Les BRICS plaident pour la stabilité des marchés énergétiques face aux sanctions

Réunis à Rio, les pays BRICS appellent à garantir la stabilité énergétique mondiale, dénonçant ouvertement sanctions et mécanismes tarifaires occidentaux, dans un contexte économique et géopolitique tendu.

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Les dirigeants du groupe BRICS, réunis récemment lors d’un sommet officiel au Brésil, ont appelé à préserver la stabilité des marchés énergétiques internationaux, mettant en garde contre les impacts négatifs de certaines mesures tarifaires et commerciales imposées par les puissances occidentales. Cette prise de position intervient alors que plusieurs membres du groupe, notamment la Russie et l’Iran, subissent des pressions économiques croissantes en raison de restrictions financières internationales. Dans un contexte mondial marqué par de fortes tensions géopolitiques et des perturbations importantes sur les marchés énergétiques, les déclarations officielles des BRICS soulignent la nécessité d’une fluidité accrue des échanges énergétiques et financiers. Les pays concernés insistent particulièrement sur la suppression des obstacles aux échanges pétroliers, gaziers et financiers pour maintenir une offre stable et diversifiée sur les marchés.

Une critique ciblée des sanctions économiques

Dans leur communiqué conjoint, les membres des BRICS dénoncent explicitement l’usage de sanctions économiques unilatérales, estimant qu’elles portent atteinte au droit international et impactent négativement les échanges énergétiques mondiaux. Le groupe pointe particulièrement du doigt les mécanismes d’ajustement carbone aux frontières (Carbon Border Adjustment Mechanisms, CBAM), les décrivant comme des mesures protectionnistes discriminatoires affectant leur commerce extérieur. Ces critiques résonnent dans un contexte où des membres clés du groupe tels que la Russie et l’Iran voient leurs exportations d’énergie limitées par les sanctions économiques occidentales. La question centrale pour ces pays reste la libre circulation des hydrocarbures, essentielle à leurs économies respectives.

Le rôle grandissant des devises locales

Pour renforcer leur autonomie face au système financier occidental dominé par le dollar américain, les dirigeants des BRICS ont renouvelé leur engagement à intensifier l’utilisation de leurs monnaies nationales dans les échanges énergétiques et commerciaux. Cette orientation stratégique vise à protéger leurs économies nationales contre les fluctuations des marchés financiers internationaux et les risques liés aux régulations monétaires externes. Le Brésil, l’Inde, la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud entendent ainsi renforcer la résilience économique interne du groupe, tout en développant une intégration financière accrue via des systèmes d’échanges monétaires interconnectés. Les ministres de l’énergie des BRICS avaient déjà préparé une feuille de route intitulée « Roadmap for Energy Cooperation 2025–2030 », approuvée lors de cette réunion, insistant particulièrement sur cette approche.

Une nouvelle dynamique économique interne

Avec l’arrivée récente des Émirats arabes unis et de l’Iran comme nouveaux membres, le groupe BRICS contrôle désormais une proportion significative de la production mondiale d’énergie, notamment en pétrole et en gaz naturel. Par ailleurs, l’Arabie Saoudite participe activement aux rencontres sans toutefois être officiellement intégrée au groupe. La structure actuelle des BRICS constitue ainsi une plateforme inédite réunissant à la fois des grands producteurs comme l’Iran, les Émirats arabes unis, la Russie, et des consommateurs majeurs tels que la Chine et l’Inde. Cette configuration permet des échanges stratégiques directs entre producteurs et consommateurs majeurs, sans passer nécessairement par les canaux traditionnels dominés par l’Occident.

Cette évolution pousse de nombreux observateurs à suivre avec attention la mise en œuvre concrète des décisions prises par les BRICS, alors que la compétition énergétique internationale s’intensifie dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe.

Washington renforce ses liens avec le Pakistan autour des minerais et hydrocarbures

Les États-Unis projettent de collaborer avec le Pakistan dans les minerais critiques et les hydrocarbures, en explorant des coentreprises et projets dans des zones stratégiques comme le Baloutchistan.

La Russie fait adopter ses normes pétro-gazières par l’Afrique et le Moyen-Orient

Environ 80 normes techniques russes pour le pétrole et le gaz ont été validées à l’international, notamment par les Émirats arabes unis, l’Algérie et Oman, selon l’Institut des initiatives technologiques pétrolières.

Irak et Syrie relancent le pipeline Kirkuk-Baniyas pour contourner les routes traditionnelles

Bagdad et Damas intensifient leurs discussions pour réactiver l'oléoduc de 850 km fermé depuis 2003, offrant une alternative méditerranéenne face aux tensions régionales et aux blocages d'exportation.
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L’Arménie et l’Azerbaïdjan signent l’accord du corridor TRIPP sous l’égide américaine

Les deux pays mettent fin à 37 ans de conflit avec un corridor de 43 kilomètres sous contrôle américain pour 99 ans. L'infrastructure acheminera 50 millions de tonnes de marchandises annuellement d'ici 2030.

L’AIEA dépêche un émissaire à Téhéran pour négocier un nouveau cadre nucléaire

Un haut responsable de l'agence onusienne entame lundi des discussions techniques avec l'Iran, première rencontre depuis les frappes de juin sur les sites nucléaires iraniens.

L’Indonésie finalise un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique pour décembre

Un accord de libre-échange entre l’Indonésie et l’Union économique eurasiatique sera signé en décembre, visant une réduction des droits de douane sur 3 milliards USD d’échanges et la croissance du commerce bilatéral dans les prochaines années.
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L’Inde envoie son principal conseiller à Moscou face à la pression américaine sur le pétrole

La visite du conseiller à la sécurité nationale indien à Moscou intervient alors que les États-Unis menacent d’augmenter les droits de douane sur New Delhi, en raison des achats soutenus de pétrole russe par l’Inde.

L’UE suspend 93 milliards d’euros de tarifs douaniers contre Washington

Bruxelles gèle ses mesures de rétorsion pour six mois alors que l'accord du 27 juillet impose 15% de droits sur les exportations européennes.

Iran et Irak peinent à finaliser leur accord gazier malgré des négociations avancées

Les discussions entre Téhéran et Bagdad sur les volumes d'exportation et une dette de 11 milliards de dollars révèlent les complexités d'une dépendance énergétique sous sanctions américaines.
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L’Inde navigue entre sanctions américaines et dépendance au pétrole russe

Face aux menaces de sanctions secondaires américaines, les raffineurs indiens ralentissent leurs achats de brut russe tout en explorant des alternatives coûteuses, révélant les défis complexes de la sécurité énergétique.

Le conflit commercial entre les États-Unis et le Brésil ouvre un boulevard à la Chine et à l’Europe

Les tarifs de 50% poussent Brasília vers une intégration commerciale accélérée avec Pékin et Bruxelles, redessinant les équilibres économiques régionaux.

Trump frappe le Brésil avec 50% de tarifs mais épargne le pétrole et le fer

Washington impose des droits douaniers massifs invoquant la persécution de Bolsonaro tout en exemptant les secteurs stratégiques pour l'industrie américaine.
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L’Ultimatum tarifaire américain pousse l’Inde vers nouvelles alliances commerciales asiatiques

Les sanctions du 1er août accélèrent la reconfiguration des flux commerciaux indo-pacifiques avec Vietnam, Bangladesh et Indonésie comme principaux bénéficiaires.

Trump impose 25% plus des pénalités mystères sur l’Inde dès août

Washington déclenche une structure tarifaire inédite combinant 25% de droits fixes et une sanction additionnelle non spécifiée liée aux achats énergétiques et militaires russes.

Le Qatar menace de couper le gaz à l’Europe face aux exigences climatiques

Le Qatar rejette les obligations de transition climatique de l'UE et brandit la menace d'une réorientation de ses exportations de GNL vers l'Asie, créant un dilemme énergétique majeur.
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L’Ouganda ouvre une mission à Vienne pour renforcer ses partenariats nucléaires

L’Ouganda mise sur une présence diplomatique à Vienne afin de faciliter la coopération technique et commerciale avec l’Agence internationale de l’énergie atomique pour soutenir ses ambitions dans le nucléaire civil.

L’Arabie saoudite et la Syrie lancent un accord stratégique pour la coopération énergétique régionale

Les gouvernements d’Arabie saoudite et de Syrie concluent un partenariat inédit englobant pétrole, gaz, interconnexion électrique et énergies renouvelables, afin de dynamiser leurs échanges et investissements dans le secteur énergétique.

L’accord énergétique UE-États-Unis face aux réalités du marché mondial

L'engagement européen d'acheter 250 milliards de dollars d'énergie américaine par an soulève des questions sur sa faisabilité technique et économique face aux capacités d'export limitées.
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L’Union européenne et les États-Unis concluent un accord tarifaire de 15% sur les échanges

Un accord majeur sur les droits de douane, scellé en Écosse, prévoit l’application d’un tarif de 15% sur la majorité des exportations européennes vers les États-Unis, accompagné de vastes engagements d’achats énergétiques et d’investissements croisés entre les deux puissances.

Le Qatar menace de détourner ses exportations de gaz vers l’Asie face aux règles européennes

Le Qatar a prévenu qu’il pourrait cesser ses livraisons de gaz naturel liquéfié à l’Union européenne en réaction à la nouvelle directive européenne sur la diligence raisonnable et la transition climatique.

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