Le projet de technocentre d’EDF à Fessenheim suscite des débats

Le projet d'EDF de construire un technocentre pour recycler des déchets métalliques faiblement radioactifs sur le site de l'ancienne centrale de Fessenheim ravive les tensions locales, entre espoirs économiques et préoccupations environnementales.

Partager:

Abonnez-vous pour un accès illimité à toute l'actualité du secteur de l'énergie.

Plus de 150 articles et analyses multisectorielles chaque semaine.

Votre 1ère année à 99$*

puis 199$/an

*renouvellement à 199$/an, annulation avant échéance.

Le projet de construction d’un technocentre à Fessenheim, lancé par EDF sur le site de l’ancienne centrale nucléaire fermée en 2020, suscite une vive controverse. Ce technocentre, destiné au recyclage des déchets métalliques faiblement radioactifs, a pour objectif de traiter des matériaux issus des centrales nucléaires françaises, mais aussi potentiellement de sites étrangers. Le débat public, organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP), a été marqué par une forte participation, bien que certaines associations aient choisi de se retirer en raison de ce qu’elles considèrent comme un débat déséquilibré.

Des soutiens locaux enthousiastes mais des critiques persistantes

Le projet est accueilli favorablement par de nombreux acteurs locaux. Claude Brender, le maire de Fessenheim, soutient fermement l’initiative, la qualifiant de « projet industriel d’avenir » pour la région. Il considère que le recyclage des métaux faiblement radioactifs, qui inclut des matériaux provenant de centrales nucléaires françaises et internationales, est une « démarche vertueuse ». Le maire souligne les retombées économiques potentielles pour la communauté locale, estimées à 2,5 millions d’euros par an, ainsi que la création de 200 emplois permanents. Il affirme également que le projet ne présentera aucun risque pour la santé publique, les rejets étant prévus pour être captés et traités.

Des oppositions concernant la rentabilité et les risques sanitaires

Malgré ce soutien local, des oppositions significatives émergent. Les critiques se concentrent sur la rentabilité du projet et sur les possibles impacts sanitaires. Le coût total du projet est estimé à 450 millions d’euros, un montant jugé excessif par certains observateurs, qui estiment que les contribuables français risquent de supporter une grande partie de la facture. Daniel Reninger, de France Nature Environnement, souligne l’absence de projet de budget de fonctionnement et met en garde contre une potentielle dérive financière, en citant le cas de la société Cyclife, filiale d’EDF en Suède, qui gère des projets similaires mais avec une dette d’exploitation de 65 millions d’euros.

En matière de santé publique, des associations comme Stop Fessenheim alertent sur le risque que des objets du quotidien fabriqués à partir de métaux faiblement radioactifs puissent constituer un danger à long terme, notamment en raison des faibles doses de radiations cumulées au fil du temps. D’autres préoccupations concernent le risque sismique dans la région, où la construction du technocentre est prévue à neuf mètres sous le niveau du canal du Rhin.

Le cadre du débat et les perspectives futures

Le débat public organisé autour de ce projet a été largement dominé par EDF, qui a été accusé par certains participants d’avoir trop d’influence sur les discussions. Cette situation a alimenté des tensions et des accusations d’irrégularité dans la gestion du processus. Malgré ces dissensions, EDF a promis de publier les enseignements tirés du débat pour apaiser les inquiétudes et fournir plus de transparence sur les risques et les bénéfices du projet.

Nano Nuclear s’allie à Dioxitek pour renforcer la chaîne d’approvisionnement nucléaire en Argentine

Nano Nuclear Energy a signé un protocole d’accord avec Dioxitek, unique producteur argentin d’uranium pour combustible nucléaire, afin d’évaluer le développement de capacités locales de conversion et d’enrichissement.

La Suède met fin à l’interdiction de l’extraction d’uranium pour relancer son industrie nucléaire

Stockholm veut relancer l’extraction d’uranium en levant l’interdiction en vigueur depuis 2018, misant sur ses propres ressources pour sécuriser ses approvisionnements stratégiques et soutenir sa production d’électricité nucléaire.

Le CEA étudie l’implantation d’un petit réacteur nucléaire Calogena à Cadarache

Le Commissariat à l’énergie atomique a signé une lettre d’intention avec la start-up Calogena pour étudier l’installation d’un petit réacteur nucléaire de 30 MW thermiques sur son site de Cadarache.
en_11402808253540

Guidehouse prévoit 8,1 milliards $ de revenus pour les réacteurs modulaires d’ici 2034

Un rapport de Guidehouse Research anticipe une forte croissance du marché mondial des réacteurs modulaires nucléaires, avec des revenus en hausse de 375,8 millions $ en 2025 à 8,1 milliards $ en 2034.

Plusieurs groupes sud-coréens soutiennent des projets nucléaires de 50 milliards $ aux États-Unis

KHNP, Doosan, POSCO et Samsung C&T s’allient à des acteurs américains pour développer 5 GW de réacteurs modulaires, enrichir l’uranium et bâtir un complexe énergétique de 11 GW au Texas.

Washington active le Defense Production Act pour sécuriser l’uranium enrichi

Le Département de l’Énergie américain met en place un consortium industriel afin d’accélérer la production nationale d’uranium enrichi et réduire la dépendance aux importations étrangères avant l’interdiction des flux russes en 2027.
en_11402608258540

Un des drones de l’attaque ukrainienne du week-end dernier a frappé la centrale nucléaire de Kursk

Le drone kamikaze a endommagé un transformateur auxiliaire de la centrale de Kursk, réduisant de moitié la production de son unique réacteur en service, selon Rosatom et l’Agence internationale de l’énergie atomique.

EDF relance les réacteurs de Gravelines après l’arrêt causé par les méduses

Les quatre unités de production de la centrale nucléaire de Gravelines, arrêtées mi-août par un échouage massif de méduses, sont de nouveau en service, rétablissant la pleine capacité du site.

enCore Energy finalise une levée de 115 M$ en obligations convertibles

enCore Energy Corp. a conclu une levée de fonds de 115 millions de dollars via des obligations convertibles à échéance 2030, renforçant ainsi ses capacités financières pour ses opérations à venir.
en_1140252525540

Vattenfall retient GE Vernova et Rolls-Royce pour de futurs réacteurs nucléaires

Vattenfall avance dans son projet nucléaire en Suède en sélectionnant deux fournisseurs de réacteurs modulaires, GE Vernova et Rolls-Royce SMR, pour une installation potentielle sur la péninsule de Värö.

NANO Nuclear accède à la finale du concours xTechSearch 9 de l’US Army

La société NANO Nuclear Energy a été sélectionnée pour participer à la finale du programme xTechSearch 9, une initiative de l’armée américaine visant à identifier des solutions technologiques à double usage à fort potentiel.

Aalo Atomics lève 100 millions USD pour lancer sa première centrale nucléaire

Aalo Atomics finalise un financement de série B, portant son total à 136 millions USD, afin de construire sa première centrale nucléaire de type modulaire destinée aux centres de données.
en_1140210835540

La Malaisie lance une étude stratégique sur le potentiel du nucléaire civil

Le gouvernement malaisien initie une évaluation nationale sur la faisabilité de l’énergie nucléaire, ciblant les zones confrontées à des contraintes énergétiques et intégrant les exigences réglementaires internationales.

Premier American Uranium finalise l’acquisition de Nuclear Fuels avec l’aval de la Cour

L’opération de fusion entre Premier American Uranium et Nuclear Fuels franchit une étape clé après l’approbation définitive du plan d’arrangement par la Cour suprême de la Colombie-Britannique.

Google et Kairos Power vont construire un réacteur nucléaire de 50 MW dans le Tennessee

TVA, Google et Kairos Power scellent un accord pour connecter un réacteur avancé au réseau, soutenant la croissance énergétique des centres de données et renforçant l'industrie nucléaire américaine.
en_1140180825540

X-energy et le Pentagone accélèrent un microréacteur nucléaire pour la sécurité nationale

Le Département américain de la Défense a signé un accord avec X-energy pour développer un microréacteur nucléaire commercial destiné à alimenter les infrastructures militaires sensibles.

NANO Nuclear lève 209 millions et accélère sur la filière micro-réacteur

Avec une trésorerie multipliée par sept en neuf mois, NANO Nuclear intensifie le développement de son KRONOS MMR et se positionne sur les marchés canadien et américain du nucléaire modulaire.

Equinix sécurise 20 micro-réacteurs Radiant et un accord nucléaire aux Pays-Bas

Equinix a signé un préaccord pour 20 micro-réacteurs nucléaires Kaleidos et une lettre d’intention pour un contrat d’achat d’électricité avec ULC-Energy, renforçant sa stratégie d’approvisionnement énergétique pour ses centres de données.
en_1140170830540

Oklo sélectionné pour trois projets pilotes du département américain de l’Énergie

Le département américain de l'Énergie sélectionne Oklo et sa filiale Atomic Alchemy pour trois projets de réacteurs pilotes visant une criticité avant juillet 2026.

Onze entreprises américaines retenues pour accélérer les tests de petits réacteurs nucléaires

Le Département de l’Énergie des États-Unis a sélectionné onze entreprises pour construire des réacteurs nucléaires expérimentaux d’ici juillet 2026, dans un programme visant à répondre à la hausse de la demande électrique.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle : 99 $ la 1ère année, puis 199 $ /an.