront contrôlés par les institutions du gouvernement irakien ».

Le Référendum du Kurdistan Irakien de 2017 : Les Répercussions Inattendues et les Leçons Apprises

Le 25 septembre 2017, le Kurdistan irakien a organisé un deuxième référendum sur son indépendance, sollicitant l’avis de la population sur la séparation de cette région d’Irak.

Cette initiative a exacerbé les tensions avec Bagdad et d’autres gouvernements régionaux, entraînant la perte de contrôle sur des territoires économiquement cruciaux, dont la riche région pétrolière de Kirkouk.

En effet, selon les analyses de Katie Klain and Lisel Hintz, le GRK a drastiquement fait des mauvais calculs politiques en sous-estimant de nombreux facteurs, notamment la réaction des acteurs régionaux :

« Par exemple, l’Iran et la Turquie étaient préoccupés par le fait que le référendum pourrait encourager des mouvements indépendantistes parmi leurs propres minorités kurdes et ainsi déstabiliser la région dans son ensemble. Avec environ 8 millions de Kurdes en Iran, soit presque autant qu’en Irak, et environ 15 millions en Turquie, les deux États ont coordonné leurs efforts avec les forces irakiennes pour mener des exercices conjoints et adopter une position offensive, afin de signifier clairement leur opposition au référendum ».

Pénalités de 1,4 Milliard de Dollars : La Turquie Condamnée dans l’Affaire des Exportations Pétrolières Kurdes

Malgré les tensions, la coopération énergétique entre la Turquie et le Kurdistan irakien s’est maintenue, avec la construction de nouveaux pipelines et une augmentation des exportations d’hydrocarbures vers la Turquie jusqu’en mars 2023.

Cependant, le 27 mars 2023, le tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale à Paris a statué que Bagdad était la seule entité autorisée à gérer les exportations via le port turc de Ceyhan.

Il a aussi ordonné à la Turquie de verser 1,4 milliard de dollars de pénalités dans le cadre d’une affaire de 2014 liée aux exportations de pétrole en provenance de la région du Kurdistan en Irak.

Le Kurdistan et la Turquie dans l’Impasse : Quand Reviendront les Exportations Pétrolières ?

Cette décision a entraîné l’arrêt des importations de la Turquie depuis la région autonome du Kurdistan irakien. Les exportations totales de pétrole du Kurdistan irakien via la Turquie s’élevaient à environ 450 000 barils par jour.

Selon Reuters, les entreprises pétrolières de la région sont dans l’incertitude, car l’arrêt du pipeline devrait se poursuivre jusqu’à ce qu’Ankara, Bagdad et le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) trouvent un accord pour reprendre les exportations.

Le pétrole, clé de l’autonomie du Kurdistan irakien

L’histoire pétrolière du Kurdistan irakien est essentielle à comprendre en raison de la découverte récente de vastes réserves de pétrole conventionnel, ce qui a influencé sa quête d’autonomie.

Ces réserves ont attiré d’importants investissements étrangers, notamment de la Turquie, contribuant à la croissance de l’industrie pétrolière régionale.

Par exemple, le pipeline Kirkouk-Ceyhan est un conduit de 36 pouces (910 mm) de diamètre avec une capacité de 150 000 barils par jour (24 000 m³/jour), et il permettait jusqu’à très récemment l’exportation notamment de pétrole des champs pétrolifères de Taq Taq et de Tawke.

Le Champ Pétrolier de Tawke : Un Pilier de la Production au Kurdistan Irakien

Le champ pétrolier de Tawke est l’un des plus importants du Kurdistan irakien. Il a été découvert en 2005 par la société pétrolière norvégienne DNO International et General Energy. Au premier trimestre 2023, la production brute du champ Tawke a atteint en moyenne 93,880 barils par jour.

Le champ Peshkabir a contribué avec 49,480 barils par jour, en baisse par rapport au trimestre précédent, tandis que le champ Tawke a produit 44,400 barils par jour, également en baisse en raison de travaux de rénovation des puits en février. Il n’y a pas eu de production au T2 en raison de la fermeture du pipeline.

Shaikan Field : La Success Story de la Production Pétrolière dans la Région

Découvert en 2009 par la société pétrolière Gulf Keystone Petroleum, détenue par cette dernière et par MOL Hungarian Oil and Gas, le champ de Shaikan est l’un des plus vastes du Kurdistan irakien.

Le champ de Shaikan a été en production depuis juillet 2013 et a produit plus de 117 millions de barils équivalents de pétrole en réservoir (« MMstb ») jusqu’à mars 2023, avec une production brute moyenne en augmentation de 40 % entre 2018 et 2022.

Atrush Field : Un Projet Pétrolier Majeur au Cœur du Kurdistan

Situé dans la province de Dohuk, le champ pétrolier d’Atrush a été découvert par la société pétrolière canadienne Shamaran Petroleum en 2011. Il est détenu par cette dernière (27,6 %), par Abu Dhabi National Energy (47,4 %) et le GRK (25 %).

Le champ couvre 269 km², est entré en service en juillet 2017, et produisait à un rythme de 34 000 barils de pétrole par jour en 2020, visant à atteindre 80 000 bopd d’ici la fin de 2020.

Luhais Field : Un Pilier de la Production Pétrolière à Long Terme en Irak

Ce champ a été découvert en 2008 par la société pétrolière autrichienne OMV. Il est détenu par Dhi Qar Oil. Les compagnies pétrolières ont déjà extrait 66,87 % des réserves récupérables totales du champ, atteignant son pic de production en 2018.

La production devrait se maintenir jusqu’à ce que le champ atteigne sa limite économique en 2053, contribuant actuellement à environ 2 % de la production quotidienne du pays.

Kirkuk-Ceyhan pipeline
Le pipeline Kirkouk-Ceyhan a été établi en 1973 à la suite d’un accord entre les gouvernements turc et irakien. Il s’étend sur 600 miles (environ 965 kilomètres) entre Kirkouk en Irak et Ceyhan en Turquie.

Les Accords Pétroliers du Kurdistan : Entre Indépendance Économique et Controverse Légale

L’expansion économique du Kurdistan irakien a renforcé son indépendance économique, provoquant des tensions avec le gouvernement central de Bagdad.

Les désaccords persistent sur la gestion des ressources pétrolières, Bagdad affirmant que les accords conclus par le Kurdistan avec des entreprises étrangères sont illégaux.

Les revenus pétroliers sont cruciaux pour le financement du gouvernement régional kurde. La Turquie, en tant que pays voisin, joue un rôle significatif dans cette dynamique, et plusieurs partenariats sont en jeu.

Masrour Barzani
Masrour Barzani, Prime Minister of Iraqi Kurdistan’s regional government, speaks during the Atlantic Council’s Global Energy Forum in Dubai on March 28, 2022.
Karim SAHIB / AFP
L'écoulement du pipeline Kirkouk-Ceyhan a été interrompu après le premier trimestre de 2023.
Kurdistan Regional Government (KRG)/Deloitte • Collated by: Amwaj.media* Kirkuk-Ceyhan pipeline flow halted after Q1 2023.

Vers une résolution ?

Des négociations sur le pétrole entre Bagdad, Erbil et Ankara sont en cours pour résoudre les problèmes de partage des revenus et établir un cadre juridique pour l’exploitation pétrolière.

Cependant, la résolution complète de ces différends reste un défi complexe, nécessitant la volonté politique de toutes les parties concernées.

Conférence de Presse Historique : La Rencontre entre Hakan Fidan et Masrour Barzani à Erbil

En mars dernier, suite à une décision du tribunal international, la Turquie a arrêté le transit du pétrole kurde sur son territoire. En mai, l’Irak a exprimé l’espoir d’un « accord final » avec la Turquie pour la reprise des exportations de pétrole.

Néanmoins, des questions financières et surtout sécuritaires demeurent en suspens. Le nouveau chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, a tenu une conférence de presse conjointe avec Masrour Barzani, Premier ministre du gouvernement régional kurde d’Irak, à Erbil fin août 2023, suite à leur rencontre. Ils ont discuté en détail des relations bilatérales.

Le nouveau chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, a tenu une conférence de presse conjointe avec Masrour Barzani
Une photo de presse diffusée par le gouvernement régional du Kurdistan irakien le 24 août 2023 montre le Président Nechirvan Barzani (à droite) et le ministre des Affaires étrangères de la Turquie, Hakan Fidan, après leur rencontre à Erbil, la capitale de la région autonome kurde du nord de l’Irak. Gouvernement régional du Kurdistan / AFP.

Dynamique Diplomatique : Les Discussions entre la Turquie, Bagdad et Erbil

Il a fait remarquer que les relations entre Ankara et Bagdad progressent de manière très dynamique, ajoutant que les relations de la Türkiye avec Bagdad et Erbil ont toujours, et à tous les niveaux, conservé leur importance dans l’agenda du pays.

Mais au-delà de la question des ressources d’hydrocarbures et de la reprise de le l’exploitation du pétrole par la Turquie, il a été question des inquiétudes d’Ankara par rapport à la présence dans certaines zones de l’Irak du PKK.

« Nous avons eu l’occasion de discuter des questions économiques, du projet de route de développement, de la lutte contre le terrorisme, de la question de l’eau et de la reconstruction de l’Irak, des projets d’infrastructure et de superstructure avec les autorités compétentes », a-t-il affirmé.

ressources d’hydrocarbures et de la reprise de le l’exploitation du pétrole par la Turquie
A handout picture released by Iraq’s Prime Minister’s Media Office shows Iraq’s Prime Minister Mohamed Shia al-Sudani (C) and Foreign Minister Fuad Hussein (R) meeting with Turkey’s Foreign Minister Hakan Fidan (L) in Baghdad on August 23, 2023.
IRAQI PRIME MINISTER’S PRESS OFFICE / AFP

Avant d’ajouter,

« Nous avons encore beaucoup à faire pour nous débarrasser du terrorisme. Nous avons résolu ce problème dans une large mesure en Türkiye. Pour l’instant, le terrorisme du PKK se dissimule sur le territoire irakien. L’administration de Bagdad et celle d’Erbil sont toutes deux très déterminées à éliminer le terrorisme du PKK du territoire irakien. Nous nous en réjouissons. Nous apporterons tout le soutien possible à ces autorités »

La Nouvelle Réalité Pétrolière : L’Ascendant de Bagdad sur le Kurdistan Irakien

La question du pétrole et de la sécurité reste un sujet sensible qui continuera d’influencer les relations entre la Turquie et l’Irak, ainsi que la stabilité régionale du Moyen-Orient.

Les enjeux énergétiques demeurent au cœur des dynamiques géopolitiques de la région.

Dans ce nouveau statuquo, Bagdad a beaucoup plus l’ascendant que le GRK dans les négociations selon Joshua Krasna :

« La décision d’arbitrage et la suspension turque du chargement de pétrole ont bien servi les efforts de Bagdad pour nuire à la position internationale du GRK (Gouvernement régional du Kurdistan) et limiter ses politiques étrangères et économiques indépendantes. La nouvelle réalité politique et économique oblige Erbil à accepter des arrangements en vertu de la nouvelle loi budgétaire qu’il aurait probablement rejetés auparavant. La perte de contrôle sur sa principale source de revenus entraînera une perte significative d’autonomie, bien qu’elle puisse également atténuer quelque peu les problèmes économiques, notamment la corruption et le non-paiement des salaires et des pensions, qui sévissent dans la région kurde depuis une décennie. La nouvelle situation aidera Bagdad à gérer le développement et la politique énergétiques à l’échelle nationale, et devrait également faciliter la garantie par Bagdad que la politique énergétique et d’exportation kurde n’entre pas en conflit ou ne rivalise pas avec la politique fédérale »

Ces tensions aux multiples facettes entre la Turquie, l’Irak, et la question kurde ont un impact significatif sur les dynamiques régionales.

Cette situation délicate contribue aux tensions persistantes entre les deux pays et souligne l’importance des enjeux énergétiques et géopolitiques dans la région.

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