L’Embargo sur le Pétrole russe de l’UE

L’Union européenne a finalement adopté un embargo sur la plupart des importations de pétrole brut et de produits pétroliers provenant de Russie. Quelles sont les caractéristiques de cet accord ?

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90€/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90€/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 €/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99€/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 €/mois à partir de la 2ᵉ année.

Le 30 mai, après plusieurs semaines d’intenses négociations, l’Union européenne convient d’implémenter un embargo sur les importations de pétrole provenant de Russie. Les 27 membres n’ont trouvé d’accord qu’après avoir octroyé une exemption à la Hongrie.

Un accord représentatif d’opinions dissidentes au sein de l’Union européenne

Les spécificités de l’accord

Ce 6ème paquet de sanctions prévoit plus particulièrement l’arrêt progressif des importations de pétrole brut acheminées par voie maritime échelonné sur 6 mois. Il inclut également un embargo sur les produits pétroliers raffinés transportés par voie maritime dans un délai de 8 mois. Au-delà de ces mesures, il sera interdit pour les entreprises européennes d’assurer ou de réassurer les bateaux transportant le pétrole russe.

Des exemptions révélatrices des désaccords au sein du camp européen

Les livraisons transitant par le pipeline « Druzhba », approvisionnant l’Europe de l’Est et l’Allemagne, sont exclues de l’embargo. Cette décision fait suite aux négociations entreprises par la Hongrie, la Slovaquie et la République Tchèque dépendantes du pétrole russe. Ces pays représentent en tout 10% des importations pétrolières de l’Union européenne. La Bulgarie a également réussi à obtenir une exemption jusqu’à 2024.

Un embargo qui supplante une législation déjà stricte mais floue

Une législation qui n’autorisait que les importations « strictement nécessaires »

Cet accord intervient dans un contexte d’une législation européenne déjà très stricte. Mise en place dès le 15 mai 2022, elle autorise uniquement les importations de pétrole de Rosneft ou Gazpromneft « strictement nécessaires » pour assurer la sécurité énergétique de l’Europe. On prévoyait déjà à l’époque que les importations russes se réduiraient de 90%.

Un manque de clarté qui compliquait la situation pour les entreprises

L’ajout de Transneft complexifie encore plus le système des restrictions. Il est complexe d’interpréter l’expression « strictement nécessaire ». Le manque de clarté dans le message envoyé par l’Union européenne complique la cessation des contrats existants. L’embargo intervient ainsi dans une volonté de clarifier la situation.

L’impact inégal des sanctions

La perte d’un marché conséquent pour la Russie

Jusqu’à présent, les sanctions implémentées par l’Union européenne n’ont pas démontré d’impacts conséquents sur le secteur pétrolier russe selon les analystes de la banque d’investissement Sinara. Tout de même, l’Europe représente la moitié des exportations de pétrole brut et de produits pétroliers russes avant l’invasion de l’Ukraine. Aussi, seulement un tiers du pétrole russe est importé à travers le pipeline « Druzhba ». Parmi les pays utilisant ce dernier, la Pologne et l’Allemagne ont décidé d’arrêter d’acheter du pétrole russe d’ici la fin 2022.

Un pari risqué pour certains pays européens

Cependant, cet embargo pourrait avoir d’importantes conséquences pour les pays hautement dépendants du pétrole russe. L’Allemagne est le plus grand importateur de pétrole russe. C’est surtout la Finlande avec 84% de ses imports provenant de Russie et la Lituanie avec 87%, qui sont les plus à risques dans cette décision. Ainsi, cet embargo se situe bien dans la continuité de la politique de l’Union européenne à l’égard de la Russie.

Thaïlande et Japon renforcent leurs achats de brut américain dans un contexte de tensions géopolitiques

Face aux risques liés aux approvisionnements du Moyen-Orient, les raffineurs thaïlandais et japonais se tournent vers le brut américain, soutenus par des incitations tarifaires et des stratégies alignées avec les discussions commerciales bilatérales.

Macron appelle l’Europe à agir contre la flotte fantôme russe après une saisie au large

La France a intercepté un pétrolier lié à des exportations russes, incitant Emmanuel Macron à appeler à une réponse européenne coordonnée pour entraver les navires contournant les sanctions sur le pétrole.

Les sanctions de l’ONU contre l’Iran réactivées, pression accrue sur les échanges

L’activation du mécanisme de snapback rétablit l’ensemble des sanctions de l’ONU contre l’Iran, impactant directement les secteurs de l’armement, de la finance et du commerce maritime international.
en_1140280935540

L’Union européenne intensifie sa coopération énergétique avec le Groenland

Le commissaire Dan Jørgensen est en visite au Groenland pour renforcer les liens énergétiques avec l’Union européenne, dans un contexte de doublement envisagé des fonds européens pour la période 2028-2034.

Ministres européens et iranien se réunissent à New York pour éviter retour des sanctions

Les chefs de la diplomatie européenne et iranienne se retrouvent à New York pour tenter d’éviter le rétablissement des sanctions de l’ONU liées au programme nucléaire de Téhéran.

Le Canada et le Mexique lancent un partenariat stratégique axé sur l’énergie et les infrastructures

Le premier ministre canadien Mark Carney annonce un accord bilatéral avec le Mexique incluant des investissements ciblés dans les corridors énergétiques, les infrastructures logistiques et la sécurité transfrontalière.
en_114021092045540

Trump demande à l’OTAN de cesser tout achat de pétrole russe par ses membres

Le président américain a appelé à un arrêt immédiat des importations de pétrole russe par les pays membres de l’OTAN, dénonçant une contradiction stratégique alors que des sanctions sont envisagées contre Moscou.

L’Iran retire une résolution nucléaire sous pression financière des États-Unis

Téhéran a retiré une résolution dénonçant les attaques contre ses installations nucléaires, citant des pressions américaines sur les membres de l’AIEA, qui craignaient une suspension des contributions volontaires de Washington.

La Pologne presse l’Union européenne de cesser les importations de pétrole russe d’ici 2026

Le ministre polonais de l’Énergie appelle les États membres de l’Union européenne à s’engager collectivement à stopper les achats de pétrole russe sous deux ans, évoquant des risques géopolitiques croissants.
en_1140170946540

La Grèce et la Libye relancent les discussions sur la délimitation maritime

Athènes et Tripoli s'engagent dans un processus de négociation pour définir leurs zones économiques exclusives en Méditerranée, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques et des enjeux énergétiques sous-marins.

Paris, Berlin et Londres donnent dix jours à l’Iran pour éviter le retour des sanctions

Les puissances européennes exigent des gestes concrets de Téhéran sur le nucléaire sous peine de rétablir les sanctions onusiennes, alors que les inspections de l’AIEA restent bloquées et les tensions avec Washington persistent.

L’Union européenne maintient l’échéance de 2028 pour l’arrêt du gaz russe

Bruxelles confirme son objectif de cesser toutes les importations d’énergie russe d’ici 2028, malgré les pressions diplomatiques croissantes exercées par Washington dans le contexte du conflit en Ukraine.
en_114015092065540

Trump lie de nouvelles sanctions contre Moscou à l’arrêt du pétrole russe dans l’Otan

Donald Trump menace d’intensifier les sanctions américaines contre la Russie, mais uniquement si les pays de l’Otan interrompent tous leurs achats de pétrole russe, encore actifs via certains oléoducs.

L’Italie et Les États-Unis scellent un partenariat sur le GNL pour sécuriser l’approvisionnement européen

Les deux pays ont convenu de développer des infrastructures dédiées au gaz naturel liquéfié pour renforcer la sécurité énergétique de l’Europe et stimuler les échanges transatlantiques.

L’Iran veut relancer sa production pétrolière face au risque de nouvelles sanctions

L’ayatollah Ali Khamenei appelle à moderniser l’industrie pétrolière et à élargir les débouchés commerciaux alors que Téhéran est confronté à la réactivation possible des sanctions de l’accord nucléaire de 2015.
en_114080920261540

Zelensky demande à la Slovaquie de cesser ses achats de pétrole russe via Droujba

Le président ukrainien a exigé l’arrêt des importations de brut russe par la Slovaquie, en proposant une alternative d’approvisionnement, dans un contexte marqué par la guerre et les tensions diplomatiques croissantes autour de l’oléoduc Droujba.

Washington réduit les droits de douane et ouvre la voie à 550 milliards d’investissements japonais

Les États-Unis abaissent les tarifs appliqués aux importations japonaises à 15 %, tandis que Tokyo s’engage dans un plan massif d’investissements ciblant l’énergie, l’industrie et l’agriculture américaines.

Brésil mise sur la Cop 28 pour structurer l’agenda diplomatique de la Cop 30

La présidence brésilienne de la Cop 30 veut s’appuyer sur les engagements de Dubaï pour mobiliser acteurs publics et privés malgré les blocages persistants dans les négociations internationales.
en_114030945540

Le Brésil demande son adhésion complète à l’Agence internationale de l’énergie

Brasília a officiellement entamé le processus d’adhésion à l’Agence internationale de l’énergie, renforçant ainsi son positionnement stratégique sur la scène énergétique mondiale après des années de coopération étroite avec l’organisation basée à Paris.

Poutine demande à la Slovaquie de bloquer les flux énergétiques vers l’Ukraine

En déplacement à Pékin, Vladimir Poutine a appelé la Slovaquie à suspendre ses livraisons d’énergie à l’Ukraine, en réponse aux frappes ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques russes.