Le prix de l’électricité en Europe augmente. Cela s’explique par une baisse prévue de la production éolienne, une augmentation de la consommation en Allemagne et une baisse du nucléaire en France. Malgré cette instabilité de rendement, la consommation européenne continue d’augmenter.
Hausse du prix de l’électricité en Europe
La consommation européenne suit la croissance du prix au comptant.
Selon les données, la demande allemande devrait atteindre 56,5 GW ce mardi. De ce fait, on observe une hausse du prix de l’électricité. Les contrats d’électricité allemands augmentent fortement pour les prochains trimestres (4e de 2022 et 1er de 2023). Le montant est de 480 €/MWh (+21,5%). Cette hausse des contrats d’électricité suit le prix du gaz.
Par exemple, le plafond contractuel du contrat allemand pour la livraison en 2023, s’élève à 463 euros ce vendredi. Initialement, la négociation se base sur une fourchette entre 466 et 476 €/MWh.
Cette hausse du prix de l’électricité s’observe aussi en France. De fait, la France clôture ce vendredi à 612 €, alors que la demande en France prévoit de chuter de 2,6 GW à 36,2 GW. Ce mardi, la charge de base du MWh s’élève à 476 € en France. Cela représente une hausse de 21,9% par rapport à la livraison de lundi.
En outre, les quotas européens de CO2 pour l’échéance de décembre 2022 augmentent de 1,2%, soit 89,91 € la tonne.
L’offre variable des sources d’énergie
Selon les analystes de Refinitiv Eikon, la production éolienne en Allemagne serait quasiment nulle ce mardi. A contrario, la production solaire ainsi que sa consommation devraient doubler. De ce fait, la charge résiduelle augmente jour après jour.
À titre d’exemple, les éoliennes allemandes prévoient de produire 2,8 GW ce mardi. On retrouve la même tendance en France (1,3 GW au lieu de 1,4 GW).
Toutefois, l’approvisionnement solaire en Allemagne risque d’augmenter fortement, passant de 2,1 GW à 11,6 GW, selon les données.
Par ailleurs, la production nucléaire française chute de 1,5 point de pourcentage pour une capacité disponible de 48,5%. Par rapport à vendredi, cela représente une chute de l’offre nette de 900 MW.
Ainsi, la crise énergétique poursuit son cours en Europe. En conséquence, le prix de l’électricité continue de croître. Malgré cela, les flux de gaz russe restent stables vers le continent.