Le marché du solaire collaboratif devrait continuer de s’accroître aux États-Unis pour la prochaine décennie.
Le marché du solaire collaboratif toujours en croissance
Certaines estimations autour de ce marché, comme celle de Wood Mackenzie, ont donc été ajustées, en augmentant la croissance de celui-ci de 11%. Cependant, certains acteurs du marché pensent que cette estimation reste prudente. Le PDG de Carbon Capture, Utilisation and Storage (CCSA) affirme que le marché accélérera encore plus. En particulier grâce aux accompagnements espérés par les autorités pour baisser les barrières économiques du secteur.
L’État de New York, acteur prépondérant du pays en solaire collaboratif, continuera d’occuper sa place hégémonique au moins jusqu’en 2027. Avec 1,3 GWdc additionnel entre 2022-2027.
En plus de la croissance naturelle du marché, de multiples nouvelles politiques viennent renforcer cela. L’administration de Joe Biden envisage un accompagnement de ce marché sur les années à venir. D’ici 2025, les États-Unis espèrent toucher 5 millions de ménages et économiser plus d’un milliard de dollars en facture énergétique pour les Américains.
Une accessibilité encore trop inégale
Les différents consommateurs représentent des coûts différents. Les clients, comme les utilisateurs commerciaux ou municipaux par exemple, coûtent plus à acquérir. Toutefois, une fois qu’ils s’abonnent le coût par kilowatt est bas grâce à la large quantité d’énergie qu’ils consomment.
Généralement, les clients à revenus plus moyens et modestes représentent le coût le plus élevé par kilowatt, malgré un faible coût initial d’acquisition. Ces coûts d’acquisitions peuvent toutefois représenter un obstacle majeur pour ces clients à revenus modestes.
Un enjeu majeur pour l’avenir du solaire collaboratif reste donc une meilleure accessibilité pour les clients modestes. Les solutions les plus communément proposées sont des partenariats. Ces derniers peuvent être entre les compagnies énergétiques et des organisations non lucratives ou des acteurs financiers divers.
Autre bon exemple, le programme Habitat for Humanity au Kentucky. Ce projet vise à réduire ou supprimer complètement les frais initiaux d’abonnement en fonction du niveau de revenu. Cela permet donc de retirer un des obstacles majeurs limitant le déploiement du solaire collaboratif.
Toutefois, miser uniquement sur le volontariat de certains acteurs financiers serait incertain. Un soutien législatif et économique des pouvoirs publics semble être nécessaire aussi.
Le stockage, autre enjeu majeur des projets solaires collaboratifs
La politique autour de ce secteur, bien que déjà en avance par rapport à d’autres pays, reste donc toutefois incomplète sur plusieurs fronts.
Un autre exemple de cela serait celui du community solar-plus-storage ou solaire-plus-stockage collaboratif. Celui-ci est un aspect du secteur grandissant qui manque encore d’attention. À la fois d’un point de vue législatif qu’économique.
Le solaire-plus-stockage collaboratif est comme un système d’énergie solaire collaboratif mais en ajoutant des technologies de stockage énergétique entre la production et la distribution.
En pratique, les utilisateurs s’abonnent donc pour l’énergie produite et pour une certaine part d’énergie stockée. Cela permet donc d’accroître la flexibilité du réseau électrique. Cette flexibilité est primordiale pour un système électrique dépendant d’énergie solaire, donc intermittente.
Malgré cette importance, cet aspect reste encore inexploité à grande échelle. Seulement quelques États du pays l’utilisent, et même parmi eux la réalité législative ne reflète pas la réelle contribution du stockage au système énergétique d’après Rachel Goldstein, analyste en énergie solaire chez Wood & Mackenzie.
De plus, cette flexibilité énergétique devient de plus en plus utile avec l’expansion du marché américain. Les seuls États soutenant le solaire-plus-stockage directement sont New York et la Californie.
Un besoin d’unité nationale
Tandis que ces politiques à l’échelle étatique contribuent grandement au développement de ce marché, malgré certaines faiblesses, une politique nationale reste trop absente. Beaucoup d’acteurs comme le World Resources Institute réclame une telle participation du gouvernement fédéral.
Biden a un objectif sur le déploiement du marché, mais pas de stratégie politique centrale. Une stratégie nationale pourrait au moins inciter l’entièreté des États américains à utiliser ce système énergétique.