Le ministère de la Sécurité Énergétique et de la Neutralité Carbone du Royaume-Uni a confirmé qu’il ne reportera pas le surplus de son troisième budget carbone. En surperformant ses objectifs légaux d’émissions, le gouvernement souligne son engagement inébranlable envers la neutralité carbone, selon Justin Tomlinson, ministre de la Sécurité Énergétique et de la Neutralité Carbone.
Un Message Fort
Cette décision intervient quelques mois après que le Comité sur le Changement Climatique a averti le gouvernement de ne pas relâcher ses objectifs d’émissions. Piers Forster, président intérimaire du Comité, a salué cette décision comme étant « le bon choix ». Il a ajouté : « Nous avons réduit nos émissions de moitié depuis 1990. Le prochain grand défi est d’atteindre l’objectif de 2030 du Royaume-Uni, qui est de décarboner de 68% par rapport aux niveaux de 1990. »
Un Appel à l’Investissement
Le Comité sur le Changement Climatique avait déclaré en mars que le gouvernement devait presque quadrupler le rythme de réduction des émissions dans les secteurs non énergétiques pour atteindre son objectif de 2030. Cette décision gouvernementale est perçue comme un pas nécessaire pour encourager davantage d’investissements dans des solutions à faible carbone à travers le pays.
Des Politiques en Mutation
Le gouvernement du Premier ministre Rishi Sunak a été critiqué au cours de l’année passée pour avoir prétendument affaibli ses engagements climatiques. En septembre, le gouvernement a abandonné des propositions visant à interdire l’installation de chaudières à gaz dans les nouvelles maisons à partir de 2025 et a retardé l’interdiction des ventes de voitures conventionnelles neuves jusqu’à 2030.
Réactions et Perspectives
Ces revirements de politique ont été critiqués, certains affirmant qu’ils compromettent la réputation du Royaume-Uni en tant que leader en matière de politique climatique. Néanmoins, les prix des quotas de carbone au Royaume-Uni ont récemment augmenté, reflétant une demande croissante pour ces permis. Le Royaume-Uni a fixé un objectif de réduction des émissions de 78% d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 1990, visant la neutralité carbone d’ici 2050. Les émissions de gaz à effet de serre du pays ont diminué de 5,4 % l’année dernière, principalement en raison de la baisse de la demande de gaz pour la production d’électricité et le chauffage.