Les BRICS lancent leur propre cadre de financement climatique et rejettent le CBAM

Les BRICS adoptent un cadre financier commun visant à soutenir les économies émergentes tout en critiquant les mécanismes européens de taxation carbone aux frontières, jugés discriminatoires et risqués pour leurs échanges commerciaux stratégiques.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Les pays du groupe BRICS, regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ont adopté officiellement un nouveau cadre commun de financement climatique. Ce dispositif a pour principal objectif de renforcer l’accès des pays émergents à des ressources financières permettant de répondre aux exigences internationales en matière climatique. Cette initiative intervient à quelques mois du lancement officiel du Fonds de protection des forêts tropicales porté par le Brésil, dont la mise en place effective est prévue lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat, la COP30. Dans ce contexte, les dirigeants des BRICS ont également exprimé leur opposition ferme aux mécanismes de taxes carbone à la frontière, connus sous le nom de Carbon Border Adjustment Mechanisms (CBAM).

Une critique frontale du CBAM européen

Le CBAM est une mesure mise en place par l’Union européenne qui impose une taxe sur les importations de produits issus de pays ne disposant pas d’un système de tarification carbone équivalent. Actuellement, les secteurs concernés sont notamment l’acier, l’aluminium, le ciment, les fertilisants, l’électricité et l’hydrogène. Plusieurs pays, comme le Royaume-Uni, la Norvège et potentiellement l’Australie, envisagent de mettre en place leurs propres mécanismes similaires à partir de 2027. Toutefois, les nations émergentes et en développement critiquent ces dispositifs, soulignant les risques économiques qu’ils engendrent pour leurs exportations vers l’Europe, marché stratégique pour leurs économies industrielles.

Cette critique des BRICS se base notamment sur l’idée que ces mécanismes unilatéraux pourraient être utilisés comme instruments de protectionnisme déguisé, limitant leur capacité d’investir librement dans leur propre transition énergétique et industrielle. Le groupe a insisté sur les impacts potentiels de ces taxes sur leurs économies, particulièrement dans un contexte global où l’accès au financement climatique demeure complexe pour de nombreuses nations. Les dirigeants des BRICS dénoncent explicitement ces initiatives comme étant contraires aux principes du commerce international équitable.

Nouveaux mécanismes de financement climatique

Dans le cadre de leur nouvelle stratégie, les pays des BRICS annoncent également la création prochaine d’un partenariat dédié aux marchés du carbone, avec un objectif clair de renforcer les capacités techniques et financières de leurs membres. Ce partenariat vise notamment à développer l’échange de connaissances et d’expériences en matière de gestion et de régulation des émissions de carbone. À terme, ce partenariat pourrait ouvrir la voie à une harmonisation partielle des approches nationales, facilitant ainsi les échanges internes au groupe et renforçant leur poids dans les négociations climatiques internationales.

Le Brésil, qui accueillera la COP30 en novembre prochain à Belém, joue un rôle central dans cette nouvelle dynamique. La création du Fonds Tropical Forest Forever Facility, soutenu par les autres membres des BRICS, propose un mécanisme financier fondé sur des paiements aux résultats obtenus en matière de préservation forestière. Ce fonds ambitionne de mobiliser des financements à long terme, en intégrant directement les communautés locales et indigènes dans la gestion concrète des projets financés. Le gouvernement brésilien considère cette démarche comme un levier pour élargir les opportunités d’investissements durables, tout en consolidant sa position diplomatique internationale.

Un contexte climatique en évolution constante

Ce nouveau cadre des BRICS intervient peu après les annonces de la COP29 à Bakou, durant laquelle les pays participants avaient convenu de tripler le financement climatique en direction des pays vulnérables. Un accord y avait aussi été trouvé sur les règles fondamentales d’un marché mondial de carbone. Néanmoins, l’inquiétude demeure au sein de nombreuses économies émergentes quant aux possibles effets néfastes des mesures telles que le CBAM européen sur leur développement économique futur.

Parallèlement, le marché mondial du carbone continue de se structurer, avec des disparités importantes entre les prix des permis d’émission d’une région à l’autre. À titre d’exemple, le marché chinois, qui couvre aujourd’hui principalement le secteur énergétique, ambitionne d’intégrer progressivement plusieurs secteurs industriels majeurs, parmi lesquels figurent la sidérurgie, la pétrochimie, ou encore l’aviation civile, avant la fin de la décennie. D’autres économies émergentes comme l’Inde, le Mexique, l’Argentine et l’Indonésie travaillent aussi à consolider leurs propres systèmes d’échanges d’émissions, illustrant la dynamique croissante des marchés carbone nationaux en dehors de l’Union européenne.

L’Union européenne intensifie sa coopération énergétique avec le Groenland

Le commissaire Dan Jørgensen est en visite au Groenland pour renforcer les liens énergétiques avec l’Union européenne, dans un contexte de doublement envisagé des fonds européens pour la période 2028-2034.

Ministres européens et iranien se réunissent à New York pour éviter retour des sanctions

Les chefs de la diplomatie européenne et iranienne se retrouvent à New York pour tenter d’éviter le rétablissement des sanctions de l’ONU liées au programme nucléaire de Téhéran.

Le Canada et le Mexique lancent un partenariat stratégique axé sur l’énergie et les infrastructures

Le premier ministre canadien Mark Carney annonce un accord bilatéral avec le Mexique incluant des investissements ciblés dans les corridors énergétiques, les infrastructures logistiques et la sécurité transfrontalière.
en_114021092045540

Trump demande à l’OTAN de cesser tout achat de pétrole russe par ses membres

Le président américain a appelé à un arrêt immédiat des importations de pétrole russe par les pays membres de l’OTAN, dénonçant une contradiction stratégique alors que des sanctions sont envisagées contre Moscou.

L’Iran retire une résolution nucléaire sous pression financière des États-Unis

Téhéran a retiré une résolution dénonçant les attaques contre ses installations nucléaires, citant des pressions américaines sur les membres de l’AIEA, qui craignaient une suspension des contributions volontaires de Washington.

La Pologne presse l’Union européenne de cesser les importations de pétrole russe d’ici 2026

Le ministre polonais de l’Énergie appelle les États membres de l’Union européenne à s’engager collectivement à stopper les achats de pétrole russe sous deux ans, évoquant des risques géopolitiques croissants.
en_1140170946540

La Grèce et la Libye relancent les discussions sur la délimitation maritime

Athènes et Tripoli s'engagent dans un processus de négociation pour définir leurs zones économiques exclusives en Méditerranée, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques et des enjeux énergétiques sous-marins.

Paris, Berlin et Londres donnent dix jours à l’Iran pour éviter le retour des sanctions

Les puissances européennes exigent des gestes concrets de Téhéran sur le nucléaire sous peine de rétablir les sanctions onusiennes, alors que les inspections de l’AIEA restent bloquées et les tensions avec Washington persistent.

L’Union européenne maintient l’échéance de 2028 pour l’arrêt du gaz russe

Bruxelles confirme son objectif de cesser toutes les importations d’énergie russe d’ici 2028, malgré les pressions diplomatiques croissantes exercées par Washington dans le contexte du conflit en Ukraine.
en_114015092065540

Trump lie de nouvelles sanctions contre Moscou à l’arrêt du pétrole russe dans l’Otan

Donald Trump menace d’intensifier les sanctions américaines contre la Russie, mais uniquement si les pays de l’Otan interrompent tous leurs achats de pétrole russe, encore actifs via certains oléoducs.

L’Italie et Les États-Unis scellent un partenariat sur le GNL pour sécuriser l’approvisionnement européen

Les deux pays ont convenu de développer des infrastructures dédiées au gaz naturel liquéfié pour renforcer la sécurité énergétique de l’Europe et stimuler les échanges transatlantiques.

L’Iran veut relancer sa production pétrolière face au risque de nouvelles sanctions

L’ayatollah Ali Khamenei appelle à moderniser l’industrie pétrolière et à élargir les débouchés commerciaux alors que Téhéran est confronté à la réactivation possible des sanctions de l’accord nucléaire de 2015.
en_114080920261540

Zelensky demande à la Slovaquie de cesser ses achats de pétrole russe via Droujba

Le président ukrainien a exigé l’arrêt des importations de brut russe par la Slovaquie, en proposant une alternative d’approvisionnement, dans un contexte marqué par la guerre et les tensions diplomatiques croissantes autour de l’oléoduc Droujba.

Washington réduit les droits de douane et ouvre la voie à 550 milliards d’investissements japonais

Les États-Unis abaissent les tarifs appliqués aux importations japonaises à 15 %, tandis que Tokyo s’engage dans un plan massif d’investissements ciblant l’énergie, l’industrie et l’agriculture américaines.

Brésil mise sur la Cop 28 pour structurer l’agenda diplomatique de la Cop 30

La présidence brésilienne de la Cop 30 veut s’appuyer sur les engagements de Dubaï pour mobiliser acteurs publics et privés malgré les blocages persistants dans les négociations internationales.
en_114030945540

Le Brésil demande son adhésion complète à l’Agence internationale de l’énergie

Brasília a officiellement entamé le processus d’adhésion à l’Agence internationale de l’énergie, renforçant ainsi son positionnement stratégique sur la scène énergétique mondiale après des années de coopération étroite avec l’organisation basée à Paris.

Poutine demande à la Slovaquie de bloquer les flux énergétiques vers l’Ukraine

En déplacement à Pékin, Vladimir Poutine a appelé la Slovaquie à suspendre ses livraisons d’énergie à l’Ukraine, en réponse aux frappes ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques russes.

Moscou et Bratislava discutent du conflit ukrainien et de la coopération énergétique

Vladimir Poutine et Robert Fico se sont rencontrés en Chine pour aborder la guerre en Ukraine, la sécurité régionale et les relations énergétiques entre la Russie et la Slovaquie.
en_11402092051540

Fico rencontrera Poutine en Chine avant d’accueillir Zelensky en Slovaquie

Le Premier ministre slovaque Robert Fico prévoit une rencontre avec Vladimir Poutine à Pékin avant de recevoir Volodymyr Zelensky à Bratislava, marquant un tournant diplomatique dans ses relations avec Moscou et Kyiv.

Londres, Paris et Berlin activent des sanctions contre l’Iran, risquant de perturber le brut

Les trois puissances européennes déclenchent le mécanisme de sanctions onusiennes contre l’Iran, mettant sous pression les exportations pétrolières du pays au moment où Téhéran maintient une production élevée malgré les mesures occidentales.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

[wc_register_modal]

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.