Le sujet des énergies fossiles a été abordé lors de l’Asia Pacific Petroleum Conference (APPEC) et à Coaltrans Asia. Alors que de nombreuses nations se replient vers des sources d’énergie d’alternative, les professionnels du pétrole et du charbon réclament plus d’investissements dans les sources d’énergie non renouvelables. Les industriels ont martelé ce message au cours des deux évènements, à Singapour et à Bali.
Un meilleur d’approvisionnement pour le pétrole et le gaz
Lors de ces évènements, les industriels se sont attachés à brosser un tableau des problématiques énergétiques régionales et mondiales. Les observateurs internationaux s’attendaient à ce que ces professionnels fassent la promotion de leur industrie. Néanmoins, les divergences avec le mouvement actuel de déclassement des énergies fossiles étaient particulièrement marquantes.
La solution serait évidente selon ces producteurs d’énergie: afin d’assurer la sécurité de l’approvisionnement, il faut investir d’avantage en amont, dans les infrastructures, le transport et le stockage. En d’autres mots, la réponse à la crise énergétique est le recours à plus de combustibles fossiles, mais en provenance des pays plus fiables que la Russie.
Ces industriels, conscient de la restriction de l’accès aux ressources énergétiques de Moscou privilégient le recours à d’autres fournisseurs.
Les décideurs européens prônent le déclassement des énergies fossiles
Les décideurs et financiers également présents à ces conférences ont un point de vue totalement opposé. Les Européens en particulier et les importateurs d’énergie tels que le Japon, l’Inde et la Chine ont conscience du risque inhérent aux énergies fossiles. Les dernières perturbations sur les marchés liées au conflit russo-ukrainien ont mis en évidence le danger de la dépendance aux combustibles fossiles.
Les législateurs et banquiers présents ont confirmé la volonté des gouvernements européens de se détacher des énergies fossiles. Les investissements doivent prioriser le développement de l’énergie éolienne et solaire ainsi que le stockage par batterie. Les technologiques émergentes permettront également d’explorer d’autres formes d’énergie renouvelable.
Le timing de la transition énergétique
L’Europe et certains pays asiatiques sont clairement toujours dépendants des combustibles fossiles. Ils devront payer le prix fort pour l’approvisionnement en gaz et en pétrole cet hiver. Ces États sont également conscients que la transition énergétique ne peut intervenir avec un arrêt brutal de l’approvisionnement en combustibles fossiles.
L’objectif reste néanmoins d’accélérer les investissements dans les sources d’énergie renouvelable. L’approvisionnement en carburants fossiles doit également être assuré le temps de la transition.