Lee Jae-myung pourrait ralentir l’expansion nucléaire en Corée du Sud

Le nouveau président sud-coréen Lee Jae-myung revoit la politique énergétique nationale, visant un rééquilibrage de la réglementation nucléaire sans fermer immédiatement les réacteurs actuellement en activité.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Lee Jae-myung, récemment élu président de la Corée du Sud, entend réexaminer la politique énergétique mise en place par son prédécesseur, Yoon Suk-yeol, qui privilégiait fortement l’expansion du secteur nucléaire. Cette révision intervient alors que le pays avait intensifié ces dernières années l’exploitation de ses centrales nucléaires existantes et lancé plusieurs projets ambitieux de construction de réacteurs supplémentaires. Durant sa campagne électorale, Lee a régulièrement exprimé des préoccupations concernant la sécurité nucléaire et la gestion des déchets radioactifs. Sans évoquer de fermeture immédiate des centrales en fonctionnement, Lee souhaite modifier le cadre réglementaire afin de diversifier les sources d’énergie du pays.

Une politique héritée de l’administration précédente

Sous le mandat de Yoon Suk-yeol, la Corée du Sud avait considérablement augmenté la part du nucléaire dans son mix énergétique national. En 2024, l’énergie nucléaire représentait 32 % de la production totale d’électricité, devenant ainsi la principale source d’énergie du pays devant le charbon et le gaz naturel liquéfié (LNG). Cette augmentation s’explique notamment par l’amélioration du taux d’utilisation des centrales, passé de 74,5 % en 2021 à 83,8 % en 2024, selon Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP), l’opérateur public des centrales nucléaires sud-coréennes. Plusieurs nouveaux réacteurs, tels que les unités Shin Hanul-1 et Shin Hanul-2 d’une capacité respective de 1,4 gigawatt (GW), avaient ainsi été mis en service récemment.

L’administration précédente prévoyait également la construction de réacteurs supplémentaires, dont les unités Saeul-3 et Saeul-4 prévues pour entrer en exploitation d’ici à fin 2026. Le plan initial incluait aussi les réacteurs Shin Hanul-3 et Shin Hanul-4 avec une entrée en service programmée d’ici 2033. À plus long terme, le gouvernement envisageait même la construction de petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors – SMR) d’ici 2035.

Vers un ajustement réglementaire

Cependant, le président Lee pourrait désormais ralentir ou même suspendre certains de ces projets. Selon le cabinet sud-coréen d’avocats et de conseil en énergie Yulchon, Lee ne prévoit pas d’arrêter les réacteurs en fonctionnement ou déjà en construction, mais souhaite éviter le lancement de nouveaux chantiers nucléaires à grande échelle. Lee favorise plutôt une politique énergétique plus équilibrée, intégrant les énergies renouvelables et prolongeant éventuellement la durée de vie des réacteurs existants. Le nouveau président exclut toutefois de revenir à une politique similaire à celle de Moon Jae-in, qui visait une sortie progressive du nucléaire.

Cette approche vise à adapter la réglementation actuelle afin de garantir une sécurité accrue tout en répondant à la hausse de la demande d’électricité, notamment due au développement de technologies énergivores telles que l’intelligence artificielle (IA). Pour autant, les professionnels du secteur attendent encore des précisions réglementaires et opérationnelles qui détermineront l’avenir des projets nucléaires en cours et à venir.

Un secteur énergétique en attente de clarté

Le contexte actuel place le secteur énergétique sud-coréen dans une phase d’attente stratégique. Si aucune fermeture brutale n’est anticipée, des ajustements réglementaires progressifs pourraient influencer significativement les investissements et les plans industriels des prochaines années. Plusieurs analystes s’accordent sur le fait que le gouvernement Lee devra préciser rapidement ses intentions afin d’apporter aux entreprises concernées la visibilité nécessaire à leur planification à long terme. La période qui s’ouvre devrait donc être marquée par une attention accrue portée à l’évolution réglementaire du secteur nucléaire sud-coréen, particulièrement dans un contexte de forte croissance de la demande énergétique.

Les coupures d’électricité plongent les commerces iraniens dans une crise opérationnelle durable

Face aux délestages imposés par les autorités, les petites entreprises en Iran enregistrent des pertes croissantes, sur fond de sécheresse, de pénurie de carburant et de pression sur le réseau électrique national.

T Plus maintiendra sa production électrique à 57,6 TWh en 2025

Le groupe russe T Plus prévoit de stabiliser sa production d’électricité à 57,6 TWh en 2025, malgré un recul observé au premier semestre, selon les déclarations de son directeur général Pavel Snikkars.

La régulation française de l’énergie corrige dix affirmations publiques sur les coûts et la production

En France, la Commission de régulation de l’énergie publie une mise au point sur dix affirmations relayées durant l’été, rectifiant plusieurs données concernant les tarifs, la production et les investissements dans le secteur électrique.
en_11402092028540

Des dizaines de scientifiques dénoncent un rapport climatique jugé biaisé par le département américain de l’énergie

Un collectif de 85 chercheurs conteste la validité scientifique du rapport climatique publié par le département de l’Énergie des États-Unis, en soulignant des méthodes jugées partiales et l’absence de relecture indépendante.

Cinq nouveaux projets obtiennent le statut CB RES et rejoignent la liste de la Commission

Cinq projets d’infrastructure énergétique viennent d’être intégrés à la liste des projets renouvelables transfrontaliers, les rendant éligibles à un soutien financier dans le cadre du programme CEF Energy.

La Tanzanie mise sur le gaz naturel comprimé pour réduire ses importations pétrolières

Le gouvernement tanzanien lance une concertation nationale pour accélérer le déploiement du gaz naturel comprimé, mobilisant financements publics et privés afin de sécuriser l’approvisionnement énergétique et diminuer les coûts du carburant.
en_11401092032540

Le Koweït lance les appels d’offres pour un projet énergétique et hydraulique de 1,8GW

Le gouvernement koweïtien a invité trois consortiums internationaux à soumettre leurs offres pour la première phase du projet Al Khairan, combinant production d’électricité et dessalement.

La NNPC Ltd maintient la raffinerie de Port Harcourt et mise sur sa réhabilitation

La compagnie pétrolière publique nigériane abandonne le projet de cession de la raffinerie de Port Harcourt et confirme sa volonté de poursuivre un programme de maintenance malgré des coûts d’exploitation élevés.

L’EIA reporte plusieurs rapports clés après une réduction de 30 % de ses effectifs

L’Agence américaine d’information sur l’énergie reprogramme ou abandonne plusieurs publications, affectant la disponibilité de données critiques pour les marchés pétrolier, gazier et des énergies renouvelables.
en_11403008269540

Le Brésil démantèle un réseau criminel de 52 milliards BRL dans les carburants

Les autorités brésiliennes ont lancé une vaste opération ciblant un système de blanchiment lié au secteur des carburants, impliquant des fonds d’investissement, des fintechs et plus de 1 000 stations-services à travers le pays.

Le gaz naturel et le solaire bénéficient d’un large soutien aux États-Unis

Une étude nationale du cabinet Davies Group révèle que les Américains soutiennent massivement le développement simultané des énergies renouvelables et fossiles, avec un appui marqué pour le gaz naturel et l’énergie solaire.

Séoul impose une réduction de 25 % des capacités pétrochimiques pour stabiliser le secteur

Le gouvernement sud-coréen contraint dix groupes pétrochimiques à réduire jusqu’à 3,7 millions de tonnes de vapocraquage par an, assortissant ses aides financières et fiscales à des restructurations rapides et documentées.
en_1140200831540

Washington prolonge les ordres d’urgence pour renforcer le réseau électrique portoricain

Le Département de l’Énergie des États-Unis a prolongé jusqu’en novembre les mesures d’urgence permettant d’assurer la stabilité du réseau électrique de Porto Rico face aux risques de surcharge et de pannes récurrentes.

Modi défend l’autonomie énergétique indienne face à la pression tarifaire américaine

Sous la menace d’une hausse des droits de douane américains, New Delhi accélère sa stratégie d’indépendance énergétique pour réduire sa dépendance aux importations, notamment de pétrole russe.

Accord de 800 millions de dollars : Tsingshan déclenche une recomposition énergétique au Zimbabwe

Avec un nouvel accord d’investissement de 800 millions $, Tsingshan étend l’aciérie de Manhize et entraîne une demande énergétique de plus de 500 MW, forçant le Zimbabwe à accélérer sa stratégie électrique.
en_1140170831540

États-Unis : les BESS compensent le ralentissement solaire et éolien en 2025

Les capacités de stockage électrique américaines bondiront de 68% cette année selon Cleanview, compensant largement le freinage des projets solaires et éoliens sous l'administration Trump.

Panne électrique massive en Irak après la perte de 6.000 MW de capacité

Une panne généralisée a privé l’Irak d’électricité pendant plusieurs heures, affectant presque tout le pays en raison d’une consommation record liée à une vague de chaleur extrême.

Les États-Unis enquêtent sur les importations solaires d’Inde, d’Indonésie et du Laos

Washington lance des procédures antidumping contre trois pays asiatiques. Marges jusqu'à 190% identifiées. Décisions finales attendues en avril 2026 avec impacts majeurs sur les chaînes d'approvisionnement.
en_1140990846540

Les recettes pétrolières et gazières russes reculent de 27% en juillet 2025

Les revenus générés par le pétrole et le gaz en Russie ont enregistré une baisse marquée en juillet, exerçant une pression directe sur l'équilibre budgétaire du pays selon les chiffres officiels.

Les États-Unis franchissent deux pics historiques de demande d’électricité en juillet 2025

La consommation d’électricité américaine a atteint des niveaux sans précédent lors de la dernière semaine de juillet, portée par une vague de chaleur et la croissance d’activités industrielles.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.