Le président Daniel Noboa a déclaré l’état d’urgence dans le secteur de l’électricité en Équateur. Ce dernier a demandé la démission de la ministre de l’Énergie, Andrea Arrobo, tout en annonçant l’ouverture d’une enquête sur de possibles sabotages. Cette décision survient après l’annonce d’un rationnement temporaire de l’électricité, exacerbé par une sécheresse persistante, le manque d’entretien des infrastructures, et la présence de « débits minimums » dans les centrales hydroélectriques.
Rationnement et impact économique
En réponse à la crise, le ministère de l’Énergie a annoncé un rationnement temporaire, citant la sécheresse et le manque d’entretien comme principales raisons. Cette situation critique est aggravée par la décision de la Colombie de stopper ses exportations électriques vers l’Équateur, également frappée par une grave sécheresse due au phénomène El Niño.
Mesures de soutien et réponse publique
Le président Noboa a également pris des mesures pour alléger la charge financière des citoyens équatoriens en réduisant de 50% les factures d’électricité pour le mois d’avril. Il attribue la crise à « l’inefficacité et la corruption » de certains, affirmant que le peuple ne doit pas en porter les conséquences.
Contexte politique et électoral
Le décret intervient une semaine avant un référendum crucial, sur fond de lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue. Les électeurs devront se prononcer sur des mesures visant à renforcer les peines contre le crime, soulignant la complexité de la situation sécuritaire et politique sous le président Noboa.
Sous le mandat précédent, le pays avait déjà expérimenté des coupures d’électricité fréquentes. Le gouvernement actuel hérite de défis non résolus, notamment en termes de gestion des ressources hydroélectriques et de la corruption. Le président Noboa, envisageant une réélection en 2025, mise sur ces réformes pour regagner la confiance publique et stabiliser le secteur énergétique.