La compagnie pétrolière nationale Petroperú a fait état dimanche d’une attaque contre le pipeline Norperuano (ONP) dans la région sauvage de Loreto, qui a provoqué une fuite de pétrole et contraint à un plan d’urgence environnementale.
« Les autorités policières et Petroperú ont pu vérifier que la fuite de pétrole qui s’est propagée à travers la rivière Cuninico et a atteint la rivière Marañón vendredi était le résultat d’une déchirure intentionnelle de 21 centimètres dans l’oléoduc », selon un communiqué de Petroperú.
« La coupure a été colmatée pour contenir l’hydrocarbure », a précisé la société après avoir signalé qu’un plan d’urgence avait été appliqué avec une équipe. Petroperú a signalé vendredi la présence de traces de pétrole brut dans le fleuve Cuninico, dans la région de Loreto (jungle du nord), après des plaintes de contamination déposées par plusieurs communautés indigènes.
La fuite affecte six communautés amazoniennes indigènes de Kukama, dont les dirigeants ont dénoncé à la presse que le fleuve était contaminé.
« Six communautés n’ont pas d’eau pour boire ou pour préparer leur nourriture », a déclaré à la presse « l’apu » (chef) Galo Vásquez, un représentant indigène.
Le parquet a ouvert une enquête pour confirmer les causes de l’incident environnemental. Petroperú a fait état de 10 attaques contre son oléoduc à Loreto depuis janvier, qui ont provoqué des marées noires.
Le pipeline a enregistré au moins 29 actions de sabotage depuis 2014, selon la Société nationale des mines, du pétrole et de l’énergie.
L’oléoduc Norperuano, l’un des plus grands ouvrages du pays, a été construit il y a quatre décennies pour transporter du pétrole brut de la région amazonienne à Piura, sur la côte, s’étendant sur quelque 800 km.