L’Égypte est un fournisseur-clé de gaz naturel sur le marché turc. Les données publiées jeudi 9 décembre 2021 par S&P Global Platts font état de sept cargaisons déjà expédiées ce trimestre.
L’Égypte répond à la hausse de la demande turque
Cela fait de l’Égypte le premier fournisseur de la Turquie au 4ème trimestre 2021. Des livraisons ont déjà eu lieu depuis les terminaux égyptiens d’Idku et de Damiette. Le site d’Idku est exploité par Shell, et celui de Damiette est exploité par Eni.
En outre, la Turquie enregistre en 2021 une demande record de gaz naturel, atteignant 60 milliards de m3 (Gm3).
Turn-over des fournisseurs
Ankara doit faire face à moyen terme à l’expiration de plusieurs de ses contrats d’importation de gaz. Son contrat avec l’Azerbaïdjan a expiré en avril 2021 et celui avec le Nigeria en octobre 2021. La Turquie importe également du gaz d’Algérie, et surtout des États-Unis et du Qatar.
L’enjeu pour la Turquie est de compléter ses approvisionnements pour l’hiver. Plusieurs appels d’offres ont déjà été lancés depuis le début du quatrième trimestre. Cependant, les prix sont encore très haut, ce qui gêne les achats turcs de gaz.
Al-Sissi n’est plus un « tyran »
Début 2021, l’Égypte et la Turquie ont renoué des relations diplomatiques formelles. Les liens étaient rompus après le coup d’État militaire de juillet 2013 contre Mohamed Morsi. Recep Tayyip Erdogan ayant qualifié le général Abdel Fattah al-Sissi de « tyran ».