L’élection US 2024 : enjeux pour le secteur du LNG américain

L’élection présidentielle américaine de 2024 pourrait redéfinir la trajectoire du secteur du gaz naturel liquéfié (LNG) avec des stratégies divergentes entre Kamala Harris et Donald Trump, influençant le cadre réglementaire, les permis d’exportation et les perspectives commerciales internationales.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

L’industrie américaine du LNG est confrontée à une incertitude réglementaire depuis la décision de l’administration Biden de suspendre les examens des permis d’exportation vers les pays sans accord de libre-échange avec les États-Unis. Cette suspension, justifiée par un besoin de réévaluer les impacts économiques et environnementaux, a ralenti plusieurs projets d’infrastructures clés, retardant ainsi les décisions d’investissement et impactant la compétitivité du LNG américain sur le marché international. Pour les investisseurs, le flou persistant autour de cette suspension soulève des doutes sur la viabilité des futures expansions.

Les principaux acteurs du marché s’attendent à ce que la suspension prenne fin après les élections de 2024. Cependant, les implications varient en fonction du candidat élu. Un retour de Donald Trump à la présidence pourrait accélérer l’approbation des projets, mais au risque d’une confrontation avec les régulateurs environnementaux des marchés européens. À l’inverse, Kamala Harris pourrait maintenir une approche plus prudente et orientée sur les impacts sociaux et environnementaux, en ajoutant potentiellement de nouveaux critères d’évaluation basés sur des considérations sociales et environnementales, ralentissant davantage les processus décisionnels.

Politiques divergentes et impacts commerciaux

Donald Trump, lors de sa campagne, a promis de lever la suspension des permis dès son premier jour de mandat, adoptant une politique d’accélération des projets énergétiques. Cependant, son approche est susceptible de raviver les tensions commerciales, notamment avec la Chine, principal marché potentiel pour le LNG américain. Lors de son précédent mandat, les tensions commerciales ont conduit à une réduction des exportations de gaz américain vers la Chine, freinant les négociations pour l’extension des capacités. Trump envisage également de réintroduire des tarifs douaniers, ce qui pourrait nuire aux relations commerciales et affecter les perspectives de croissance du secteur.

De son côté, Kamala Harris reste ambiguë sur sa position vis-à-vis du secteur gazier. Bien qu’elle ait affiché un soutien à la diversification énergétique lors de récents débats, son silence sur la question des exportations de gaz suscite des interrogations. Si Harris maintient la ligne démocrate de restrictions financières pour les infrastructures fossiles, le secteur du LNG pourrait voir sa croissance bridée, avec un impact direct sur les exportations américaines.

Conséquences pour les projets en cours

La suspension des permis n’a pas seulement ralenti les nouveaux projets, mais a également entraîné des annulations de permis pour des infrastructures existantes. Le développeur NextDecade, dont le projet Rio Grande LNG au Texas a vu son permis révoqué par la Cour d’appel de Washington, illustre cette tendance. Ces répercussions judiciaires augmentent les risques pour les autres développeurs de projets LNG, compliquant la sécurisation de financements dans un climat réglementaire incertain.

Cette instabilité affecte également la perception des acheteurs internationaux. L’acquisition récente par l’australien Woodside Energy du projet Driftwood LNG en Louisiane, par exemple, est perçue comme une prise de risque sur un marché devenu imprévisible. Le directeur général de Woodside, Meg O’Neill, a exprimé ses préoccupations quant à l’impact durable de cette instabilité sur la confiance des acheteurs internationaux.

Les nouvelles contraintes du marché européen

La politique énergétique américaine est également influencée par les nouvelles exigences environnementales européennes, notamment en matière de traçabilité des émissions de méthane dans la chaîne d’approvisionnement du LNG. Ces contraintes pourraient désavantager les exportateurs américains si le cadre réglementaire local venait à être assoupli, comme cela pourrait être le cas sous une administration Trump. Les producteurs américains, confrontés à une législation plus laxiste sur le territoire national, risqueraient de perdre des parts de marché face à des concurrents mieux alignés sur les normes européennes.

Chris Treanor, directeur exécutif de la Partnership to Address Global Emissions, estime que si les États-Unis reviennent sur leurs engagements de suivi des émissions, cela pourrait affecter leur compétitivité. Un recul des normes pourrait être interprété comme un signe d’« intensification de la pollution », ce qui mettrait en péril les négociations avec des acheteurs européens sensibles à la conformité environnementale.

Un futur incertain pour le secteur LNG américain

L’élection de 2024 pourrait redéfinir le paysage réglementaire du LNG américain pour la prochaine décennie. Alors que les développeurs espèrent une fin rapide de la suspension des permis, le climat d’incertitude persiste. Pour Jack Fusco, PDG de Cheniere, la divergence entre les approches de Harris et Trump pourrait entraîner des ajustements stratégiques, sans toutefois remettre en cause les fondamentaux du marché.

Cependant, la pression croissante des régulateurs, combinée aux incertitudes politiques, pourrait dissuader les acheteurs internationaux de s’engager sur de nouveaux projets à long terme. Les importateurs comme JERA, premier producteur d’électricité au Japon, considèrent la diversification de leur portefeuille d’approvisionnement comme une nécessité face aux turbulences actuelles. Le contexte électoral risque ainsi de figer les décisions d’investissement jusqu’à la clarification de la politique énergétique américaine post-2024.

Le Guyana veut durcir le cadre contractuel pour l’exploitation pétrolière

Réélu à la tête de l’État, le président Irfaan Ali annonce des accords de production plus contraignants pour les compagnies pétrolières, avec l’objectif d’augmenter les retombées économiques nationales.

Coal India engage 5 GW de projets solaires et éoliens à l’échelle nationale

Coal India lance des appels d’offres pour développer 5 GW de capacités renouvelables, répartis entre le solaire et l’éolien, dans le cadre de sa stratégie énergétique à long terme.

Les services publics américains projettent 147 GW de nouvelles charges électriques

Les services publics aux États-Unis anticipent une hausse rapide des charges à forte intensité, visant 147 GW de nouvelles capacités d'ici 2035, avec un déplacement stratégique vers les marchés déréglementés.
en_11405092953540

France: RTE ouvre le débat public sur 100 milliards d’euros pour le réseau électrique

La France engage une concertation nationale autour du plan de RTE visant 100 milliards d’euros d’investissements d’ici 2040 pour moderniser le réseau de transport d’électricité haute tension.

La Californie accélère les permis pour capter les crédits fiscaux fédéraux

Le gouverneur Gavin Newsom ordonne une mobilisation des agences californiennes pour sécuriser les crédits de l’Inflation Reduction Act avant leur expiration, en ciblant les projets énergétiques prêts à entrer en construction.

L’industrie allemande alerte sur un fardeau énergétique de €5.4tn d’ici 2049

La transition énergétique allemande pourrait coûter jusqu’à €5.4tn ($6.3tn) d’ici 2049, selon la principale organisation industrielle, qui pointe un risque pour la compétitivité nationale.
en_114030939540

Les coupures d’électricité plongent les commerces iraniens dans une crise opérationnelle durable

Face aux délestages imposés par les autorités, les petites entreprises en Iran enregistrent des pertes croissantes, sur fond de sécheresse, de pénurie de carburant et de pression sur le réseau électrique national.

T Plus maintiendra sa production électrique à 57,6 TWh en 2025

Le groupe russe T Plus prévoit de stabiliser sa production d’électricité à 57,6 TWh en 2025, malgré un recul observé au premier semestre, selon les déclarations de son directeur général Pavel Snikkars.

La régulation française de l’énergie corrige dix affirmations publiques sur les coûts et la production

En France, la Commission de régulation de l’énergie publie une mise au point sur dix affirmations relayées durant l’été, rectifiant plusieurs données concernant les tarifs, la production et les investissements dans le secteur électrique.
en_11402092028540

Des dizaines de scientifiques dénoncent un rapport climatique jugé biaisé par le département américain de l’énergie

Un collectif de 85 chercheurs conteste la validité scientifique du rapport climatique publié par le département de l’Énergie des États-Unis, en soulignant des méthodes jugées partiales et l’absence de relecture indépendante.

Cinq nouveaux projets obtiennent le statut CB RES et rejoignent la liste de la Commission

Cinq projets d’infrastructure énergétique viennent d’être intégrés à la liste des projets renouvelables transfrontaliers, les rendant éligibles à un soutien financier dans le cadre du programme CEF Energy.

La Tanzanie mise sur le gaz naturel comprimé pour réduire ses importations pétrolières

Le gouvernement tanzanien lance une concertation nationale pour accélérer le déploiement du gaz naturel comprimé, mobilisant financements publics et privés afin de sécuriser l’approvisionnement énergétique et diminuer les coûts du carburant.
en_11401092032540

Le Koweït lance les appels d’offres pour un projet énergétique et hydraulique de 1,8GW

Le gouvernement koweïtien a invité trois consortiums internationaux à soumettre leurs offres pour la première phase du projet Al Khairan, combinant production d’électricité et dessalement.

La NNPC Ltd maintient la raffinerie de Port Harcourt et mise sur sa réhabilitation

La compagnie pétrolière publique nigériane abandonne le projet de cession de la raffinerie de Port Harcourt et confirme sa volonté de poursuivre un programme de maintenance malgré des coûts d’exploitation élevés.

Crise politique en France : la feuille de route énergétique menacée d’un nouveau report

La publication du décret de la Programmation pluriannuelle de l’énergie, attendue depuis deux ans, est compromise par les tensions politiques internes, mettant en péril les investissements stratégiques dans le nucléaire et les renouvelables.
en_1140310833540

L’EIA reporte plusieurs rapports clés après une réduction de 30 % de ses effectifs

L’Agence américaine d’information sur l’énergie reprogramme ou abandonne plusieurs publications, affectant la disponibilité de données critiques pour les marchés pétrolier, gazier et des énergies renouvelables.

Le Brésil démantèle un réseau criminel de 52 milliards BRL dans les carburants

Les autorités brésiliennes ont lancé une vaste opération ciblant un système de blanchiment lié au secteur des carburants, impliquant des fonds d’investissement, des fintechs et plus de 1 000 stations-services à travers le pays.

Le gaz naturel et le solaire bénéficient d’un large soutien aux États-Unis

Une étude nationale du cabinet Davies Group révèle que les Américains soutiennent massivement le développement simultané des énergies renouvelables et fossiles, avec un appui marqué pour le gaz naturel et l’énergie solaire.
en_11402808273540

Séoul impose une réduction de 25 % des capacités pétrochimiques pour stabiliser le secteur

Le gouvernement sud-coréen contraint dix groupes pétrochimiques à réduire jusqu’à 3,7 millions de tonnes de vapocraquage par an, assortissant ses aides financières et fiscales à des restructurations rapides et documentées.

Washington prolonge les ordres d’urgence pour renforcer le réseau électrique portoricain

Le Département de l’Énergie des États-Unis a prolongé jusqu’en novembre les mesures d’urgence permettant d’assurer la stabilité du réseau électrique de Porto Rico face aux risques de surcharge et de pannes récurrentes.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.