Le Qatar, l’un des plus grands producteurs de gaz naturel liquéfié au monde, a annoncé mardi deux grands projets de centrales solaires qui feront plus que doubler sa production photovoltaïque d’ici deux ans.
Ces nouvelles centrales, à Mesaieed Industrial City (Sud) et Ras Laffan Industrial City (Nord), porteront la production photovoltaïque de l’émirat à 1,675 gigawatts (GW) d’ici fin 2024, a précisé la compagnie nationale Qatar Energy.
Leur construction sera supervisée par le conglomérat sud-coréen Samsung, pour un investissement initial de plus de 600 millions de dollars (600 millions d’euros). Mesaieed et Ras Laffan sont des lieux clés pour la production de gaz naturel au Qatar, en pleine expansion.
La première centrale solaire de très grande envergure du pays (800 mégawatts), Al Kharsaa, à l’ouest de Doha, a commencé à alimenter le réseau national en juillet, selon des sources du secteur. Elle devrait être pleinement opérationnelle avant le début de la Coupe du monde de football le 20 novembre.
D’après les organisateurs du tournoi, qui promettent qu’il s’agira du premier Mondial à atteindre la neutralité carbone, cette centrale alimentera les huit stades en électricité.
Sur les deux millions de cellules photovoltaïques d’Al Kharsaa, le sable et la poussière du désert sont nettoyés chaque jour par des robots. Qatar Energy a fait savoir que le même système serait utilisé dans les deux nouvelles fermes.
Le ministre de l’Energie Saad Sherida al-Kaabi a salué une étape majeure dans les efforts de l’Etat du Golfe pour “accroître le recours aux énergies renouvelables à haut rendement”.
Le Qatar, qui entend produire 5 GW d’énergie solaire d’ici 2035, est en retard sur ses voisins du Golfe. L’Arabie saoudite a annoncé cette année son intention d’augmenter sa production à plus de 5 GW d’ici 2030 et des centrales solaires existent aux Émirats arabes unis depuis près d’une décennie.