Les factures d’électricité impayées au Royaume-Uni ont triplé sur un an pour atteindre 1,3 milliard de livres, un record, signe de l’impact de la flambée du coût de la vie sur les Britanniques, d’après le site comparateur Uswitch.
Cette dette devrait encore augmenter car les tarifs d’électricité doivent subir de nouvelles augmentations importantes dans les mois à venir, estime Uswitch dans un communiqué publié mercredi.
Le régulateur des tarifs énergétiques britannique Ofgem doit annoncer le 26 août un relèvement du plafond des prix de l’énergie. Il devrait passer de 1.971 livres par an à 3.358 livres par an pour un foyer moyen en Grande-Bretagne, estime Uswitch, en raison de la flambée des cours de l’énergie.
Les analystes du cabinet spécialisé Cornwall Insight s’attendent à de nouvelles hausses de ce plafond en octobre, janvier et avril, ce qui pourrait alors le faire passer à 4.427 livres.
“C’est une situation alarmante” constate Justina Miltienyte, une responsable de Uswitch. Elle appelle les compagnies d’électricité à aider les ménages qui n’arrivent pas à payer leurs factures à “trouver une solution, notamment proposer des échéanciers de paiement plus abordables” et conseille aux foyers en difficulté de faire appel aux aides auxquelles ils pourraient avoir droit.
En pleine campagne de Liz Truss et Rishi Sunak, les deux candidats conservateurs à la succession de Boris Johnson à Downing Street, Mme Miltienyte enjoint aussi au gouvernement d’augmenter ses aides aux ménages vulnérables.
L’inflation pourrait dépasser 13% en octobre au Royaume-Uni d’après la Banque d’Angleterre, un record depuis fin 1980, après avoir déjà atteint en juin 9,4% sur un an, largement alimentée par la flambée des prix énergétiques.
Une campagne anonyme appelée “Don’t pay” (ne payez pas) a été lancée avec près de 100.000 participants, demandant une réduction des factures énergétiques à un “niveau abordable” sous peine de faire la “grève” des paiements de factures électriques à partir du 1er octobre.