Au 14 décembre 2021, le tarif du GNL européen excédait celui de la zone asiatique. Un phénomène rare lié à une nouvelle contraction de l’offre en Europe malgré l’approche du pic hivernal.
Le tarif du GNL européen atteint des sommets
Le prix spot du GNL en Europe a atteint le prix record de 41,946 $/MMBtu ($12,3/MWh). Au même moment, le tarif moyen du GNL en Asie du Nord-Est s’élevait à 39,021 $/MMBtu ($11,4/MWh). Un phénomène inhabituel sachant que l’Asie dépend beaucoup plus des importations que l’Europe.
Selon Platts, le maintien à la hausse des tarifs du GNL est lié à l’incertitude autour de Nord Stream 2. Depuis plusieurs mois, le projet Russe est bloqué par les autorités européennes.
En Allemagne, le régulateur de l’énergie accuse Gazprom de ne pas respecter la réglementation européenne en termes de concurrence.
Crainte d’une instabilité sur les imports de gaz russe
Cependant, ce projet et ses ramifications politiques font craindre une instabilité sur les importations en provenance de Russie. Moscou menaçant implicitement de limiter ces importations de GNL si le projet n’est pas approuvé.
A contrario, sa mise en place est fermement attendue par les acteurs du secteur pour stabiliser les tarifs du GNL.
La demande se stabilise en Asie
Du côté de l’Asie la faiblesse relative des prix comparés à l’Europe s’explique par une demande stable pour la saison. En Chine, les prévisions météo se révèlent particulièrement douces et les jeux olympiques devraient maintenir l’activité industrielle au plus bas.
Au Japon aussi, la demande reste raisonnable et les stocks ont connu une hausse de 8,7% en seulement une semaine.
Cependant, les importateurs chinois restent prudents, une hausse soudaine de la demande cet hiver n’est pas impossible. Et sans anticipation, les tarifs du GNL pourraient connaitre une envolée similaire à celle de novembre 2021.
D’autant plus que les capacités de stockage reste limité par rapport à la demande potentielle. Dans l’immédiat ce différentiel entre l’Europe et l’Asie pourrait intéresser les traders. Si cette hausse des tarifs du GNL se confirme, des acteurs asiatiques pour décider de vendre leur surplus vers l’Europe.