L’Égypte annonce avoir atteint ses capacités maximales d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) cette semaine. Au total 1,6 milliard de m3 transitent chaque jour sur les terminaux de liquéfaction du pays.
L’Égypte augmentera ses exports en février 2022
La situation s’explique par une demande particulièrement importante cette année en provenance d’Europe et d’Asie. Pour l’instant, les exportations sont limitées, mais devraient croitre significativement d’ici février 2022 avec la remise en service du site de Damiette d’Eni.
« Le gaz égyptien a joué un rôle dans la sécurisation des besoins énergétiques de l’Europe […] Les unités de liquéfaction fonctionnent désormais à pleine capacité alors que nous essayons de maximiser nos exportations […] à la lumière de la hausse des prix internationaux du gaz. » Tarek El Molla , Ministre du pétrole égyptien.
Pays de production et d’export
Cette situation est une aubaine pour l’Égypte dont l’économie dépend en grande partie de ses usines de liquéfaction du gaz. Ces exportations comprennent la production nationale, mais aussi des apports étrangers. Par exemple, Israël fait transiter 450 millions de m3 de gaz par les usines de liquéfaction égyptiennes avant de les exporter.
L’Égypte tente ainsi depuis 2015 de devenir un hub énergétique pour toute la région méditerranéenne. Elle a organisé cette année The East Mediterranean Gas Forum pour promouvoir ses capacités logistiques pour les producteurs régionaux.
En outre, le pays a conclu plusieurs accords de transit et de fourniture. La construction d’un nouveau pipeline est également prévue pour 2024-2025.
Investissements dans le pétrole
Sur les autres pans de l’industrie énergétique, l’Égypte n’est pas en reste. Le pays compte investir dans ses capacités d’extraction pétrolière et augmenter sa production de 100.000 barils par jour. $12 milliards d’investissement sont attendus dont $6 milliards d’origine étrangère.
De plus, le pays a découvert en 2015 de nouvelles sources de gaz et entend accroitre sa production. Pour l’instant, celle-ci reste stable autour de 6,5 et 7 bcf/Jr.
Les capacités de liquéfaction et d’exportation de l’Égypte servent aussi les intérêts géostratégiques. Le gouvernement est, par exemple, particulièrement attentif à la crise énergétique au Liban. D’autant qu’il vient de signer un accord de livraison avec les États-Unis, la Jordanie et la Syrie pour fournir le pays.