Le Royaume-Uni face à une dépense record de 3 milliards USD/an pour le démantèlement pétrolier

Alors que les dépenses liées au démantèlement des infrastructures pétrolières et gazières britanniques atteignent des sommets, le secteur peine à respecter ses obligations, soulevant des inquiétudes sur la viabilité de la transition énergétique.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les coûts associés au démantèlement des infrastructures pétrolières et gazières au Royaume-Uni continuent de croître, atteignant des niveaux sans précédent, selon le rapport récent publié par l’association Offshore Energies UK (OEUK). Les dépenses, estimées à 1,7 milliard GBP en 2023, devraient franchir les 2,3 milliards GBP en 2024. Sur la décennie à venir, elles pourraient excéder les investissements en capital, une première dans ce secteur en mutation.

Malgré ces augmentations, le volume des travaux réalisés diminue. En 2023, seulement 126 puits ont été démantelés, soit 10 % de moins qu’en 2022. Ce chiffre reste bien en deçà des prévisions, alors que le secteur doit atteindre un rythme de plus de 200 puits par an pour honorer ses engagements. Selon OEUK, une accélération significative des activités est indispensable.

Un défi fiscal et logistique

Les relations déjà tendues entre l’industrie pétrolière et les autorités britanniques sont exacerbées par des critiques sur le régime fiscal. Avec un taux d’imposition atteignant 78 %, certaines entreprises voient leur taux effectif dépasser les 100 % en raison des limitations des déductions pour dépenses de démantèlement. Cette situation entrave les efforts d’investissement nécessaires pour maintenir la production, essentielle au financement des activités de transition et de démantèlement.

Le manque d’équipements et de navires spécialisés constitue un autre défi. Le Royaume-Uni fait face à une concurrence féroce de la part d’autres régions actives dans le démantèlement, comme le golfe du Mexique ou l’Australie, où les projets de grande envergure se multiplient. La création d’une filière locale pourrait non seulement réduire les coûts, mais également répondre aux besoins croissants du démantèlement des parcs éoliens offshore.

Le rôle du régulateur

Stuart Payne, directeur général de la North Sea Transition Authority, a récemment averti que le secteur pourrait avoir à investir 20 milliards GBP d’ici 2030 pour respecter les délais de démantèlement. Il a rappelé que 500 puits ont déjà dépassé leur échéance, mettant à l’épreuve la crédibilité de l’industrie.

Cependant, Payne souligne que certains acteurs remplissent leurs obligations avec un rythme moyen de 120 puits démantelés par an au cours des cinq dernières années. L’urgence de la situation pourrait néanmoins nécessiter une collaboration accrue entre les entreprises et les régulateurs pour éviter des défauts de responsabilité, qui pourraient nuire à la transition énergétique du pays.

Transition énergétique et incertitudes

Alors que le Royaume-Uni poursuit ses objectifs de réduction des énergies fossiles, l’incertitude plane sur l’avenir de la production. OEUK insiste sur la nécessité de maintenir un certain niveau d’extraction pour assurer la viabilité financière des entreprises engagées dans le démantèlement. « Un mix énergétique équilibré est essentiel pour garantir que les entreprises puissent soutenir ces dépenses », a déclaré Richard Thomson, directeur du démantèlement chez OEUK.

La production pétrolière de la mer du Nord est déjà en déclin, enregistrant une baisse de 11 % au premier semestre 2024. Ce recul accentue la pression sur une industrie qui doit jongler entre réduction de ses émissions et respect de ses engagements en matière de transition.

France : les factures d’électricité resteront stables en 2026 malgré la fin de l’Arenh

Le ministère de l’Économie prévoit une stabilité des tarifs réglementés en 2026 et 2027 pour 19,75 millions de foyers, malgré la suppression du dispositif Arenh et l’instauration d’un nouveau mécanisme tarifaire.

L’Union française de l’électricité publie 50 mesures pour électrifier l’économie française

La fédération du secteur électrique propose un plan complet pour réduire la dépendance aux énergies fossiles en remplaçant leur usage dans les transports, l’industrie et le logement par de l’électricité produite localement.

Le gouvernement tchèque rejette l’ETS2 et alerte sur un désavantage face à la Chine et aux États-Unis

Le nouveau ministre tchèque de l’Industrie veut bloquer le futur système européen d’échange de quotas d’émissions, estimant qu’il nuit à la compétitivité et menace l’industrie nationale face aux puissances mondiales.
en_114018191238540

Le gouvernement tchèque prépare le rachat de CEZ dans une opération à $9.6bn

Plusieurs scénarios sont à l’étude pour reprendre le contrôle de CEZ, acteur clé de l’électricité en Tchéquie, avec une opération estimée à plus de CZK200bn ($9.6bn), selon le ministre de l’Industrie.

La France reporte à 2026 la publication de sa feuille de route énergétique

Le gouvernement reporte à début 2026 la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l'énergie, freinée par des tensions politiques autour du partage entre nucléaire et renouvelables.

L’Indonésie vise $92bn pour verdir sa production électrique industrielle d’ici 2050

L’Indonésie prévoit $31bn d’investissements d’ici 2030 pour décarboner son électricité captive, mais reste entravée par sa dépendance au charbon et des incertitudes sur les financements internationaux.
en_114018181243540

Une frappe de drones coupe l’électricité à Khartoum et Port-Soudan, deux secouristes tués

Une attaque contre la station d’Al-Muqrin a paralysé une partie du réseau électrique soudanais, affectant plusieurs États et tuant deux secouristes lors d’une seconde frappe sur le site en feu.

La Bolivie met fin aux subventions sur les carburants pour contenir la crise monétaire

Le gouvernement bolivien supprime les subventions sur l’essence et le gazole, mettant un terme à un système en vigueur depuis vingt ans dans un contexte de tensions budgétaires et de raréfaction des devises.

Le régulateur polonais enquête sur des opérations suspectes avant l’annonce d’Orlen

Le gendarme financier polonais a lancé une procédure judiciaire sur des transactions douteuses liées à Energa, survenues juste avant l’annonce du projet de rachat total par Orlen.
en_114017181228540

Dalkia remporte la gestion du réseau de chaleur de Paris pour €15bn jusqu’en 2050

Le Conseil de Paris confie à Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de €15bn sur 25 ans pour opérer le réseau de chaleur de la capitale, retiré à Engie, délégataire historique, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales.

La Norvège veut obliger ses opérateurs à se préparer à des sabotages multiples

Le régulateur norvégien de l’énergie propose une réforme imposant aux opérateurs de réseau électrique une capacité de réparation multi-sites face à des actes de sabotage simultanés, avec un surcoût annuel estimé de 100 à 300 NOK par foyer.

São Paulo pousse pour la fin de la concession d’Enel avant 2028

L’État de São Paulo a demandé la déchéance de la concession d’Enel Distribuição São Paulo, relançant les tensions entre pouvoirs locaux et régulateur fédéral sur fond d’enjeux politiques et énergétiques majeurs à trois ans de l’échéance contractuelle.
en_114017171228540

L’Arabie saoudite accorde un prêt de 60 millions USD pour le réseau électrique mauritanien

La Mauritanie obtient un financement saoudien pour construire un tronçon clé de la « ligne de l’Espoir », dans le cadre de son programme d’extension du réseau de transport d’électricité vers l’intérieur du pays.

Comment fonctionne RESourceEU, le plan européen de sécurisation des matières critiques

RESourceEU organise une intervention directe de l’Union européenne sur les matières critiques via stockpiling, achats groupés et restrictions d’export, afin de réduire la dépendance extérieure et de sécuriser les chaînes industrielles stratégiques.

La France ouvre la dernière phase de consultation de sa stratégie bas-carbone 2050

La troisième Stratégie nationale bas-carbone entre en phase finale de consultation avant son adoption en 2026, définissant la trajectoire française de réduction des émissions jusqu’en 2050 avec des objectifs sectoriels et industriels chiffrés.
en_114014141228540

Berlin relève les revenus autorisés des réseaux électriques à partir de 2029

L’Allemagne autorisera une hausse d’au moins 1,4 % des revenus de ses opérateurs de réseaux à partir de 2029, tout en renforçant les exigences d’efficacité dans un compromis destiné à débloquer les investissements sans alourdir excessivement les tarifs.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.
en_114099991236540

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.