Infinity Power, coentreprise entre Infinity et Masdar, va lancer la construction d’un nouveau parc éolien terrestre de 200 mégawatts dans la région de Ras Ghareb, au nord-est de l’Égypte. Le financement du projet est assuré par un ensemble d’institutions internationales, mené par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (EBRD), qui apporte une enveloppe de $74,1mn. Cette somme inclut un prêt senior de $60,7mn de la part de l’EBRD, un prêt concessionnel de $3,38mn du Green Climate Fund (GCF), ainsi qu’une subvention d’investissement de $10mn.
Une opération alignée avec le programme NWFE de l’Égypte
Le projet s’inscrit dans le cadre du programme Nexus sur l’eau, la nourriture et l’énergie (NWFE) porté par l’État égyptien. Ce programme vise à atteindre 10 gigawatts de capacité renouvelable d’ici 2028. En tant que principal partenaire de développement du pilier énergétique du NWFE, l’EBRD agit comme institution chef de file sur le projet de Ras Ghareb. Elle a mobilisé des co-financements de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et de Proparco, la filiale de l’Agence française de développement (AFD). Les travaux de construction doivent débuter dans les prochaines semaines.
Objectif opérationnel à long terme pour Infinity Power
Infinity Power possède actuellement 1,3 GW de capacités solaires et éoliennes en exploitation en Égypte, au Sénégal et en Afrique du Sud, avec un portefeuille en développement de 16 GW supplémentaires sur le continent. L’entreprise vise à porter sa capacité totale à 10 GW d’ici 2030. Elle ambitionne également d’étendre ses activités au stockage par batterie, à l’hydrogène vert et aux infrastructures de transport électrique.
Partenariat multi-acteurs autour du financement
L’EBRD souligne que cette opération illustre l’efficacité des partenariats internationaux dans la mobilisation de capitaux pour les infrastructures énergétiques. Le soutien du gouvernement égyptien, à travers la Compagnie égyptienne de transport d’électricité (EETC) et le ministère des Finances, a été déterminant dans l’avancement du projet. Une fois opérationnel, le parc devrait permettre une réduction annuelle de 390 000 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone.
Impact local sur l’emploi et la formation technique
Le projet prévoit également la mise en place d’un programme de stages certifiés pour les jeunes ingénieurs de la région. Cette initiative vise à favoriser l’emploi local, avec une attention particulière portée à l’intégration des femmes dans les métiers techniques du secteur énergétique.