Alexander Novak affirme que le prix du gaz en Europe pourrait dépasser les 4 000 dollars par millier de mètres cubes. Il attribue la hausse des prix du gaz aux faibles stocks et à la suspension de Nord Stream 2. Selon lui, sans les hydrocarbures russes, les marchés de l’énergie pourraient « s’effondrer ».
Le prix du gaz pourrait s’avérer imprévisible
C’est en tout cas ce qu’affirme Alexander Novak. Selon lui, les sanctions occidentales à l’égard de Russie seraient susceptibles d’avoir des conséquences désastreuses sur le marché. De nombreux pays occidentaux ont en effet pris des mesures destinées à restreindre la consommation d’hydrocarbures russes.
Il ajoute à cela que le secteur énergétique russe continuait de fonctionner de manière stable en dépit de ces sanctions. De plus, le vice-Premier ministre affirme que les prix du gaz pourraient atteindre des montants inédits. Il déclare :
« Le prix du gaz à certains moments a atteint jusqu’à 4 000 dollars pour mille mètres cubes. Ce n’est en fait pas la limite. »
De la même manière, il déplore fortement l’interdiction de la mise en service de Nord Stream. Il la qualifie d’absurde, et d’une incompréhension des équilibres énergétiques.
Des facteurs susceptibles d’aggraver cette crise
Outre les sanctions européennes concernant le gaz russe, de nouveaux problèmes se présentent. Le 21 mars, l’opérateur du Caspian Pipeline Consortium a signalé que le réseau était endommagé. Cet oléoduc fournit principalement du brut kazakh, mais aussi quelques volumes russes. Par ailleurs, Alexander Novak a déclaré que cet incident pourrait avoir un impact sérieux sur les marchés pétroliers mondiaux.
De plus, les risques pour l’approvisionnement en produits pétroliers en Europe ont également augmenté. En effet, Alexander Novak déclare :
« Les stocks européens de diesel sont à leur plus bas niveau depuis 2008, 8 % en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Les pénuries de gazole pourraient constituer un facteur de déstabilisation important alors que la demande augmente en raison de la reprise du trafic de marchandises et de passagers après la pandémie. »
Enfin, il a ajouté qu’en raison des sanctions les pays occidentaux pourraient être contraints de limiter la consommation de carburant.