La licence offshore Lixus, située au large des côtes marocaines, est au cœur de l’actualité énergétique. Energen, la compagnie en charge de son développement, a récemment annoncé une suspension des activités sur le projet gazier d’Anchois. Cette décision découle de l’évaluation économique défavorable des récentes découvertes réalisées dans le cadre des forages effectués sur le puits Anchois-3.
Des résultats en demi-teinte
En septembre dernier, Chariot Oil, partenaire du projet avec une participation de 30 %, avait rapporté des indices prometteurs de présence de gaz. Cependant, les analyses approfondies menées par Energen ont révélé des volumes insuffisants pour justifier le développement économique à grande échelle. Selon Mathios Rigas, PDG d’Energen, bien que du gaz ait été trouvé, les quantités sont insuffisantes pour atteindre les seuils de rentabilité nécessaires.
Cette nouvelle contraste avec l’enthousiasme initial suscité par les découvertes antérieures sur le site, notamment celles réalisées sur le puits Anchois-2, qui avaient laissé espérer un potentiel plus significatif.
Un impact sur les ambitions marocaines
Le Maroc, confronté à une forte dépendance énergétique, mise sur le développement de projets gaziers pour diversifier son mix énergétique et réduire ses importations de produits pétroliers. Le gaz naturel est perçu comme un levier crucial pour soutenir la transition énergétique du pays et répondre aux besoins croissants en électricité.
La suspension du projet Anchois représente un coup dur pour ces ambitions, en particulier pour la région du bassin de Gharb, où se concentrent les efforts d’exploration. La licence Lixus, partagée entre Energen (45 %), l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM, 25 %), et Chariot Oil (30 %), reste cependant un enjeu stratégique pour les partenaires. Ces derniers continuent d’explorer des opportunités pour monétiser les volumes découverts précédemment.
Les perspectives pour le projet
Alors que le puits Anchois-3 semblait destiné à renforcer les estimations de ressources en hydrocarbures de la région, la décision de suspendre le projet pose la question de l’avenir des investissements dans le bassin. Pour le Maroc, il s’agit également de reconsidérer les stratégies d’attractivité vis-à-vis des opérateurs internationaux.
Les regards se tournent désormais vers les possibles réévaluations géologiques et les ajustements de plans d’exploration, afin d’exploiter au mieux les ressources identifiées. Si la viabilité économique reste un obstacle majeur, les parties prenantes pourraient chercher à développer des partenariats ou des solutions technologiques pour optimiser l’exploitation des ressources disponibles.