Le Sultan al-Jaber a exprimé son soutien aux géants de l’industrie pétrolière et gazière dans le rôle des géants de la COP28 pour lutter contre le changement climatique. Lors d’un discours devant les leaders du secteur de l’énergie à Abou Dhabi, il a encouragé ces entreprises à réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière significative au cours des sept prochaines années. Cette déclaration intervient à l’approche de la COP28 qui débutera le 30 novembre à Dubaï, un événement clé pour les discussions mondiales sur le climat.
Le rôle de l’industrie énergétique dans la lutte contre le changement climatique
Sultan al-Jaber, président de la COP28 et CEO de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, a exhorté les représentants du secteur de l’énergie à jouer un rôle central dans la résolution du défi climatique. Il a affirmé que l’industrie pétrolière et gazière avait la capacité de transformer le débat mondial sur le changement climatique. Cependant, pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de 2015 visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius, une réduction de 43 % des émissions de gaz à effet de serre est nécessaire au cours des sept prochaines années.
Sultan al-Jaber a appelé ses pairs à être plus ambitieux dans leurs engagements de réduction des émissions de CO2 et de méthane. Il a également encouragé l’industrie à investir massivement dans les énergies renouvelables tout en développant des technologies de capture de carbone et de production d’hydrogène.
Critiques et défense de l’industrie pétrolière
La nomination de Sultan al-Jaber à la tête de la COP28 a suscité des critiques de la part des défenseurs de l’environnement, qui s’inquiètent de l’influence croissante de l’industrie pétrolière sur les discussions climatiques. Malgré cela, al-Jaber a réaffirmé que la transition loin des énergies fossiles était inévitable et nécessaire.
Les CEO des grandes compagnies pétrolières présents à Abou Dhabi ont souligné la dépendance actuelle de l’économie mondiale aux énergies fossiles et ont averti que la réduction des investissements dans ce secteur avait entraîné une hausse des prix de l’énergie.
TotalEnergies a annoncé son intention de poursuivre ses projets dans le pétrole et le gaz tout en investissant massivement dans la transition énergétique. Le CEO de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a promis un taux de croissance annuel de 2 à 3 % dans le secteur pétrolier et gazier, tout en allouant 40 milliards de dollars à des projets de décarbonation.
De son côté, Wael Sawan, CEO de Shell, a dévoilé un budget de 10 à 15 milliards de dollars sur les trois prochaines années pour des solutions à faible teneur en carbone. Il a plaidé en faveur d’engagements concrets pour réduire les émissions de méthane, un gaz particulièrement puissant en termes d’effet de serre.
Une opportunité unique pour le secteur énergétique
La COP28 offre une opportunité unique pour l’industrie pétrolière et gazière de s’engager activement dans les discussions climatiques. Amanda Leland, directrice exécutive de l’Environmental Defense Fund, a souligné l’importance de cette COP pour les négociations sur le méthane et la décarbonation de l’industrie. Elle a noté que le secteur était responsable de près de la moitié des émissions de méthane, un gaz dont l’impact sur le climat est 80 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone sur les deux prochaines décennies.
En fin de compte, la COP28 dirigée par un leader de l’industrie pétrolière représente une étape cruciale pour définir les actions futures visant à lutter contre le changement climatique. Les discussions à venir détermineront si les géants de l’énergie sont prêts à prendre des mesures concrètes pour répondre à l’urgence climatique.