Les Émirats arabes unis sont aujourd’hui le seul pays arabe à produire de l’électricité via le nucléaire. Ils exploitent aujourd’hui deux des quatre réacteurs de la centrale de Barakah. L’ENEC attend encore les dernières autorisations avant de lancer l’exploitation des deux autres réacteurs.
De nombreux pays s’intéressent à l’ENEC dans le cadre de partenariats. Mohamed al-Hammadi, membre de son conseil d’administration, déclarait :
« Nous sommes toujours ouverts aux opportunités ; nous étudions toujours le marché dans de nombreux domaines ».
L’ENEC attend les dernières licences d’exploitation
Les deux premiers réacteurs de la centrale de Barakah sont opérationnels. Barakah-1 a atteint sa capacité optimale en décembre 2020. Barakah-2 est rattaché à la grille électrique émiratie depuis septembre 2021 et son exploitation commerciale devrait bientôt commencer.
La construction du troisième réacteur est terminée, tout comme le gros œuvre du quatrième. La FANR, autorité de régulation émiratie, prévoit de délivrer le permis d’exploitation du troisième réacteur en 2022. Pour Barakah-4 il faudra probablement attendre 2023. Christer Viktorsson, directeur général de la FANR, estime qu’il faudra compter une année entre la délivrance de la licence et l’exploitation commerciale des derniers réacteurs.
Le mix énergétique émirati à l’horizon 2050
En 2017, les Émirats arabes unis ont révélé leurs ambitions énergétiques à l’horizon 2050. Alors que le pays est aujourd’hui très dépendant du gaz, les Émirats visent à produire 44 % de leur électricité à partir des énergies renouvelables, 38 % à partir de gaz, 12 % à partir de charbon propre et 6 % à partir du nucléaire.
Ainsi, ils comptent augmenter leur production d’électricité d’origine nucléaire. La centrale de Barakah pourrait alors héberger trois ou quatre nouveaux réacteurs selon la technologie utilisée. Si aujourd’hui les réacteurs proviennent de Corée, l’ENEC se laisse la possibilité d’envisager d’autres pistes.
L’ENEC envisage les SMR et l’hydrogène
Aujourd’hui, les Émirats arabes unis ont privilégié le site de Barakah pour y développer le nucléaire. Le site est situé à l’ouest de l’émirat d’Abu Dhabi. Il a principalement été choisi selon un critère géologique. En effet, le site de Barakah à une faible activité sismique.
Cependant, d’autres sites pourraient accueillir des centrales nucléaires. L’ENEC envisage notamment de construire des réacteurs SMR. Mohamed al-Hammadi a déclaré :
« Avec les technologies futures, il y a ce qu’on appelle les petits réacteurs modulaires, qui ne sont pas encore construits…Il y a un potentiel pour les construire dans d’autres endroits ».
Enfin, l’ENEC s’intéresse à l’hydrogène. Elle se dit prête à travailler avec les différentes entités gouvernementales. Aussi, l’ENEC a signé un accord avec EDF pour investir dans la recherche et le développement de l’hydrogène bas carbone.
En effet, en 2021, les Émirats arabes unis ont publié une feuille de route pour le leadership en matière d’hydrogène. Ils visent une part de marché de 25 % du secteur de l’hydrogène bas carbone.