L’enquête américaine sur les importations d’uranium enrichi chinois s’intensifie

Les États-Unis examinent des importations d’uranium enrichi provenant de Chine, effectuées par Constellation Energy. Cette analyse vise à contrer les contournements potentiels de l’interdiction américaine de l’uranium russe.

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Les États-Unis, par l’intermédiaire du Conseil de sécurité nationale (National Security Council), mènent une enquête sur des importations d’uranium enrichi en provenance de Chine, en raison de transactions menées par Constellation Energy, l’une des plus grandes entreprises d’énergie nucléaire du pays. Cette enquête fait suite aux préoccupations de certains acteurs de l’industrie nucléaire quant à un éventuel contournement des restrictions imposées aux importations d’uranium enrichi russe. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, les États-Unis cherchent à limiter leur dépendance aux sources russes, particulièrement dans le secteur nucléaire.

Le rôle de Constellation Energy dans l’approvisionnement en uranium

Lors d’une récente intervention au Séminaire international sur le combustible nucléaire, organisé par le Nuclear Energy Institute, Scott Melbye, président de l’Uranium Producers of America (UPA), a mis en avant que des données douanières indiquent une augmentation notable des exportations d’uranium enrichi russe vers la Chine. Par effet de ricochet, la Chine aurait augmenté ses envois de cet uranium enrichi vers les États-Unis. Selon Melbye, cette stratégie pourrait être un moyen indirect de contourner les sanctions américaines contre l’uranium russe. La société Constellation, opérant 21 réacteurs nucléaires aux États-Unis, a confirmé qu’elle s’approvisionne en uranium enrichi chinois depuis plusieurs années.

Impacts réglementaires et pressions législatives

La législation américaine, en particulier l’accord de suspension russe, limite actuellement les importations d’uranium enrichi russe à environ 15 % des besoins des réacteurs américains. En août 2024, un processus de dérogation permettra encore certaines importations de cette ressource jusqu’en 2027, mais des interdictions strictes seront en vigueur après cette période. Constellation affirme que les quantités d’uranium enrichi qu’elle importe de Chine n’ont pas augmenté, et qu’elle anticipe même une possible réduction. Jeanne Tortorelli, directrice de l’approvisionnement en combustible nucléaire pour Constellation, a précisé que son entreprise collabore avec le Département du Commerce et le Conseil de sécurité nationale pour répondre aux exigences réglementaires.

Enjeux pour l’industrie nucléaire américaine

Les responsables de Constellation, soutenus par des figures de l’industrie, ont exprimé la nécessité de maintenir en activité leurs centrales nucléaires, malgré la pression pour réduire la dépendance vis-à-vis des combustibles d’origine étrangère. Dans cette optique, Constellation a déjà signé des contrats à long terme pour stimuler l’augmentation de la capacité d’enrichissement aux États-Unis. L’entreprise a d’ailleurs investi plus dans le secteur de l’enrichissement que le gouvernement américain, selon Tortorelli.

Le secteur nucléaire américain fait face à un manque de capacité d’enrichissement domestique, et malgré les incitations gouvernementales récentes, comme les subventions et les achats en gros, il reste encore du chemin à parcourir pour répondre entièrement aux besoins nationaux. Jack Edlow, président de la société de logistique de matériaux nucléaires Edlow International, a rappelé qu’il est nécessaire de travailler temporairement avec la Chine, jusqu’à ce que les infrastructures américaines de cycle du combustible puissent se suffire à elles-mêmes.

Le débat politique autour de l’uranium enrichi chinois

Les craintes liées aux importations d’uranium enrichi de Chine ont suscité des réactions au sein du Congrès américain, où certains représentants plaident pour l’interdiction de ce combustible nucléaire chinois. En effet, la dépendance énergétique vis-à-vis de la Chine et de la Russie est perçue comme un risque stratégique, notamment dans un contexte où les relations entre les États-Unis et ces deux pays sont tendues. L’industrie nucléaire américaine aspire à une production indépendante, libérée de toute dépendance vis-à-vis de nations adverses. Cependant, dans l’immédiat, certains acteurs comme Jack Edlow considèrent qu’un partenariat temporaire avec la Chine reste une solution viable pour maintenir la production nucléaire aux États-Unis.

La complexité des chaînes d’approvisionnement du combustible nucléaire, les limitations de production et les besoins pressants en énergie font de cette question un enjeu stratégique majeur pour le gouvernement américain et les acteurs du secteur.

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