Le Prix du Pétrole Saoudien face à la Récession

La guerre en Ukraine bouleverse le prix du pétrole saoudien. Face à une potentielle récession, le pétrole d'Arabie Saoudite est menacé.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La guerre en Ukraine bouleverse le marché mondial du prix du pétrole saoudien. Depuis le début de la crise, le prix du pétrole a fortement évolué. Ainsi, le prix du pétrole saoudien se retrouve directement impacté. Face aux conditions actuelles du marché, l’augmentation de son prix est justifiée. En revanche, la demande risque d’être influencée par cette inflation.

Un marché en constante évolution

L’Arabie saoudite a augmenté le prix du pétrole saoudien pour l’Asie. Le prix général du baril est juste en dessous d’un niveau record, en raison de la forte demande et des marges de raffinage élevées. La question qui se pose est de savoir si la demande va baisser à cause des prix élevés. Dans certains pays asiatiques, où les prix ont atteint un niveau record, la demande risque de baisser face à une telle inflation.

Dans le passé, cette tendance a pris plusieurs mois à se faire ressentir. En revanche, la hausse significative du prix du pétrole saoudien risque d’entraîner une baisse plus rapide et prononcée. Deux jours après la hausse des prix, les contrats à terme de référence sur le Brent ont chuté de 11,3%. Le premier exportateur mondial justifie cette hausse par une faible demande et une crainte de récession plus que présente.

La différence entre la réalité du commerce physique et la perception du marché théorique est très importante. Le marché théorique commence à considérer une récession mondiale par rapport au prix du pétrole saoudien. Le risque perçu est plus élevé que la simple diminution voir la perte de l’approvisionnement russe suite à l’invasion de l’Ukraine, ainsi que des mesures prises par l’Occident afin de sanctionner les exportations énergétiques de la Russie.

Le problème des Saoudiens pour fixer le prix du pétrole est que le processus technique ne s’adapte pas facilement aux circonstances inhabituelles du marché. Notamment, du fait de la reprise économique de la pandémie et des marges de raffinage en hausses, de par la reprise de la demande.

Le prix du pétrole saoudien en hausse

Des décisions ont été prises suite à l’évolution des marchés physiques asiatiques concernant le pétrole brut et raffiné. Ainsi, la Saudi Aramco, producteur de pétrole saoudien, a décidé d’augmenter ses OSP pour les livraisons du mois d’août. C’est pourquoi, l’OSP des cargaisons brutes pour les clients asiatiques a été augmenté de 2,80$ par baril par rapport à juillet. De ce fait, le prix du baril de pétrole saoudien est de 9,30$ en fonction des rapports aux cotations régionales d’Oman et de Dubaï.

En revanche, cette prime reste tout de même inférieure au prix record de 9,35$ le baril, atteint en mai. C’est donc le reflet que les Saoudiens constatent toujours une forte demande de brut de ses clients en Asie. De plus, de fortes marges de raffinage sont également constatées dans la région la plus importatrice.

Ces marges extrêmement élevées ont connu un taux record de 68,69$ le 24 juin, dans une raffinerie de Singapour. Mercredi, à la clôture, les prix ont été reculés, pour s’établir à 41,80$ le baril. En revanche, ce taux reste tout de même quatre fois supérieur par rapport aux 11,83$ en fin 2021. Ainsi, le prix du pétrole saoudien est de 550% au-dessus de la marge bénéficiaire au même moment, en sortie de raffinerie.

Le pétrole saoudien menacé

Saudi Aramco garde sa formule de tarification de ses OSP secrète. En revanche, il est considéré que le prix relatif entre Oman/Dubaï et le Brent, les marges de raffinage ainsi que les volumes réels recherchés par les clients de raffinage sont pris en compte. De ce fait, relever les OSP permettrait à l’Arabie Saoudite de prendre une partie des marges excédentaires. Ainsi, les raffineurs devraient se concurrencer pour le prix du pétrole saoudien sur un marché fortement approvisionné.

En revanche, la situation inhabituelle pourrait pousser les raffineurs à récupérer les PSO plus élevés sur les clients. De plus, le Brent est passé à 99,35$ jeudi, son prix le plus bas depuis le 11 avril. Un prix inférieur du Brent pourrait pousser les raffineurs à acheter du pétrole auprès des fournisseurs qui fixent leur prix par rapport au marché mondial.

Cependant, les raffineurs asiatiques qui peuvent se permettre une certaine marge de manœuvre se dirigeront vers le brut russe. Ensuite, ils achèteront du pétrole de qualité dont le prix est fixé en fonction du Brent. Ainsi, le pétrole saoudien et les qualités du Moyen-Orient, qui suivent les OSP saoudiens, pourront être délaissés.

Imperial Petroleum lève $60mn via une émission directe d’actions et de bons de souscription

L’armateur grec Imperial Petroleum a sécurisé $60mn dans le cadre d’un placement privé auprès d’investisseurs institutionnels, afin de renforcer sa trésorerie pour ses besoins opérationnels généraux.

Ecopetrol prévoit jusqu’à $6.84bn d’investissements en 2026 pour soutenir sa production

Ecopetrol projette entre $5.57bn et $6.84bn d’investissements pour 2026, visant à maintenir sa production, optimiser ses infrastructures et garantir sa rentabilité malgré un marché du brut modéré.

OPEP+ maintient le gel des hausses pour 2026 et ouvre la bataille des quotas 2027

Face au risque de sur-offre et aux sanctions russes, l’OPEP+ stabilise ses volumes tout en préparant une redistribution structurelle des quotas à l’horizon 2027, renforçant les tensions entre producteurs à capacités inégales.
en_114027272632540

Londres verrouille la rente pétrolière jusqu’en 2030 avec un prélèvement fiscal à 78 %

Le Royaume-Uni transforme sa taxe exceptionnelle en un mécanisme prix permanent, maintenant une pression fiscale parmi les plus élevées au monde, et redessine en profondeur l’attractivité du plateau continental britannique pour les acteurs pétroliers.

Le Pakistan devient exportateur structurel de fuel oil et bouleverse l’équilibre asiatique

Le Pakistan confirme sa sortie du fuel oil domestique avec plus de 1,4 Mt exportées en 2025, transformant ses raffineries en plateformes d’export, au moment où l’Asie fait face à un excédent structurel de fuel lourd et faiblement soufré.

Aksa Enerji va construire une centrale thermique de 119 MW au Burkina Faso

Le turc Aksa Enerji a signé un contrat de 20 ans avec Sonabel pour la mise en service d’une centrale thermique à Ouagadougou, visant à renforcer l’approvisionnement énergétique du Burkina Faso d’ici fin 2026.
en_114027271130540

Le pipeline CPC redémarre après les frappes, mais la pression reste sur le Kazakhstan

Le Caspian Pipeline Consortium a repris les chargements à Novorossiisk après une attaque ukrainienne, mais les tensions géopolitiques sur les flux pétroliers kazakhs persistent autour de ce corridor stratégique de la mer Noire.

La Hongrie double ses livraisons de pétrole à la Serbie face aux sanctions américaines

La Hongrie augmente ses exportations de produits pétroliers vers la Serbie pour compenser l’arrêt imminent de la raffinerie NIS, menacée par les sanctions américaines visant sa majorité russe.

Pemex intensifie le raffinage domestique malgré le recul de la production de brut

Face à une production pétrolière en baisse, Pemex augmente le raffinage local grâce à Olmeca, en visant une réduction des importations de carburants et une meilleure utilisation de ses capacités industrielles sous contrainte budgétaire.
en_1140281048540-1-1024x485

Petrobras réduit ses investissements à 109 milliards $ dans son nouveau plan quinquennal

La société pétrolière publique brésilienne abaissera ses dépenses d’investissement de 2 %, impactée par le recul des cours du brut, marquant ainsi un tournant stratégique sous le mandat de Lula.

TotalEnergies cède sa participation dans Bonga pour $510mn au profit de Shell et Eni

TotalEnergies a finalisé la vente de sa participation de 12,5 % dans le champ pétrolier offshore Bonga au Nigeria, pour un montant de $510mn, renforçant la présence de Shell et Eni dans ce site stratégique de production en eaux profondes.

Belgrade entame une procédure légale pour s’emparer de la raffinerie serbe contrôlée par Moscou

La Serbie prépare une modification de loi budgétaire visant à permettre la prise de contrôle de NIS, raffinerie sous sanctions américaines et détenue par des groupes russes, afin d'éviter une paralysie énergétique imminente.
en_114026261125540

Dangote confie à Honeywell l’expansion de sa raffinerie vers 1,4 million de barils/jour

La raffinerie nigériane de Dangote sélectionne l’américain Honeywell pour fournir les technologies permettant de doubler sa capacité de traitement de brut et d’étendre sa production pétrochimique.

Bagdad maintient sa production pétrolière en isolant les actifs russes sous sanctions

L’Irak sécurise sa production en contournant les sanctions américaines via paiements locaux, trocs énergie-énergie et suspension ciblée des flux financiers vers Lukoil pour protéger les exportations de West Qurna-2.

BP relance partiellement Olympic Pipeline mais laisse 60 % de capacité hors ligne

Le redémarrage de la conduite de 16 pouces d’Olympic Pipeline ne suffit pas à rétablir l’approvisionnement normal de l’Oregon et de l’aéroport de Seattle-Tacoma, toujours exposés à un risque logistique accru et à des tensions sur les prix.
en_1140251145540

Les importations de pétrole russe par l’Inde chuteront fortement dès décembre

Face aux sanctions renforcées des États-Unis et de l’Union européenne, les raffineurs indiens réduisent drastiquement leurs achats de brut russe à partir de décembre, selon des sources du secteur.

La raffinerie serbe de Pancevo menacée d’arrêt faute de brut sous sanctions américaines

La seule raffinerie de Serbie, opérée par NIS, pourrait être contrainte de stopper sa production dès cette semaine, fragilisée par les sanctions américaines visant ses actionnaires russes.

Les stratégies contrariennes surpassent le suivi des hedge funds sur le Brent

La rentabilité des stratégies de suivi de positionnement spéculatif sur le Brent s’érode, au profit d’approches contrariennes ciblant les extrêmes de sentiment, marquant un changement de régime significatif dans le trading pétrolier.
en_1140241134540

ConocoPhillips, Repsol et Santos relancent le pétrole alaskien avec Nuna et Pikka

L’Alaska s’apprête à enregistrer sa plus forte hausse de production pétrolière depuis 40 ans, portée par deux projets clés qui prolongent la durée de vie du pipeline TAPS et ancrent une présence stratégique des États-Unis dans l’Arctique.

TotalEnergies renforce sa position au Nigeria avec 90 % d’intérêt dans OPL257

TotalEnergies porte à 90 % sa participation dans le bloc offshore OPL257 au Nigeria, après un accord d’échange d’actifs conclu avec Conoil Producing Limited.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.