L’Agence Internationale de l’Énergie a révisé ses estimations de croissance de la demande de pétrole pour 2024, soulignant l’influence de facteurs géopolitiques et économiques. Une augmentation de la consommation de carburant pour soute en raison des attaques dans la Mer Rouge ainsi qu’une amélioration des performances économiques américaines ont contribué à cette révision. Le contexte en Mer Rouge a également entraîné une hausse significative des inventaires de pétrole « sur l’eau », reflétant les détours nécessaires pour éviter la zone de conflit.
Impacts sur les Inventaires et les Prix du Pétrole
L’AIE a observé une montée en flèche des inventaires de pétrole sur l’eau, due à l’allongement des trajets des tankers pour contourner la Mer Rouge. En parallèle, les stocks de pétrole à terre ont atteint leur plus bas niveau depuis 2016. Ces développements ont exercé une pression ascendante sur les prix du pétrole, avec le Brent daté clôturant à 84,27 $/b le 13 mars, en hausse par rapport au début de l’année. Confrontée à une réalité économique contrastée, l’AIE a réduit ses prévisions de croissance de la demande de la Chine pour 2024, tout en relevant globalement ses attentes pour la demande mondiale.
Adaptation de l’Offre et Stratégies d’OPEP+
L’AIE a également ajusté à la baisse ses estimations de l’offre de pétrole pour 2024, prenant en compte les coupes de production volontaires d’OPEC+ ainsi que les perturbations de production au Canada. Cette révision de l’offre intervient dans un contexte où OPEP+ cherche à stabiliser le marché en prolongeant les réductions de production, une stratégie qui influence directement les niveaux des stocks et les prix mondiaux du pétrole.
Conséquences pour les Marchés Énergétiques Globaux
Ces ajustements dans les prévisions de demande et d’offre de pétrole de l’AIE révèlent les dynamiques complexes à l’œuvre dans les marchés énergétiques mondiaux. Entre les défis géopolitiques, les transitions énergétiques et les incertitudes économiques, le secteur pétrolier reste à la merci de multiples facteurs volatils. La situation en Mer Rouge, en particulier, met en lumière les risques sécuritaires croissants affectant les routes commerciales vitales pour l’approvisionnement en énergie.