Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a déclaré le déblocage d’une enveloppe additionnelle de 200 millions de livres sterling pour faciliter la transition du complexe industriel de Grangemouth, situé en Écosse. Cette annonce intervient alors que la fermeture de la raffinerie, la seule du pays et la plus ancienne du Royaume-Uni, est programmée pour l’été prochain par son propriétaire, le groupe Petroineos.
Un site clé en pleine mutation
La décision de Petroineos, une coentreprise entre le groupe britannique Ineos et la société chinoise PetroChina, de transformer la raffinerie en terminal d’importation de carburants menace plus de 400 emplois locaux. Lors de la conférence du Parti travailliste écossais à Glasgow, M. Starmer a qualifié cet investissement de « pari sur l’avenir industriel de l’Écosse ».
Ce financement s’ajoute aux 100 millions de livres déjà engagés conjointement par les gouvernements britannique et écossais. En plus du soutien financier, le gouvernement prévoit de financer des programmes de formation professionnelle pour faciliter le reclassement des employés affectés.
Un soutien salué par les syndicats
Le syndicat Unite, l’un des principaux syndicats du Royaume-Uni, a salué cette initiative, la considérant comme « un pas en avant dans la bonne direction ». Néanmoins, le syndicat insiste sur la nécessité de détails supplémentaires concernant l’utilisation précise des fonds alloués, affirmant que cela doit marquer le début d’une véritable transition pour les travailleurs de Grangemouth.
Par ailleurs, M. Starmer a réaffirmé l’importance continue du pétrole et du gaz dans le mix énergétique écossais pour les décennies à venir, tout en soulignant le potentiel du site de Grangemouth pour un renouveau industriel axé sur les énergies propres. Il a toutefois insisté sur une gestion pragmatique de la transition vers les énergies renouvelables, mettant en avant le rôle crucial des énergies fossiles pour la sécurité énergétique nationale.
Une politique énergétique en pleine transformation
Depuis son retour au pouvoir en juillet 2024, le gouvernement travailliste a lancé un ambitieux plan pour les énergies vertes, visant à positionner le Royaume-Uni en tant que leader mondial dans ce domaine, notamment par le biais de la nouvelle entreprise publique Great British Energy. En septembre 2024, le pays a marqué une étape historique en fermant sa dernière centrale au charbon, mettant fin à l’utilisation de ce combustible dans la production d’électricité, une première parmi les membres du G7.