Le Tribunal des affaires économiques de Marseille a approuvé les plans de sauvegarde accélérée de la Société Phocéenne de Participation (SPP), maison-mère du groupe Bourbon, spécialisé dans les services maritimes à l’offshore pétrolier et gazier. Cette décision permet au groupe de finaliser une restructuration financière majeure, réduisant significativement son niveau d’endettement à moins de 1,5 fois l’excédent brut d’exploitation (Ebitda).
Un plan soutenu par les créanciers et actionnaires
La validation judiciaire s’appuie sur un large consensus parmi les créanciers du groupe, détenant une part significative de son endettement financier. Les actionnaires actuels ont également apporté leur soutien au plan, facilitant son approbation. La procédure permet notamment l’injection de nouveaux financements, qualifiés de « New Money », destinés à consolider la structure financière de Bourbon.
Les plans approuvés s’inscrivent dans une stratégie plus large initiée par le groupe et ses partenaires, visant à garantir sa viabilité à long terme. L’objectif déclaré est d’adopter une structure robuste et adaptée à la poursuite de ses activités dans un contexte de marché en mutation.
Changement d’actionnariat prévu d’ici fin 2025
Les fonds d’investissement Davidson Kempner Capital Management et Fortress Investment Group, déjà impliqués dans la construction de ce plan, devraient devenir les nouveaux actionnaires de référence du groupe Bourbon. Leur entrée au capital est attendue à l’issue des dernières étapes juridiques et financières, prévues pour être finalisées d’ici la fin de l’année 2025.
La procédure de sauvegarde accélérée, qui reste de nature essentiellement technique, n’a entraîné aucun changement sur le plan opérationnel pour les filiales du groupe. Elle vise principalement à encadrer juridiquement le redéploiement de l’actionnariat et l’apport de financement dans un cadre sécurisé.
Une restructuration concentrée sur la stabilité financière
Avec cette approbation, Bourbon entre dans la dernière phase de mise en œuvre du plan, incluant le déploiement d’opérations juridiques usuelles. Ces opérations s’achèveront avant la fin de l’année, sans interruption des activités ou modification des engagements commerciaux du groupe.
« La décision du tribunal constitue une étape structurante pour assurer l’avenir du groupe », a déclaré un représentant proche du dossier cité par Les Échos le 19 juillet.