Le Portugal, comme le reste de l’Europe, est touché par la crise énergétique. Le pays pourrait connaître de grandes difficultés si le Nigeria ne livre pas la totalité du GNL prévu. C’est ce qu’affirme Duarte Cordeiro, ministre de l’environnement et de l’énergie du pays de la péninsule ibérique.
Le Portugal compte sur le Nigeria pour passer l’hiver
D. Cordeiro assure que le gouvernement du Nigeria a assuré le Portugal de livrer le GNL prévu. Toutefois, le pays d’Afrique de l’Ouest pourrait ne pas s’y conformer selon le ministre. Il explique:
« D’un jour à l’autre, nous pouvons avoir un problème, comme le fait de ne pas être fourni avec le volume de gaz prévu. »
De fait, les deux pays ont signé un contrat pour l’approvisionnement en GNL du Portugal. Cependant, la production de pétrole et de gaz nigériane connaît des difficultés. Les pipelines sont fréquemment victimes de vol et de vandalisme. En conséquence, le terminal de Nigeria LNG, situé à Bony Island, ne fonctionne qu’à 60% de sa capacité.
Le Portugal est parvenu à remplir complètement ses réserves de gaz. Néanmoins, D. Cordeiro déclare que les livraisons de GNL en provenance du Nigeria restent plus qu’importantes. Ainsi, le pays cherche des alternatives afin d’éviter une pénurie cet hiver.
Quelles alternatives?
L’année dernière, les livraisons en provenance du Nigeria représentaient 49,5% des importations totales du Portugal. Les États-Unis étaient le deuxième fournisseur du pays, avec 33,3%. Le reste des importations proviennent de multiples pays comme Trinidad et Tobago, l’Algérie, le Qatar et la Russie.
Le Portugal cherche donc des alternatives afin « d’accroître la sécurité énergétique du pays », selon le D. Cordeiro. De plus, comme de nombreuses nations, le pays cherche à réduire sa consommation de gaz tout en développant sa production d’électricité.