Le Royaume-Uni dément l’explosion des coûts du projet nucléaire Sizewell C

Le gouvernement britannique réfute les affirmations du Financial Times sur un doublement des coûts de la centrale nucléaire Sizewell C, un projet mené par EDF dans l’est du pays.

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Le gouvernement britannique a catégoriquement rejeté les informations selon lesquelles le coût de la centrale nucléaire Sizewell C, actuellement en développement par EDF, aurait doublé pour atteindre 40 milliards de livres sterling (environ 47 milliards d’euros). Ces affirmations, publiées par le quotidien économique Financial Times (FT), ont été qualifiées de « spéculatives » par un porte-parole du ministère de l’Énergie.

Selon le Financial Times, ce surcoût serait attribué à plusieurs facteurs, notamment l’inflation et les retards sur le projet jumeau de Hinkley Point C, également porté par EDF. Ce dernier a connu des dépassements budgétaires significatifs, atteignant près de 34 milliards de livres, une estimation qui date de l’année dernière.

Déclarations des parties impliquées

L’équipe en charge du projet Sizewell C a également réagi aux chiffres avancés par le Financial Times, déclarant qu’ils ne sont « pas exacts ». Selon cette dernière, les coûts du projet bénéficieraient d’économies grâce aux expériences tirées de Hinkley Point C, notamment en matière de formation de main-d’œuvre qualifiée et d’approvisionnement.

Un représentant d’EDF a rappelé que Sizewell C repose sur la construction de deux réacteurs EPR (Réacteurs Pressurisés Européens), chacun ayant une capacité de 1,6 gigawatt. La production d’électricité de la centrale est prévue pour 2035. En attendant, le gouvernement britannique poursuit ses discussions avec des investisseurs privés afin de boucler le financement. Ces discussions devraient aboutir au printemps 2025.

Investissement et partenariat

L’exécutif britannique a validé le projet Sizewell C en juillet 2022, prenant 50 % de participation après le retrait du partenaire chinois CGN. Londres a déjà injecté plusieurs milliards de livres dans le projet, mais la décision finale d’investissement reste suspendue à la levée de fonds en cours.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie britannique visant à réduire sa dépendance aux énergies fossiles en développant des capacités de production nucléaire à faible émission de carbone. Cependant, il est critiqué pour ses retards et les risques financiers qu’il fait peser sur EDF, comme l’a souligné un rapport récent de la Cour des comptes en France. Ce document recommande à EDF de limiter son exposition financière dans les projets internationaux.

Un contexte international délicat

En parallèle, EDF fait face à des critiques pour la gestion de ses projets d’EPR à l’étranger, notamment à Flamanville (France) et Olkiluoto (Finlande). Ces chantiers ont accumulé des retards et des dépassements budgétaires, remettant en question la viabilité économique de cette technologie dans un contexte de forte concurrence sur le marché de l’énergie.

La centrale Sizewell C est perçue comme un test pour l’avenir de l’énergie nucléaire au Royaume-Uni. Le succès du projet pourrait renforcer la position du pays comme leader dans la transition énergétique, tandis qu’un nouvel échec pourrait refroidir les ardeurs des investisseurs internationaux.

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