L’Égypte a signé quatre nouveaux accords d’exploration gazière représentant un investissement total de $343mn. Ces contrats portent sur le forage de dix puits en Méditerranée et dans le delta du Nil. L’initiative s’inscrit dans la stratégie nationale visant à sécuriser l’approvisionnement énergétique face à une production en déclin. La société publique Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) coordonne ces engagements avec plusieurs partenaires internationaux.
Des investissements étrangers aux côtés d’EGAS
Shell allouera $120mn pour trois puits offshore sur le bloc Merneith. Eni, acteur clé du champ Zohr, engagera $100mn pour trois puits supplémentaires à East Port-Saïd. Arcius Energy, coentreprise entre British Petroleum (BP) et Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), forera deux puits sur le bloc de North Damietta avec un budget de $109mn. La société russe Zarubezhneft investira pour sa part $14mn afin de forer quatre puits terrestres à North El-Khatatba. Ces programmes traduisent un engagement public fort, destiné à relancer la capacité de production.
Une réponse à la baisse du champ Zohr
Le champ gazier de Zohr, qui avait assuré l’autonomie énergétique du pays, connaît une diminution de ses volumes extraits. Selon la Joint Organisations Data Initiative (JODI), la production nationale a chuté à 3,5 milliards de mètres cubes en mai 2025, contre plus de 6 milliards par mois en 2021. Cette baisse a obligé l’Égypte à recourir à l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), avec 40 à 60 cargaisons négociées pour un montant avoisinant $3bn.
Une dynamique lancée dès le mois de juin
En juin 2025, EGAS avait déjà attribué six blocs, représentant $245mn d’investissements pour un minimum de 13 puits. Ces blocs comprenaient quatre zones offshore en Méditerranée, une dans le delta du Nil et une dans le Nord-Sinaï. Le cumul de ces engagements illustre une mobilisation accrue des ressources publiques pour soutenir l’exploration et répondre à l’érosion des volumes produits.
Le rythme auquel ces nouveaux puits seront forés et mis en service conditionnera la capacité de l’Égypte à rétablir une production stable dans les prochaines années.