La coopération s’intensifie entre l’Iran et le Venezuela sur le pétrole. Le pétrolier Yoraco construit en Iran prévoit de quitter le pays du Moyen-Orient le mois prochain. Sa destination est le Venezuela avec une cargaison de composants de carburant pour une nation en besoin de pétrole en raison du mauvais état de son réseau de raffinage. Cette coopération entre les deux pays est un moyen de faire face aux sanctions américaines.
Une coopération ambitieuse pour le Venezuela
Ce nouveau navire est le dernier signe en date de la coopération énergétique croissante entre les deux nations. L’Iran et le Venezuela échangent de plus en plus de brut dont le pays sud-américain a désespérément besoin du fait de la vétusté de son réseau de raffinage.
Le pétrolier Aframax Yoraco est le deuxième navire fabriqué par le chantier naval iranien SADRA pour le Venezuela. Deux autres sont en commande. Lorsque les tests de navigabilités du Yoraco seront opérationnels, la branche maritime de la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA enverra un équipage à Bushehr pour prendre le commandement du navire.
Les dirigeants de PDVSA préparent également un contrat d’affrètement pour une cargaison de composant de carburant iranien. Elle doit partir dans environ 35 jours selon une source à Reuters.
Un moyen de faire face aux sanctions américaines
Les deux pays sont sous le coup des sanctions américaines. Grâce à ces contrats, cette coopération donne un coup de pouce au président vénézuélien, Nicolas Maduro. Le gouvernement américain ne le reconnaît pas étant le dirigeant du pays. Ainsi, ce dernier utilise ce partenariat avec l’Iran pour relancer l’économie du Venezuela après des années de récession et d’hyperinflation.
En outre, SADRA prévoit de construire deux autres pétroliers pour le Venezuela jusqu’en 2024. Ce sont les affirmations des responsables iraniens et vénézuéliens au moment de l’annonce d’un plan de coopération de 20 ans. Cette collaboration se fera dans le domaine du pétrole, du raffinage, de la pétrochimie, de la défense, de l’agriculture, du tourisme et de la culture.
En conclusion, cette coopération est la continuité des ambitions de l’ancien président Hugo Chavez. Sous son mandat, le Venezuela commandait plus de 40 pétroliers à des chantiers navals de la Chine à l’Argentine. L’objectif étant de remplacer la flotte vieillissante de PDVSA. Néanmoins, seuls quelques-uns furent livrés, dont certains ont été perdus en raison de factures impayées.