Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a exprimé, le 17 avril 2025, l’urgence de parvenir à un accord sur le nucléaire iranien, alors que des négociations cruciales entre l’Iran et les États-Unis sont programmées pour samedi à Rome. L’AIEA, basée à Vienne, est responsable de la vérification de la conformité de l’Iran avec ses obligations internationales concernant son programme nucléaire, un domaine où les tensions restent élevées.
Les États-Unis, Israël et plusieurs pays européens accusent l’Iran de chercher à développer des armes nucléaires, bien que Téhéran rejette ces accusations, insistant sur son droit à l’enrichissement d’uranium à des fins civiles, notamment pour la production d’énergie. Le principal point de friction réside dans la capacité de l’Iran à enrichir de l’uranium à des niveaux proches de ceux nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires, avec des stocks importants accumulés par le pays.
Un processus de négociations décisif
Lors de sa visite à Téhéran, Grossi a indiqué que la situation était « à un stade crucial », soulignant qu’il ne restait que peu de temps avant que les discussions n’atteignent un point de non-retour. L’AIEA joue un rôle central dans ces pourparlers, à la fois en tant que médiateur technique et en tant qu’entité supervisant la conformité de l’Iran. Grossi a rencontré Mohammad Eslami, le responsable iranien de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), mais aucun détail précis n’a été donné sur les échanges qui ont eu lieu.
Les négociations entre l’Iran et les États-Unis, menées sous la médiation d’Oman, ont démarré la semaine dernière. Un élément clé des discussions reste la position de l’Iran sur l’arrêt de son programme nucléaire, une « ligne rouge » pour le gouvernement iranien.
Les impacts géopolitiques et la pression internationale
Les discussions s’inscrivent dans un contexte géopolitique tendu, où la Russie, signataire de l’accord sur le nucléaire de 2015, joue également un rôle crucial. Bien que l’accord soit tombé en désuétude après le retrait des États-Unis en 2018, il reste un cadre important pour la diplomatie nucléaire. Le président américain a récemment mis en garde contre une escalade militaire tout en appelant à des négociations. Toutefois, une partie importante de la diplomatie est également marquée par des tensions militaires, Israël ayant été dissuadé par Washington de frapper des installations nucléaires en Iran.
En parallèle, l’Iran continue de faire face à des pressions diplomatiques de la part de ses voisins, notamment l’Arabie saoudite, qui a récemment envoyé son ministre de la Défense à Téhéran.