Le gouvernement égyptien a confirmé la découverte d’un nouveau gisement de gaz naturel dans le désert occidental avec le puits Badr-15, opéré par Badr El-Din Petroleum Company (BAPETCO), coentreprise entre l’Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC) et le groupe Shell. Ce puits affiche une production quotidienne de 16 millions de pieds cubes de gaz naturel et 750 barils de condensats, pour des ressources récupérables estimées à 15 milliards de pieds cubes (15 BCF).
Cette annonce intervient dans un contexte de repli progressif de la production issue des champs historiques. Entre juillet et octobre 2025, 18 découvertes de pétrole et de gaz ont été enregistrées, dont 13 ont été rapidement intégrées au réseau de production national. Elles permettent d’ajouter 44 millions de pieds cubes de gaz naturel par jour et 14 000 barils de pétrole et condensats.
Accélération des investissements de forage jusqu’en 2030
Le ministre du Pétrole Karim Badawi a indiqué qu’un programme de forage de 480 nouveaux puits est en cours de déploiement, avec un horizon fixé à 2030. Cette feuille de route, présentée lors du World Energies Summit en octobre 2025, repose sur un financement public orienté vers la relance de l’exploration et le renforcement des infrastructures énergétiques nationales.
En complément, les autorités ont lancé une nouvelle phase d’appels d’offres internationaux pour l’exploration pétrolière et gazière en mer Rouge. Cette initiative, dévoilée à l’Abu Dhabi International Petroleum Exhibition and Conference (ADIPEC 2025), vise à attirer les capitaux et technologies des grandes compagnies étrangères.
Une réponse budgétaire à la contrainte énergétique
L’Égypte concentre ses efforts sur des gisements capables d’être raccordés rapidement au réseau, afin de stabiliser son approvisionnement en électricité, très dépendant du gaz. Le puits Badr-15 illustre cette logique, privilégiant la valorisation immédiate de ressources moyennes à travers une infrastructure publique déjà en place.
L’attribution récente de plusieurs blocs d’exploration offshore à BP, Chevron et Eni complète cette stratégie, tout en s’inscrivant dans une politique de partenariat structurée. En mettant à profit les fonds publics pour stimuler l’activité nationale dans l’amont gazier, le gouvernement égyptien renforce sa capacité à sécuriser les besoins énergétiques intérieurs tout en maintenant une position active sur le marché régional.