Public Power Corporation (PPC), le service public d’électricité grec, prévoit d’investir 3,4 milliards d’euros pour augmenter sa capacité d’énergies renouvelables. L’investissement provient des fonds publics, d’un financement de l’Union européenne et de la Banque européenne d’investissement.
Le service public d’électricité grec se modernise
Fermetures et modernisation
D’ici 2023, le service public a l’intention de fermer toutes ses centrales au charbon, à l’exception d’une. Ces fermetures s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de réduction des émissions de carbone du pays. L’objectif est de se conformer aux objectifs climatiques de l’Union européenne. De plus, sur les 3,4 milliards, environ 42% seront utilisés pour améliorer la distribution d’énergie via un réseau de 242 km de long.
Une augmentation de la production d’électricité verte de 133%
PPC investira dans la construction de projets solaires et éoliens. La production d’énergie propre passera de 0,17 GW aujourd’hui, à 1,5 GW d’ici 2023. Même si la mise hors service des centrales à charbon représente une perte de 3,4 GW, le service public les réaffectera. Elles seront utilisées pour inclure la cogénération, le stockage d’énergie, la biomasse et l’hydrogène dans la production.
La Grèce amorce sa transition énergétique
Le pays prévoit d’investir environ 5 milliards d’euros pour sortir le charbon de production d’électricité d’ici 2028. PPC a déjà fermé deux unités de charbon, d’une capacité combinée de 550 MW en Macédoine. Cependant, PPC n’est pas le seul acteur de la transition énergétique grecque. Le mois dernier, le développeur allemand d’énergie renouvelable JUWI, a commencé la construction d’un projet solaire de 204 MW dans le nord de la Grèce.
La Grèce veut donc en avoir fini avec le charbon d’ici trois ans. Objectif ambitieux alors que dans l’Union européenne, le charbon représente encore 30% des émissions de CO2 du secteur de l’énergie