Le Royaume-Uni face à une dépense record de 3 milliards USD/an pour le démantèlement pétrolier

Alors que les dépenses liées au démantèlement des infrastructures pétrolières et gazières britanniques atteignent des sommets, le secteur peine à respecter ses obligations, soulevant des inquiétudes sur la viabilité de la transition énergétique.

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Les coûts associés au démantèlement des infrastructures pétrolières et gazières au Royaume-Uni continuent de croître, atteignant des niveaux sans précédent, selon le rapport récent publié par l’association Offshore Energies UK (OEUK). Les dépenses, estimées à 1,7 milliard GBP en 2023, devraient franchir les 2,3 milliards GBP en 2024. Sur la décennie à venir, elles pourraient excéder les investissements en capital, une première dans ce secteur en mutation.

Malgré ces augmentations, le volume des travaux réalisés diminue. En 2023, seulement 126 puits ont été démantelés, soit 10 % de moins qu’en 2022. Ce chiffre reste bien en deçà des prévisions, alors que le secteur doit atteindre un rythme de plus de 200 puits par an pour honorer ses engagements. Selon OEUK, une accélération significative des activités est indispensable.

Un défi fiscal et logistique

Les relations déjà tendues entre l’industrie pétrolière et les autorités britanniques sont exacerbées par des critiques sur le régime fiscal. Avec un taux d’imposition atteignant 78 %, certaines entreprises voient leur taux effectif dépasser les 100 % en raison des limitations des déductions pour dépenses de démantèlement. Cette situation entrave les efforts d’investissement nécessaires pour maintenir la production, essentielle au financement des activités de transition et de démantèlement.

Le manque d’équipements et de navires spécialisés constitue un autre défi. Le Royaume-Uni fait face à une concurrence féroce de la part d’autres régions actives dans le démantèlement, comme le golfe du Mexique ou l’Australie, où les projets de grande envergure se multiplient. La création d’une filière locale pourrait non seulement réduire les coûts, mais également répondre aux besoins croissants du démantèlement des parcs éoliens offshore.

Le rôle du régulateur

Stuart Payne, directeur général de la North Sea Transition Authority, a récemment averti que le secteur pourrait avoir à investir 20 milliards GBP d’ici 2030 pour respecter les délais de démantèlement. Il a rappelé que 500 puits ont déjà dépassé leur échéance, mettant à l’épreuve la crédibilité de l’industrie.

Cependant, Payne souligne que certains acteurs remplissent leurs obligations avec un rythme moyen de 120 puits démantelés par an au cours des cinq dernières années. L’urgence de la situation pourrait néanmoins nécessiter une collaboration accrue entre les entreprises et les régulateurs pour éviter des défauts de responsabilité, qui pourraient nuire à la transition énergétique du pays.

Transition énergétique et incertitudes

Alors que le Royaume-Uni poursuit ses objectifs de réduction des énergies fossiles, l’incertitude plane sur l’avenir de la production. OEUK insiste sur la nécessité de maintenir un certain niveau d’extraction pour assurer la viabilité financière des entreprises engagées dans le démantèlement. « Un mix énergétique équilibré est essentiel pour garantir que les entreprises puissent soutenir ces dépenses », a déclaré Richard Thomson, directeur du démantèlement chez OEUK.

La production pétrolière de la mer du Nord est déjà en déclin, enregistrant une baisse de 11 % au premier semestre 2024. Ce recul accentue la pression sur une industrie qui doit jongler entre réduction de ses émissions et respect de ses engagements en matière de transition.

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