Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a publié vendredi de solides résultats au troisième trimestre, aidé par l’intégration dans ses comptes de la filiale chimique Borealis et par l’envolée des prix de l’énergie.
OMV enregistre un bénéfice net de €279 millions
Sur la période de juillet à septembre, OMV a enregistré un bénéfice net de 279 millions d’euros, à comparer à une perte de 487 millions un an plus tôt. Le chiffre d’affaires a augmenté de 130% sur la période, à 8,5 milliards d’euros, « grâce aux revenus supplémentaires issus de la pleine consolidation dans ses comptes de Borealis et de prix de marché plus élevés », explique l’entreprise dans un communiqué.
Après les affres de la pandémie de Covid-19, les cours du pétrole et du gaz ont flambé ces dernières semaines dans un contexte de reprise économique mondiale et de « manques de stocks en Europe » à l’approche de l’hiver. Au troisième trimestre, OMV fait état d’un bond du prix moyen de pétrole de 86% sur un an, tandis que celui du gaz naturel a plus que doublé.
Résultat d’exploitation ajusté record
Porté par ces vents favorables, le groupe se félicite d’avoir atteint un résultat d’exploitation ajusté record – hors éléments exceptionnels et variations des stocks. Référence surveillée par les analystes, ce profit s’est élevé à 1,8 milliard d’euros, contre 317 millions au troisième trimestre 2020.
Après des pertes en 2015 et 2016, OMV était redevenu bénéficiaire en 2017, mais la crise sanitaire avait marqué un coup d’arrêt et poussé la compagnie à mettre en place un vaste plan d’économies et un vaste programme de cessions. Dernière opération en date, elle a cédé sa part de 25% dans le gisement pétrolier norvégien de Wisting pour se concentrer sur des projets nécessitant moins d’investissements.
Objectif : 480.000 barils/jour sur l’année 2021
Le groupe autrichien, intégré de la production à la distribution, est détenu à 31,5% par l’État autrichien. Présent dans plus de 120 pays, il emploie 25.300 personnes dans le monde.
Pour l’ensemble de 2021, OMV vise désormais une production totale d’hydrocarbures « supérieure à 480.000 barils par jour », contre 463.000 en 2020, pour un prix du baril de Brent de la mer du Nord autour de 70 dollars, contre 42 dollars en 2020.