Les prix du pétrole sont incertains. Ces derniers ont commencé la semaine par des pertes, mais ont rebondi mardi alors que les investisseurs se montraient prudents avant la décision de politique monétaire de la Fed. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai prenait 1,22% à 74,69 dollars, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) gagnait 1,43% à 68,61 dollars. Cette petite accalmie redonne de l’attrait aux actifs à risque comme les matières premières.
Les prix du pétrole évoluent dans un contexte incertain
Les investisseurs achètent du pétrole et parient sur la hausse des cours malgré leur repli récent, car ils tablent sur une reprise de la demande, chinoise notamment, alors que la croissance de l’offre reste plus faible. Pourtant, dans le secteur financier, « bien qu’une crise immédiate semble avoir été évitée, les craintes d’une nouvelle liquidation demeurent », tempère Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
Les inquiétudes au sujet de la santé du secteur financier se sont calmées, l’absence de nouveaux remous autour du rachat de Credit Suisse par son rival UBS ayant rassuré les investisseurs. Mais dans le secteur financier, les craintes d’une nouvelle liquidation demeurent après l’effondrement de la Silicon Valley Bank et de la New York Signature Bank, axées sur les startups technologiques.
Dans l’attente de la prochaine décision monétaire de la Fed
L’attention des investisseurs pétroliers est tournée vers la prochaine décision monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) à l’issue de sa réunion de mardi et mercredi. « De nouvelles hausses des taux de la Fed pourraient être de mauvais augure pour la demande future de pétrole et déclencher la prochaine vague de ventes », explique M. Brennock. La Fed doit en effet choisir entre poursuivre sa lutte contre l’inflation en relevant ses taux ou les laisser inchangés pour ne pas alimenter la crise bancaire. Les prix du pétrole sont donc incertains en dans l’attente de sa décision.
Une politique monétaire plus stricte pourrait aussi peser sur la première économie mondiale en renchérissant le coût du crédit pour les ménages et pour les entreprises. De quoi accentuer les risques de récession, et donc de baisse de la demande de pétrole.
Les analystes d’ANZ restent toutefois optimistes, affirmant que les investisseurs achètent du pétrole et parient sur la hausse des cours malgré leur repli récent car ils tablent sur une reprise de la demande, chinoise notamment, alors que la croissance de l’offre reste plus faible.
En somme, le marché du pétrole a connu une petite accalmie en ce mardi, après une semaine de pertes, grâce à l’absence de nouvelles turbulences bancaires. Les investisseurs se montrent prudents avant la décision de politique monétaire de la Fed, qui pourrait impacter la demande future de pétrole. Cependant, les analystes restent optimistes avec une reprise de la demande, notamment chinoise.