En France, le gouvernement présente jeudi son “plan de sobriété énergétique”, visant à mobiliser tous les secteurs de la vie économique et sociale pour réduire de 10% la consommation française d’énergie
en deux ans, et d’ores et déjà à aider le pays à affronter un hiver tendu.
Les mesures seront détaillées, depuis le Parc des expositions de la porte de Versailles à Paris, par, entre autres, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, et l’événement sera clos par la Première ministre Elisabeth Borne.
Elles avaient annoncé le 23 juin le lancement de ce plan, dont l’objectif est de réduire de 10% la consommation du pays, “première marche” vers une baisse de 40% d’ici à 2050.
Depuis juillet, le gouvernement a ainsi convoqué les secteurs concernés, sous la houlette de tous leurs ministres respectifs, en commençant fin juin par le groupe de travail “Etat exemplaire”. Ont suivi tout au long de l’été les groupes “Entreprises et organisation du travail”, “Etablissements recevant du public et grandes surfaces”, “Logement”, “Collectivités territoriales”, “Numérique et télécommunications”, “Sports”, “Transports”.
En septembre enfin, le dernier groupe, consacré à l’”Industrie”, s’est retrouvé au ministère, avec représentants de l’industrie, des organisations syndicales, des filières ou des fournisseurs d’énergie.
Les ministres Agnès Pannier-Runacher et Roland Lescure avaient alors insisté sur “la nécessité d’une mobilisation collective pour faire la chasse au gaspillage énergétique”.
Placé sous le signe de “la concertation”, explique le gouvernement, ce plan “permettra d’éviter les mesures contraignantes”, mais “à plus long terme, la sobriété énergétique sera fondamentale pour atteindre nos objectifs climatiques”.
Parmi les mesures “de bon sens” déjà évoquées, y compris par Emmanuel Macron, la limitation du chauffage à 19°C, une recommandation figurant dans le code de l’énergie depuis 1978 et le choc pétrolier.
Autres pistes, la gestion de l’éclairage, dont l’optimisation peut entraîner jusqu’à 70% de dépenses en moins, ou encore la sensibilisation aux écogestes, notamment numériques, au sein des entreprises.
Pour l’industrie par exemple, les actions portent sur les processus industriels, les chaînes logistiques ou encore l’organisation du travail.
“La sobriété, c’est la chasse au gaspillage, c’est l’attention au chauffage, à l’éclairage, ce n’est pas demander aux entreprises de baisser leur production ou leur activité”, avait alors dit Mme Pannier-Runacher, pour qui il doit s’agir “d’efforts collectifs, proportionnés et raisonnables”.