Le projet de gazoduc en Alaska pourrait répondre à la demande asiatique

Le président américain Donald Trump a annoncé un projet de gazoduc en Alaska destiné à transporter du gaz naturel vers le marché asiatique, avec des discussions en cours pour un partenariat avec le Japon et la Corée du Sud.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le président américain Donald Trump a détaillé, le 5 mars 2025, un projet ambitieux de gazoduc en Alaska, visant à relier le nord de l’État à un port du sud, où le gaz serait transformé en gaz naturel liquéfié (GNL) pour être exporté en Asie. Ce projet, d’une envergure internationale, a pour objectif de répondre à la demande croissante de gaz naturel, notamment au Japon, en Corée du Sud et dans d’autres régions d’Asie.

Ce projet fait revivre un ancien plan de gazoduc qui avait émergé après la découverte, en 1967, de grandes réserves de gaz et de pétrole au nord de l’Alaska. Initialement lancé dans les années 1970, puis relancé dans les années 2000, ce projet avait échoué par le passé en raison de la viabilité économique incertaine. Aujourd’hui, il renaît sous la forme du « Alaska LNG », porté par le groupe américain Glenfarne, avec un coût estimé à 44 milliards de dollars (41 milliards d’euros). Ce gazoduc, long de 1 300 kilomètres, permettrait de transporter 100 millions de mètres cubes de gaz chaque jour vers un terminal situé à Nikiski, près d’Anchorage.

Le gazoduc serait presque entièrement enterré et devrait parvenir à son terminal de liquéfaction, où le gaz serait transformé en GNL avant d’être expédié par navire méthanier vers l’Asie. La navigation entre l’Alaska et le marché asiatique prendrait entre sept et neuf jours, une distance favorable à une exportation rapide du GNL. Le projet vise à combler les besoins énergétiques croissants de pays comme le Japon, qui a exprimé son intérêt pour des « quantités record » de gaz naturel américain, ainsi que des régions comme les Philippines et Taïwan.

Le marché asiatique représente un débouché stratégique pour l’Alaska, particulièrement après la rencontre de février 2025 entre Donald Trump et le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba. Bien que des discussions soient en cours avec la Corée du Sud, aucun accord concret n’a encore été signé. Le projet pourrait également contribuer à réduire la dépendance des États-Unis vis-à-vis des importations énergétiques tout en renforçant ses relations commerciales avec les nations asiatiques.

Un projet aux dimensions internationales

Les discussions actuelles sur le projet de gazoduc font écho aux précédentes tentatives de l’Alaska pour développer ses réserves énergétiques. Cependant, le soutien gouvernemental sous l’administration Trump pourrait bien en faire une réalité, bien que les premières livraisons ne soient pas attendues avant 2030. Le groupe Glenfarne, en charge du développement, prévoit d’obtenir les dernières autorisations nécessaires pour démarrer la construction, après des années de préparation et de négociations.

Le marché du GNL en Asie, notamment en Chine, en Corée du Sud et au Japon, est l’un des plus dynamiques au monde, ce qui rend ce projet particulièrement stratégique. L’objectif est de répondre à la demande croissante en GNL, et de soutenir les économies asiatiques dans leur transition énergétique, tout en offrant aux États-Unis une position dominante dans le secteur du gaz naturel mondial. Si le projet se concrétise, il pourrait transformer la dynamique énergétique entre l’Alaska et ses principaux partenaires asiatiques.

Des enjeux économiques et géopolitiques majeurs

Ce projet de gazoduc pourrait non seulement renforcer la position des États-Unis comme acteur clé du marché énergétique mondial, mais aussi transformer les relations commerciales entre l’Amérique du Nord et l’Asie. Les implications pour les relations géopolitiques et commerciales sont considérables, car ce gazoduc permettrait aux États-Unis de diversifier davantage leurs exportations de GNL, tout en augmentant leur influence sur le marché énergétique mondial.

La concurrence avec d’autres producteurs de GNL, notamment le Qatar, la Russie et l’Australie, reste un défi pour ce projet. Toutefois, la position géographique de l’Alaska pourrait jouer en sa faveur, en réduisant le temps de transport vers les marchés asiatiques. Le projet pourrait ainsi contribuer à une redistribution des flux énergétiques mondiaux dans les années à venir.

Le Soudan engage la Biélorussie pour relancer ses infrastructures énergétiques endommagées

Le Soudan cherche un partenariat avec la Biélorussie pour réhabiliter son réseau énergétique, alors que le pays fait face à une crise humanitaire, économique et logistique prolongée.

Petronas propose cinq cargaisons de GNL au comptant pour fin 2025

Le groupe malaisien a lancé trois appels d’offres pour céder jusqu’à cinq cargaisons de gaz naturel liquéfié en novembre et décembre, issues de ses installations de Bintulu et PFLNG Dua.

L’Afrique du Sud lève le moratoire sur le gaz de schiste pour relancer sa filière énergétique

Le gouvernement sud-africain met fin à treize années de gel sur le gaz de schiste, ouvrant la voie à une reprise des explorations dans le bassin du Karoo, en pleine crise énergétique nationale.
en_1140190972540

L’activité LNG en Asie atteint un sommet malgré une demande saisonnière faible

La plateforme de cotation physique de Platts enregistre son deuxième plus haut niveau d’activité pour le gaz naturel liquéfié, avec près de 1,5 million de tonnes échangées malgré un recul de la demande régionale.

Schröder défend Nord Stream 2 face à la commission allemande sur les liens russes

L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder a soutenu la pertinence du gazoduc Nord Stream 2 devant une commission d’enquête, rejetant les critiques sur son rôle et les financements russes liés au projet.

Royaume-Uni: la volatilité du gaz exige une flexibilité d’approvisionnement accrue

Les pointes quotidiennes de demande en hiver poussent le système gazier britannique à s’appuyer davantage sur le gaz naturel liquéfié et le stockage rapide, la production domestique et les importations norvégiennes atteignant des plafonds saisonniers sans marge de hausse.
en_1140171035540

Les exportations américaines d’éthane augmenteront de 30 % d’ici 2026

La capacité croissante des terminaux américains et la demande mondiale soutenue, notamment en Chine et en Europe, stimulent les exportations d’éthane des États-Unis malgré de nouvelles incertitudes réglementaires.

Washington demande au Japon de rompre ses liens énergétiques avec la Russie

Les États-Unis ont appelé le Japon à cesser ses importations de gaz russe, dans un contexte de tensions croissantes sur les intérêts économiques croisés entre alliés face au financement indirect de la guerre en Ukraine.

Santos réduit à nouveau ses prévisions de production pour 2025 en raison d’un incident technique

Le groupe australien Santos abaisse sa prévision annuelle de production après un arrêt non planifié sur le projet Barossa et une reprise ralentie dans le bassin de Cooper.
en_1140171027540

VoltaGrid va fournir 2 300 MW à Oracle pour ses centres IA nouvelle génération

VoltaGrid s’allie à Oracle pour déployer une infrastructure électrique modulaire alimentée au gaz naturel, visant à stabiliser la consommation d’énergie des centres de données d’intelligence artificielle tout en créant des centaines d’emplois au Texas.

GTT, Bloom Energy et Ponant développent un système énergétique embarqué au GNL et CO₂

GTT, Bloom Energy et Ponant Explorations Group lancent un projet commun visant à intégrer des piles à combustible au GNL et un système de captage de CO₂ sur un navire de croisière prévu pour 2030.

Storengy met sur le marché 100 TWh de capacités de stockage de gaz jusqu’en 2030

Storengy lance sa campagne 2025/2026 pour la vente de capacités de stockage de gaz sur quatre années, visant la commercialisation de près de 100 TWh d’ici 2030, avec plus de 27 TWh disponibles dès 2026-27.
en_1140151037540

Washington allège les sanctions sur les exportations de GNL liées aux navires américains

Le gouvernement américain renonce à suspendre les licences d’exportation de gaz naturel liquéfié en cas de non-respect des exigences maritimes, tout en maintenant un calendrier progressif d’application.

INNIO fournira 80 MW pour renforcer la stabilité du réseau électrique en Indonésie

La forte demande en électricité à Batam, portée par l’essor des centres de données, pousse INNIO et MPower Daya Energia à sécuriser 80 MW supplémentaires et à lancer un programme de maintenance sur cinq ans.

Tamboran termine le forage de trois puits en vue des tests de production en 2026

Tamboran a complété une campagne de forage de trois puits dans le bassin de Beetaloo, avec 12 000 mètres de sections horizontales préparés pour des opérations de stimulation et de maintenance avant la phase commerciale.
en_1140151050540

Valeura relance le gaz profond en Turquie avec un partenariat stratégique

Valeura Energy s’allie à Transatlantic Petroleum pour relancer l’exploration gazière dans le bassin de Thrace, avec un programme de tests et forages prévu dès ce trimestre sur les gisements profonds.

Calpine obtient un prêt du Texas Energy Fund pour sa centrale de pointe de 460 MW

Calpine Corporation a finalisé un financement public destiné à accélérer la construction d'une centrale électrique de pointe dans le comté de Freestone, renforçant la capacité de réponse du réseau texan face aux pics de demande.

Naftogaz propose d’intégrer ses stockages gaziers au plan stratégique européen

Naftogaz appelle l'Union européenne à utiliser les capacités de stockage de gaz de l'Ukraine dans un système de réserves stratégiques, tout en demandant la fin des obligations de remplissage après 2027.
en_1140141051540

Enagás négocie le rachat de la part de GIC dans le transporteur gazier français Terega

Le gestionnaire espagnol des infrastructures gazières Enagás discute l'acquisition de la participation de 32% du fonds souverain singapourien GIC dans Terega, valorisée environ €600mn ($633mn), selon des sources proches du dossier.

BP lance une campagne de forage de cinq puits gaziers offshore en Égypte

BP a attribué à Valaris un contrat de forage de 140 millions $ pour une campagne en mer Méditerranée visant à renforcer la production gazière égyptienne, en recul depuis 2021.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.