Le tribunal russe ordonne l’arrêt des livraisons de pétrole via le Caspian Pipeline Consortium (CPC). L’oléoduc doit donc suspendre ses activités pour une durée de 30 jours. Bien que les exportations continuent pour le moment, la décision risque d’engendrer des troubles sur le marché mondial.
Le tribunal russe ordonne l’arrêt du Caspian Pipeline Consortium
La justice russe demande au CPC de suspendre ses activités. Pour cause, le tribunal indique des irrégularités dans les documents relatifs à la lutte contre les marées noires. La décision prescrit 30 jours de suspensions de toutes les opérations du consortium.
Long d’environ 1.500 km, le pipeline CPC transporte du pétrole depuis le Kazakhstan jusqu’au terminal russe de la mer Noire. Le consortium en charge du projet implique notamment Transneft (24%), KasMunayGas (19%), Chevron (15%) et 4 autres compagnies. CPC représente 1% du commerce mondial du pétrole et peut exporter jusqu’à 67 millions de tonnes par an.
Cependant, le consortium n’a pas encore cessé ses livraisons. Selon des sources de Reuters, le chargement de pétrole au terminal russe continue. De plus, en début de semaine, les champs kazakhs approvisionnaient toujours l’oléoduc.
Le consortium s’oppose à la décision
À la suite du verdict, le CPC déposait immédiatement un recours devant le tribunal russe de Novorossiisk. Le consortium demande une suspension de la décision pour éviter un arrêt qui aurait des conséquences sur l’équipement du pipeline.
Pour le Kazakhstan, le CPC est particulièrement important. Deux tiers des exportations de pétroles kazakhs passent par l’installation. De fait, le gouvernement discute actuellement de mesures pour lutter contre les impacts liés à l’arrêt du pipeline.
La décision de justice vise à éviter de nouvelles catastrophes. Les fuites et les débordements de pétroles sont récurrents au terminal, provoquant ainsi des marées noires. En mars dernier, une tempête causait des dommages et ralentissait déjà les activités des ports d’acheminements russes. Une nouvelle suspension des livraisons perturberait encore le marché mondial du pétrole.