Le ministre britannique des affaires, Kwasi Kwarteng, s’est exprimé jeudi. Il a déclaré que la nouvelle stratégie énergétique du gouvernement devrait contribuer à réduire les factures d’énergies des consommateurs. Cette stratégie se base principalement sur trois axes, que nous allons détailler.
Premier axe de la stratégie du Royaume-Uni : l’énergie nucléaire
Les prix de l’énergie ont atteint des sommets cette année, en partie à cause de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le Royaume-Uni a donc fixé des objectifs pour augmenter la production d’énergie éolienne, nucléaire et solaire.
Concernant le nucléaire, le Royaume-Uni s’est fixé des objectifs ambitieux. Le gouvernement britannique souhaite ainsi que 25 % de la demande d’électricité en 2050 soit satisfaite par une capacité de production nucléaire. Pour ce faire, le pays prévoit le développement de huit grands réacteurs d’ici à la fin de la décennie. Le ministre des affaires s’est exprimé à ce sujet :
« Un nouvel organisme gouvernemental, Great British Nuclear, sera mis en place immédiatement pour faire avancer de nouveaux projets, soutenus par un financement substantiel, et nous lancerons ce mois-ci le Future Nuclear Enabling Fund, doté de 157 millions de dollars ».
De plus la Grande-Bretagne a promis jusqu’à 2,2 milliards de livres pour soutenir les projets nucléaires. Le but est de porter la capacité nucléaire du pays à 24 GW d’ici 2050, contre seulement 9 GW aujourd’hui.
Toutes les centrales nucléaires britanniques existantes, à l’exception d’une seule, devraient fermer d’ici à 2030. Hinkley Point C, la première nouvelle centrale depuis plus de 20 ans, doit être mise en service en 2026.
Deuxième axe : l’énergie éolienne en mer
La deuxième partie du plan énergétique du Royaume Uni se concentrera sur la production d’énergie éolienne offshore. De cette manière, le gouvernement a ajouté 10GW à ses objectifs de 40GW pour 2030. La composante éolienne flottante passerait donc à 50 GW.
Ainsi, le gouvernement s’est exprimé au sujet du développement de l’objectif de 50 GW :
« Il sera étayé par de nouvelles réformes de la planification visant à réduire les délais d’approbation des nouveaux parcs éoliens en mer de quatre ans à un an et par une rationalisation générale qui réduira radicalement le temps nécessaire aux nouveaux projets pour atteindre les phases de construction tout en améliorant l’environnement ».
L’énergie éolienne en mer constitue donc l’un des axes principaux de la stratégie britannique. Toutefois, l’énergie éolienne terrestre semble quant à elle beaucoup plus délaissée. Elle ne bénéficie que d’un encouragement modeste. Le gouvernement a tout de même déclaré qu’il mènerait tout de même des négociations allant dans le sens du développement de cette source d’énergie.
Troisième et dernier axe : l’énergie solaire
Outre les énergies nucléaires et éoliennes, le Royaume-Uni mise aussi beaucoup sur le solaire. En effet, ils prévoient d’accroître très largement leurs capacités de production solaire. Des objectifs à moyen terme ont été fixés en faveur du développement de cette énergie propre.
Selon le gouvernement britannique, la capacité solaire du pays est actuellement de 14 GW. Elle pourrait être multipliée par cinq d’ici à 2035. Le projet vise principalement les toits des habitations et des entreprises pour développer son parc solaire.
Selon Boris Johnson, premier ministre du Royaume-Uni, l’ensemble de ces mesures permettra au pays d’affirmer sa volonté d’indépendance énergétique :
« Cela réduira notre dépendance à l’égard de sources d’énergie exposées à la volatilité des prix internationaux que nous ne pouvons pas contrôler, afin que nous puissions bénéficier d’une plus grande autosuffisance énergétique et de factures moins élevées ».
Ainsi, le nouveau nucléaire et la maximisation de la production d’énergie renouvelables pourraient être essentiels au développement du Royaume-Uni. En effet, la montée des prix de l’électricité doit à tout prix être endiguée. Elle a entraîné une augmentation de 54 % des factures des consommateurs britanniques en avril. Pour cette raison, les entreprises affirment qu’elles ne peuvent pas être compétitives lorsque les prix sont aussi élevés.