L’Union Européenne a besoin de gaz en urgence en cas de défaut d’approvisionnement russe. Pour remédier à cette situation et après concertation avec l’administration Biden, l’Europe souhaite s’orienter vers un partenariat commercial avec le Qatar.
Traditionnellement, la Russie est le fournisseur de gaz de l’Europe. Les sociétés de la fédération fournissent près d’un tiers des besoins actuels.
Face à la rareté de l’approvisionnement de ces dernières semaines les stocks de gaz européens affichent une capacité limitée.
40% contre 53% l’année précédente alors que le pic hivernal de consommation n’est pas encore atteint.
Avec l’aggravation de la situation aux frontières ukrainiennes, l’Union européenne voit dans le Qatar, premier producteur mondial, un fournisseur de substitution d’autant plus que le pays se rapproche fortement de l’Alliance Atlantique.
Le président américain, Joe Biden a reçu l’Émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, le 31 janvier 2022. Il a déclaré que le Qatar est un “allié majeur de l’OTAN”. Malgré les signaux positifs envoyés par Washington, le Qatar n’a pas encore ordonné le détournement d’une partie de sa production de gaz naturel liquéfié vers l’Europe.
Doha demande que cette aide d’urgence débouche sur une coopération plus longue.
Le conflit entre l’Ukraine et la Russie impacte l’ensemble du marché du gaz, un marché en contraction. Il est estimé que le commerce de gaz naturel liquéfié diminuera de 4% en 2022.
En conséquence, le Qatar souhaite que l’Union Européenne accepte des accords d’importation de gaz naturels liquéfiés sur plusieurs années. Il demande également que l’Union s’engage à ne pas revendre le gaz qatari en dehors de ses États membres.
La commission européenne a toujours privilégié des contrats ponctuels à des achats de longue durée. Elle estime que les demandes qataries sont une entrave à la libre circulation du gaz en Europe ce qui fragilise sa sécurité énergétique.