Les BRICS accélèrent les échanges sur l’énergie et la dé-dollarisation

Les ministres de l’Énergie des BRICS se concentrent sur l’avenir des marchés énergétiques mondiaux, en mettant en avant la dé-dollarisation des échanges, malgré les défis liés aux fluctuations des devises et à la complexité du commerce pétrolier.

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Les BRICS, qui regroupent des pays stratégiques tant sur le plan de la production que de la consommation d’énergie, intensifient leurs efforts pour remodeler le paysage énergétique mondial. Depuis l’élargissement du groupe avec l’intégration de membres comme l’Iran et les Émirats arabes unis (EAU) début 2024, leur impact sur le marché pétrolier mondial s’est renforcé. Ensemble, ils représentent désormais près de 41 % de la production mondiale de pétrole et 35 % de la consommation, des chiffres qui augmenteraient si l’Arabie saoudite confirmait son adhésion.
Lors de la Russian Energy Week à Moscou, les ministres de l’Énergie des BRICS discutent des enjeux actuels liés aux marchés énergétiques, notamment l’approvisionnement en pétrole et en gaz, ainsi que des opportunités de commerce hors du système du dollar américain. La dé-dollarisation figure en tête des priorités du groupe, alors que plusieurs membres cherchent à réduire leur dépendance à la devise américaine pour les transactions pétrolières. Toutefois, les obstacles à cette transition sont nombreux, qu’il s’agisse de la convertibilité des monnaies locales ou des risques liés aux fluctuations des taux de change.

Les limites structurelles de la dé-dollarisation

Malgré un fort intérêt pour la dé-dollarisation, notamment de la part de la Russie, ce processus demeure complexe. Depuis l’annexion de la Crimée en 2014 et les sanctions occidentales qui ont suivi, la Russie cherche à diversifier ses transactions et à se préparer à une exclusion totale des marchés financiers occidentaux. Cette stratégie s’est intensifiée avec l’invasion de l’Ukraine en 2022, renforçant la nécessité pour Moscou de s’éloigner du dollar.
Cependant, la mise en place d’un commerce de pétrole brut en dehors du cadre du dollar reste limitée. La principale difficulté réside dans l’absence de devises alternatives stables et largement acceptées. Le yuan chinois pourrait apparaître comme une solution, notamment pour les échanges entre la Chine et l’Arabie saoudite, mais cela dépend de la capacité des exportateurs de pétrole à utiliser cette devise pour d’autres transactions commerciales.

Les nouveaux acteurs et les perspectives régionales

L’entrée des Émirats arabes unis et de l’Iran au sein des BRICS modifie également les équilibres régionaux du commerce énergétique. Les Émirats arabes unis, acteur majeur de l’OPEP, ont récemment signé des mémorandums avec l’Inde et l’Éthiopie, également membres des BRICS, pour explorer des échanges en devises locales. Cependant, les perspectives à long terme pour ces accords sont encore incertaines. Le dirham, par exemple, ne présente pas encore la stabilité ou le volume commercial nécessaire pour jouer un rôle majeur dans les échanges globaux d’énergie. De plus, l’usage de monnaies comme le yuan reste limité à certaines régions, réduisant les possibilités de son adoption généralisée à court terme.
Dans ce contexte, le commerce non libellé en dollar de produits pétroliers raffinés semble plus prometteur que celui du pétrole brut. Les analystes estiment que le volume élevé et la liquidité du marché du pétrole brut rendent difficile une transition progressive vers des échanges sans dollar. En revanche, les produits pétroliers comme le carburant ou les produits dérivés pourraient voir leur commerce se diversifier plus rapidement en dehors du cadre dollar.

Une stratégie commune, des priorités divergentes

Les BRICS doivent cependant composer avec des priorités parfois divergentes entre leurs membres. Bien que la volonté commune de réduire la dépendance au dollar soit un facteur d’unité, les réalités économiques de chaque pays diffèrent grandement. La Chine, qui poursuit son ascension comme première puissance importatrice de pétrole, soutient une plus grande utilisation du yuan. En revanche, d’autres membres comme l’Inde ou le Brésil, dont les économies sont davantage tournées vers des échanges multidevises, hésitent à adopter une politique monétaire unifiée autour d’une devise unique.
Le rôle de la Turquie, qui a exprimé son intérêt pour rejoindre les BRICS, pourrait renforcer les flux énergétiques régionaux, notamment grâce à sa position stratégique entre l’Europe, la Russie et le Moyen-Orient. La Turquie, déjà un acteur clé dans le transit du gaz naturel, pourrait favoriser de nouvelles routes énergétiques si elle intégrait pleinement le bloc.

Vers une influence accrue sur le marché énergétique

En élargissant leur sphère d’influence, les BRICS pourraient à terme modifier de manière significative les règles du jeu sur les marchés mondiaux de l’énergie. Toutefois, la fragmentation des priorités nationales et les obstacles structurels à la dé-dollarisation rendent une coopération rapide peu probable. Néanmoins, l’importance stratégique des BRICS ne cesse de croître, tant au niveau des échanges pétroliers que dans la quête d’un système monétaire alternatif.

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