Legrand a annoncé avoir frôlé le milliard d’euros de bénéfice net en 2022, en hausse de 10,5%. Cette performance est due aux besoins croissants de décarbonation et d’électrification. Le groupe basé à Limoges, en France, a dégagé un résultat net de 999,5 millions d’euros et un chiffre d’affaires de 8,34 milliards, en hausse de 19,2% sur tous ses marchés.
La croissance de l’efficacité énergétique
Dans un contexte de crise énergétique et de flambée des prix, les matériels d’efficacité énergétique sont particulièrement dynamiques, en particulier en Europe. Cela inclut des équipements tels que des thermostats pour réduire la consommation d’énergie. Selon le directeur général de Legrand, Benoît Coquart, « l’efficacité énergétique représente clairement une part croissante du chiffre d’affaires de Legrand. » Il a également noté que la part de ces produits est passée de 11% en 2015 à 22% en 2022.
Legrand profite également de sa croissance externe, avec sept acquisitions au cours de l’année, dont deux annoncées jeudi : Encelium, acteur américain des éclairages pour les bâtiments tertiaires, et Clamper, leader brésilien dans les solutions basse tension pour les infrastructures photovoltaïques.
Impacts du désengagement en Russie
Les résultats de 2022 reflètent déjà une dépréciation de 148 millions d’euros d’actifs liée au désengagement de Russie. Les activités en Russie, où Legrand employait 1 100 personnes dans quatre usines, représentaient environ 1,5% des ventes en 2022. Le groupe examine encore ses options pour assurer ce transfert d’activités annoncé en janvier.
Perspectives pour 2023
Tenant compte des perspectives macroéconomiques actuelles et hors impacts liés au désengagement en Russie, Legrand vise une croissance du chiffre d’affaires hors effets de change entre 2% et 6% en 2023, avec un effet périmètre d’environ +3%. Il table sur une marge opérationnelle ajustée avant acquisitions et hors impacts liés d’environ 20% des ventes.
Le directeur général de Legrand, Benoît Coquart, a souligné que le groupe a dû faire face à une hausse des prix des matières premières