Le Royaume-Uni choisit Riyad et Abou Dabi contre le pétrole Russe

Le Royaume-Uni recherche une alternative durable à l'approvisionnement en pétrole russe auprès de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le Royaume-Uni doit rencontrer les dignitaires d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU) à partir du 16 mars. Cette réunion a pour objet de discuter d’un approvisionnement supplémentaire en pétrole auprès des membres de l’OPEP. En effet, les puissances occidentales continuent de chercher des alternatives viables en marge des sanctions contre la Russie.

Le Royaume-Uni se tourne vers Riyad et Abou Dabi pour suppléer au pétrole russe

Dans les faits, les sanctions financières contre la Russie bloquent plus de 7 millions de barils/jour d’exportations de produits bruts et raffinés. Ceux-ci ont pour destination initiale des clients européens et américains. En conséquence, les prix sur le marché du pétrole grimpent en flèche et alimentent l’inflation.

Le Premier ministre britannique déclare :

« Le monde doit se sevrer des hydrocarbures russes et affamer la dépendance du Président russe Vladimir Poutine au pétrole et au gaz ».

Aujourd’hui, l’Arabie saoudite et les EAU sont les deux seuls membres de l’OPEP à disposer d’une capacité de production inutilisée. En ce sens, le Royaume-Uni voit en eux de bons candidats pour atténuer la pénurie d’approvisionnement causée par les sanctions.

Une difficulté demeure pour Boris Johnson. L’Arabie saoudite et les EAU tiennent un partenariat stratégique avec la Russie, lequel entend forger des liens au-delà même du secteur pétrolier. En 2019, l’Arabie saoudite et la Russie signent, par exemple, une charte Opep+ pour accroître leur coopération énergétique à long terme.

S&P Global Commodity Insights estime qu’en mai, l’Arabie saoudite doit détenir un peu moins de 1 million de b/j de production supplémentaire. Les EAU, eux, comptent pour près de 755 000 b/j. À la même date, les autres membres de l’OPEP doivent atteindre le maximum de leur production possible.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis veulent conserver leur partenariat avec la Russie

Toutefois, le Premier ministre se lance au-devant d’importantes difficultés. Même avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Arabie saoudite rejette fermement les appels à augmenter la production. Le pays entend rester prudent face à la pandémie encore en cours. Il veut également protéger de manière durable sa manne pétrolière.

En outre, le Royaume-Uni annonce que la visite de Johnson à Riyad doit également confirmer un important investissement. Le groupe saoudien Alfanar va en effet investir un milliard de livres sterling dans le projet Lighthouse Green Fuels à Teeside. Ce dernier vise à produire du carburant d’aviation durable à partir de déchets à grande échelle au Royaume-Uni.

Les EAU peuvent potentiellement se montrer plus réceptifs aux demandes du Royaume-Uni. En effet, l’ambassadeur du pays aux États-Unis, Yousef al-Otaiba, fait une déclaration en ce sens le 9 mars. Le responsable émirati annonce qu’il espère encourager l’OPEP à atteindre des niveaux de production plus élevés.

Le commentaire d’al-Otaiba fait chuter les prix du brut. Cette décroissance apporte un relatif soulagement auprès des consommateurs. En effet, le baril de brut, plus tôt dans la semaine, dépassait les $ 137/b, une première depuis 2008.

En dépit de cela, le ministre de l’énergie des EAU, Suhail al-Mazrouei, tempère ces propos. Il affirme que le pays soutient toujours l’alliance de l’OPEP avec la Russie. Al-Mazrouei explique qu’en conséquence, il ne compte pas augmenter unilatéralement la production.

Le Royaume-Uni met l’Iran à l’agenda des discussions avec les princes saoudien et émirati

La visite de Johnson à Abou Dabi et à Riyad intervient deux semaines avant la prochaine réunion de l’OPEP+, prévue le 31 mars. Le groupe doit y planifier les niveaux de production de mai.

Le Royaume-Uni compte également discuter de la situation en Iran et au Yémen avec les princes. Johnson doit parallèlement aborder les thèmes de la coopération en matière de sécurité, du commerce, de l’investissement, et enfin des droits de l’homme. Ce dernier constitue encore un point sensible entre l’Arabie saoudite et les pays occidentaux.

L’Arabie saoudite et les EAU expriment depuis longtemps leurs inquiétudes à propos de leur rival iranien. Concomitamment, les pourparlers sur un accord nucléaire pouvant lever les sanctions sur le pétrole de l’Iran sont au point mort.

Un éventuel accord sur le nucléaire peut potentiellement apporter un soulagement majeur au sujet de l’approvisionnement du marché pétrolier. Cependant, les pays arabes du Golfe recherchent des garanties contre la politique étrangère de l’Iran, qu’ils jugent agressive.

À cet égard, les EAU et l’Arabie saoudite sont en première ligne. En effet, des tirs de missiles et de drones houthis, que l’Iran soutient, touchent régulièrement les deux pays. Ces attaques visent notamment des installations pétrolières et des ports stratégiques. En réponse, les deux pays s’engagent dans une coalition militaire destinée à briser la rébellion houthie au Yémen.

Boris Johnson espère relever ces multiples défis avec ses interlocuteurs saoudiens et émiratis. Son objectif principal reste de trouver une alternative pétrolière viable à l’offre russe. Le Royaume-Uni annonce en effet sa volonté d’interdire les importations de pétrole en provenance de Russie d’ici fin 2022. Le pays en est aujourd’hui dépendant à hauteur de 8%.

Enbridge investit $1.4bn pour renforcer l’exportation de brut canadien vers les États-Unis

Enbridge engage $1.4bn pour accroître la capacité de son réseau Mainline et de l’oléoduc Flanagan South, visant à fluidifier l’acheminement du brut canadien vers les raffineries américaines du Midwest et de la côte du Golfe.

Washington renforce son accord nucléaire avec Séoul et ouvre l’accès à l’enrichissement

Les États-Unis approuvent le développement par la Corée du Sud de capacités civiles d’enrichissement de l’uranium et soutiennent un projet de sous-marins nucléaires, élargissant un partenariat stratégique déjà lié à un accord commercial majeur.

Remaniement express chez Petroperu pour piloter Talara et l’Amazonie sous contrainte

L’État péruvien prend le contrôle resserré de Petroperu avec un conseil d’administration recomposé en urgence, pour sécuriser la raffinerie de Talara, l’approvisionnement en carburants et la relance des blocs pétroliers amazonien.
en_1140151130540

La Bulgarie place la raffinerie de Lukoil sous contrôle étatique pour éviter les sanctions américaines

Sofia nomme un administrateur pour gérer les actifs bulgares de Lukoil avant l'entrée en vigueur des sanctions américaines, sécurisant la continuité des opérations de la plus grande raffinerie des Balkans.

Washington exige le retrait de Gazprom Neft de NIS et maintient ses sanctions

Les États-Unis ont rejeté la proposition serbe visant à alléger les sanctions contre NIS, conditionnant toute levée à la sortie complète de l’actionnariat russe.

L’Agence internationale de l’énergie anticipe un excédent pétrolier mondial de 4 mbj en 2026

L’Agence internationale de l’énergie prévoit une surabondance de pétrole brut dès 2026, avec une offre dépassant la demande mondiale de 4 millions de barils par jour en raison de l’augmentation de la production au sein et hors OPEP+.
en_1140131148540

Les ministres des Finances de l’UE valident le prêt de réparation adossé aux actifs russes gelés

Les Vingt-Sept s’accordent pour privilégier le mécanisme de prêt basé sur les avoirs russes immobilisés afin de financer l’aide à l’Ukraine, réduisant l’impact budgétaire national tout en garantissant une capacité de financement renforcée.

Cenovus finalise l’acquisition de MEG Energy pour 5,0 milliards de dollars

Cenovus Energy a finalisé l'acquisition de MEG Energy, intégrant 110 000 barils par jour de production et renforçant sa position dans les sables bitumineux canadiens.

Le Canada valide une seconde série de projets énergétiques pour 56 milliards $

Le gouvernement canadien engage une nouvelle série de projets évalués à 56 milliards $ pour développer ses corridors énergétiques, accélérer l'exploitation des minéraux critiques et renforcer son infrastructure stratégique.
en_1140131136540

L’IEA relance un scénario pétrole sans pic avant 2050, bousculant les marchés

Le scénario « politiques actuelles » de l’Agence internationale de l’énergie relance l’hypothèse d’une demande pétrolière croissante jusqu’en 2050, fragilisant les trajectoires net-zéro et réactivant l’incertitude sur les arbitrages d’investissement mondiaux.

Arabie saoudite ajuste son prix du brut pour défendre ses parts de marché en Asie

Saudi Aramco réduit son prix de vente officiel du brut Arab Light en Asie, s’adaptant aux tensions sur les différentiels Brent-Dubai et à l’impact potentiel des sanctions américaines sur le pétrole russe.

Petrobras renforce son emprise sur le marché spot d’essence au Brésil après le retrait de Refit et SSOil

L’éviction de deux raffineurs brésiliens et l’offensive tarifaire de Petrobras redistribuent les volumes spot autour de Santos et Paranaguá, modifiant les équilibres concurrentiels à la veille d’un relèvement fiscal prévu début 2026.
en_1140111144540

Morrison remporte un contrat majeur de Shell pour une installation pétrolière en Louisiane

Shell Pipeline confie à Morrison la construction d’une installation de comptage pétrolier surélevée à Fourchon Junction, un projet stratégique qui renforcera les capacités d’acheminement du brut dans le Golfe du Mexique.

L’ex-ministre Timipre Sylva recherché pour le détournement présumé de $14,8mn au Nigeria

Un mandat d’arrêt a été émis contre Timipre Sylva pour le détournement présumé de fonds publics destinés à une raffinerie modulaire. Ce nouvel épisode fragilise davantage la gouvernance du secteur pétrolier nigérian.

Sofia active un plan d’urgence face aux sanctions américaines visant Lukoil

Avec des stocks limités à 35 jours pour l’essence, la Bulgarie accélère ses mesures pour sécuriser son approvisionnement avant l’entrée en vigueur des sanctions américaines contre Lukoil le 21 novembre.
en_1140111137540

La Russie entame son désengagement de NIS pour contourner les sanctions américaines

La Russie négocie la cession de ses parts dans la compagnie pétrolière serbe NIS, alors que les sanctions américaines menacent le fonctionnement de l’entreprise stratégique pour la Serbie.

TotalEnergies, QatarEnergy et Petronas obtiennent un permis d’exploration offshore au Guyana

TotalEnergies, QatarEnergy et Petronas ont signé un contrat de partage de production pour explorer le bloc offshore S4 au Guyana, marquant une nouvelle étape dans l’ouverture du pays à des opérateurs autres qu’ExxonMobil.

New Delhi parie sur le pétrole angolais pour contourner les contraintes russes

L’Inde renforce ses achats de brut angolais face aux pressions réglementaires sur les flux russes, misant sur une diversification à faible risque juridique dans un contexte de tensions croissantes sur l’origine des cargaisons.
en_1140111132540

L’Allemagne accorde 24,3 millions $ au Nigeria pour accélérer sa transition énergétique

Berlin renforce sa coopération avec Abuja à travers un financement destiné à soutenir la diversification énergétique du Nigeria et à consolider ses infrastructures dans les énergies renouvelables.

Uniper retire Karlshamn-2 du marché après l’échec du dispositif suédois de secours hivernal

L’arrêt de Karlshamn-2 prive le sud de la Suède de 335 MW de capacité au fuel lourd, révélant les failles d’un mécanisme de réserve stratégique validé mais inopérant, et renforçant les tensions sur la sécurité d’approvisionnement hivernale.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.